Des chercheurs étudieront le potentiel de la metformine en ce qui a trait à la réparation du cerveau et à l’atténuation

des incapacités chez les enfants et les jeunes adultes atteints de sclérose en plaques

La Société canadienne de la SP investit 400 000 $ dans une étude sur la SP qui sera menée par une équipe de chercheurs canadiens

Toronto (Ontario), le 2 février 2020. – La Société canadienne de la sclérose en plaques (Société de la SP) a annoncé aujourd’hui un investissement de 400 000 $ destiné à financer un essai clinique pilote sur le recours à la metformine en tant qu’agent thérapeutique chez les enfants et les jeunes adultes atteints de sclérose en plaques (SP). Les fonds injectés par la Société de la SP dans cette étude subventionnée dans le cadre d’un partenariat établi avec le Réseau de cellules souches (RCS) et l’Ontario Institute for Regenerative Medicine (OIRM – institut ontarien de médecine régénérative) porte le financement global de celle-ci à un million de dollars. L’association dont il est ici question compte parmi les partenariats essentiels grâce auxquels il est possible d’intensifier les investissements consacrés à la recherche et d’en accroître l’impact positif sur la santé des Canadiens. La metformine – médicament couramment utilisé dans le traitement du diabète de type 2 – pourrait être prescrite comme agent thérapeutique capable de promouvoir la réparation du cerveau et de réduire le degré d’incapacité chez les personnes atteintes de SP qui présentent des lésions de la substance blanche.

Le cerveau des personnes qui vivent avec la SP comporte des lésions de la substance blanche dont résultent des troubles d’ordre sensoriel, moteur et cognitif. Or, des travaux de recherche précliniques ont révélé que la metformine agit de façon à favoriser la genèse et la maturation des oligodendrocytes – soit les cellules productrices de myéline – et à accroître la réparation de la substance blanche dans le contexte de modèles animaux ainsi que chez les enfants qui présentent des lésions cérébrales radio-induites. L’étude pilote dont il est ici question est axée sur la transposition de ces résultats de recherche préclinique obtenus auprès d’animaux et de sujets humains vers la pratique clinique.

La Dre Ann Yeh – de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto (SickKids), affilié à l’Université de Toronto – dirigera cette étude, à laquelle participeront neuf autres chercheurs canadiens.

« Mes collaborateurs et moi sommes très enthousiastes à l’idée de mener à bien cet essai et de mettre à contribution – grâce à une subvention de recherche coopérative – des connaissances et des compétences relevant de divers domaines. Il s’agit ici d’un véritable projet d’équipe qui s’appuie sur des observations issues de travaux de recherche menés à l’Hôpital pour enfants malades de Toronto – plus précisément par l’équipe du laboratoire dirigé par Mme Freda Miller, Ph. D. – et qui servira de base à la réalisation d’un essai clinique dont les retombées pourraient contribuer à l’amélioration des résultats thérapeutiques chez les enfants et les jeunes adultes aux prises avec la SP », explique la Dre Ann Yeh, médecin membre du personnel du Département de neurologie et chercheuse adjointe principale du Département de neurosciences et de santé mentale de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto.

« Cet essai constitue une occasion unique de promouvoir de nouvelles approches thérapeutiques visant à favoriser la régénérescence et la réparation, dans le but de contribuer ainsi à l’inversion du processus pathologique évolutif de la SP, et ce, grâce à l’attribution de nouvelles indications à un médicament sûr et abordable », ajoute Mme Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction de la Société de la SP. « La Société de la SP est ravie d’unir ses efforts à ceux du RCS et de l’OIRM en vue du financement de cet essai, dont les résultats pourraient avoir un impact considérable sur les traitements et les soins destinés aux enfants et aux adultes atteints de SP, de même que sur la qualité de vie de tous ces gens. »

L’essai dont il est ici question représente l’aboutissement de plusieurs années de travail et de collaboration pour les chercheurs et les partenaires qui contribueront à sa réalisation. D’une durée de trois ans, cet essai sera mené auprès de 30 participants âgés de 10 à 25 ans et ayant reçu un diagnostic de SP.

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À propos de la sclérose en plaques et de la Société canadienne de la SP

Le Canada affiche l’un des taux de sclérose en plaques les plus élevés du monde. Chaque jour, en moyenne, douze personnes de notre pays reçoivent un diagnostic de SP. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique ciblant le système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). On la considère comme une maladie épisodique, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par la survenue de troubles invalidants dont la gravité et la durée varient et qui sont souvent suivis par des phases de rémission. Cette affection peut aussi se présenter sous une forme progressive. Elle se manifeste généralement chez des personnes âgées de 20 à 49 ans, qui en subiront les effets imprévisibles toute leur vie. La Société de la SP procure du soutien et de l’information aux personnes touchées par la SP et elle défend les droits et les intérêts de ces dernières. Elle subventionne par ailleurs la recherche sur la cause et le remède de la SP en vue de nous rapprocher d’un monde sans SP. Pour obtenir plus d’information sur la sclérose en plaques ou sur la Société de la SP, pour vous impliquer auprès de notre organisme ou pour faire un don afin de soutenir les personnes de notre pays touchées par la SP, rendez-vous à scleroseenplaques.ca ou composez le 1 800 268‑7582.

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À propos de l’Ontario Institute for Regenerative Medicine (OIRM – institut ontarien de médecine régénérative)

L’OIRM est un organisme sans but lucratif ayant pour champ d’activité la recherche sur les cellules souches. Il est subventionné en partie par le gouvernement de l’Ontario et s’emploie à promouvoir la transition entre, d’une part, les découvertes issues de la recherche et, d’autre part, la mise sur pied d’essais cliniques et l’élaboration de traitements efficaces. Conformément à son engagement qui consiste à favoriser la collaboration et l’établissement de partenariats, l’OIRM met à contribution les ressources dont il dispose en vue d’assurer le financement de projets de recherche à fort potentiel et d’appuyer ainsi la réalisation d’avancées prometteuses. Fervent défenseur des acteurs de la recherche, qu’il s’agisse des chercheurs ou des personnes qui participent aux travaux menés par ces derniers, l’OIRM contribue à l’édification d’un avenir meilleur au chapitre de la santé – tant en Ontario qu’ailleurs au Canada ou dans le monde. oirm.ca

À propos du Réseau de cellules souches (RCS)

L’avenir de la santé est ici. Le Réseau de cellules souches (RCS) est un organisme sans but lucratif pancanadien qui a pour raison d’être le soutien et le développement de la recherche sur les cellules souches et la médecine régénérative, la formation de la prochaine génération de personnel hautement qualifié et l’organisation d’activités de rayonnement à travers le Canada. Le but du RCS consiste à faire progresser la science du laboratoire au milieu clinique dans l’intérêt de tous les Canadiens. Le RCS est soutenu par le gouvernement du Canada depuis ses débuts en 2001. Le financement stratégique attribué par le RCS, qui totalise désormais plus de 118 millions de dollars, a permis d’appuyer environ 196 groupes de recherche, 3 300 stagiaires et 24 essais cliniques. stemcellnetwork.ca

PERSONNE-RESSOURCE :

Jennifer Asselin

Société canadienne de la SP

800 268-7582, poste 3144

jennifer.asselin@mssociety.ca