Changements dans le nombre d'hospitalisations et la durée des séjours à l'hôpital des personnes atteintes de SP

Résumé
Selon les résultats d'une étude observationnelle rétrospective menée en Colombie-Britannique, le nombre d'hospitalisations attribuables à la SP a diminué au cours des 20 dernières années, mais la durée des séjours a augmenté. [Charity Evans, PhD; Elaine Kingwell, PhD; Feng Zhu, MSc; Joel Oger, MD, FRCPC, FAAN; Yinshan Zhao, PhD; and Helen Tremlett, PhD. (Am J Manag Care. 2012;18(11):735-742)]

Description de l’étude. Cette étude avait pour but d’examiner les facteurs, les tendances temporelles (changements au fil du temps) et les caractéristiques des patients qui avaient influé sur la fréquence des hospitalisations au sein d’une vaste cohorte de personnes atteintes de SP de la Colombie-Britannique, au cours d’une période de 20 ans. Ont été passés en revue 6 601 dossiers de la banque de données sur la SP de la Colombie-Britannique ainsi que les données administratives du Registre du ministère de la Santé de cette province, couvrant la période allant de 1986 à 2008. Soixante-dix-huit pour cent des personnes dont les dossiers ont été examinés avaient été hospitalisées au moins une fois durant cette période. Toutes causes confondues, le taux global d’hospitalisations était de 32 pour 100 personnes atteintes de SP. Ce nombre et la durée des séjours étaient accrus chez les personnes âgées, les personnes atteintes d’une forme progressive primaire de SP et celles qui avaient la SP depuis longtemps. La durée des séjours a augmenté au cours de la période ciblée, s’élevant à 10 jours en moyenne pour l’ensemble des hospitalisations, toutes causes confondues, et à 13 jours dans les cas de SP.

L’étude a fait ressortir de nombreux changements dans la prise en charge de la SP au cours des vingt dernières années, ce qui a pu influer sur le nombre d’hospitalisations. Soulignons par exemple que le processus diagnostique a été accéléré, que l’administration intraveineuse de stéroïdes aux patients en poussée peut être maintenant effectuée à domicile et que les traitements immunomodulateurs de la SP contribuent à réduire la fréquence et la gravité des poussées ainsi que les incapacités que ces dernières peuvent entraîner.

Cette étude s’avère l’une des premières études canadiennes sur la population centrées sur le taux d’hospitalisations des personnes atteintes de SP au cours d’une longue période. L’impact du temps et les caractéristiques des patients sur les hospitalisations attribuables à la SP se révèlent importants pour la planification des ressources hospitalières et la conception des futures études sur des traitements de la SP et sur des stratégies interventionnelles dans le contexte de cette maladie.