Diagnostic de la SP

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L’étude des antécédents médicaux et l’examen neurologique sont essentiels au diagnostic de la SP. On peut aussi avoir recours à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), à l’évaluation des potentiels évoqués et, parfois, à une ponction lombaire lorsqu’on soupçonne un cas de SP. Un diagnostic de sclérose en plaques doit absolument répondre aux critères de dissémination des lésions dans le temps (formation de lésions en divers moments) et dans l’espace (observation de lésions dans au moins deux régions différentes du système nerveux central). Cela explique pourquoi l’établissement d’un diagnostic de SP tarde parfois à venir. Il importe de se rappeler qu’aucun examen à lui seul ne permet de diagnostiquer la SP. Le diagnostic ne peut en effet être posé qu’une fois éliminées toutes les autres causes possibles des symptômes observés.

Examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM)

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique d’imagerie médicale couramment utilisée pour visualiser les tissus mous et diverses structures du corps. L’IRM peut, d’une part, produire des images des lésions (zones détériorées) du système nerveux central (SNC) causées par la SP et, d’autre part, révéler une diminution de volume du cerveau.

Ponction lombaire (PL)

La ponction lombaire (ou rachicentèse) consiste à introduire un fin trocart (aiguille) dans la partie inférieure de la colonne vertébrale, au-dessus du coccyx, afin de prélever une petite quantité de liquide céphalorachidien (LCR). L’analyse du LCR permet ensuite de déceler la présence de protéines particulières (anticorps), qu’on appelle bandes oligoclonales. Ces protéines sont caractéristiques des épisodes inflammatoires touchant le SNC. 

Potentiels évoqués (PÉ)

Les potentiels évoqués (PÉ), qui peuvent être prescrits par le neurologue, servent à mesurer la vitesse de transmission de l’influx nerveux dans diverses régions du SNC. 

Maladies semblables à la SP

SP Canada offre du soutien et des services aux personnes atteintes de maladies semblables à la SP, dites « connexes », dont le trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNMO), la myélite transverse (MT) et l’encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD). Comme la SP, ces trois affections sont des maladies démyélinisantes du système nerveux central. Bien que certains de leurs symptômes ressemblent à ceux de la SP, elles constituent des entités pathologiques distinctes, caractérisées par des signes cliniques qui leur sont propres.

Trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNMO)

Le trouble du spectre de la neuromyélite optique (TSNMO), ou « maladie de Devic », est une maladie auto-immune rare qui touche le système nerveux central (SNC). Elle se caractérise par des lésions de la moelle épinière et/ou du nerf optique causées par des attaques perpétrées par des anticorps spécifiques. Il s’agit d’une affection démyélinisante, c’est-à-dire que ces attaques ciblent plus précisément la gaine de myéline qui protège les fibres nerveuses.

En savoir plus sur le TSNMO.

Myélite transverse (MT)

La MT consiste en un trouble neurologique causé par l’inflammation de la moelle épinière, qui peut toucher des personnes de tous âges et des deux sexes. Parmi les symptômes de la MT figurent une faiblesse ressentie dans les bras et les jambes, la douleur, des sensations anormales (brûlure, picotements, fourmillements, etc.) ainsi que des dysfonctionnements des intestins et de la vessie. La MT ne survient généralement qu’une seule fois, bien que certaines personnes subissent un deuxième épisode de MT. La myélite transverse peut également constituer le premier symptôme de SP ou de NMO* chez certaines personnes.

Encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD)

L’EMAD, quant à elle, est une maladie neurologique rare qui se caractérise par une inflammation de courte durée, mais disséminée, du système nerveux central (SNC – cerveau, moelle épinière et nerfs optiques), causant des lésions à la myéline, soit la gaine protectrice qui entoure les fibres nerveuses du système nerveux central. Elle se manifeste principalement chez l’enfant, mais elle peut aussi être diagnostiquée chez des personnes de tous âges.

En savoir plus sur l'EMAD.

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Affections à exclure

Lorsque les médecins soupçonnent un cas de SP, il importe qu’ils puissent écarter les autres troubles pouvant expliquer les symptômes du patient. Or, bon nombre de symptômes évocateurs de la SP peuvent survenir dans le contexte d’une maladie autre que la sclérose en plaques.

Maladie de Lyme

La maladie de Lyme est une infection causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, qui peut être transmise par la piqûre de certaines espèces de tiques. Chez l’humain, cette affection est susceptible d’entraîner des symptômes graves, tels des troubles neurologiques similaires à ceux qu’on observe dans les cas de SP. Toutefois, ceux qui sont causés par la maladie de Lyme peuvent généralement être traités par antibiotiques. Soulignons par ailleurs qu’à la différence de la SP, des éruptions cutanées et des troubles articulaires comptent aussi parmi les symptômes possibles de la maladie de Lyme.

Les manifestations neurologiques de la maladie de Lyme comprennent la méningite, l’encéphalite, la paralysie de Bell, la faiblesse, des troubles de l’élocution, la fatigue et des troubles de la mémoire. Un examen par IRM du cerveau peut révéler des lésions de la matière blanche. Bien qu’elles soient habituellement non caractéristiques, ces lésions peuvent parfois ressembler à celles de la SP.

Pour en savoir davantage sur la maladie de Lyme, rendez-vous à la page Web de l’Agence de la santé publique du Canada consacrée à cette affection.

Syndrome de fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique (SFC) est un trouble caractérisé par une fatigue extrême qui n’est reliée à aucune maladie sous-jacente. Aucun examen à lui seul ne permet de diagnostiquer le SFC. Celui‑ci peut avoir des manifestations semblables à certains symptômes de SP, mais il peut aussi entraîner un mal de gorge et une enflure des ganglions lymphatiques dans la région du cou ou des aisselles, signes inexistants dans les cas de SP.

Lupus (lupus érythémateux disséminé)

Le lupus est une maladie inflammatoire chronique dans le contexte de laquelle le système immunitaire attaque les tissus et les organes de son hôte. L’inflammation liée au lupus peut toucher différents systèmes et appareils de l’organisme, y compris les articulations, la peau, les reins, les cellules sanguines, le cerveau, le cœur et les poumons. Le diagnostic de lupus peut être difficile à poser du fait que les signes et les symptômes de cette maladie ressemblent à ceux d’autres affections. Toutefois, les personnes aux prises avec le lupus présentent des symptômes distincts qui ne sont pas observés chez celles qui ont la SP, tels une éruption cutanée, un essoufflement et la fièvre.

La liste présentée ici n’est pas exhaustive. En effet, un médecin qui soupçonne un cas de SP peut avoir à écarter d’autres maladies avant de pouvoir poser un diagnostic sûr. De plus, il est possible d’avoir en même temps la SP et une autre affection. Dans pareil cas, il faut savoir que les deux maladies n’auront pas forcément de lien, telle une relation de cause à effet.

*D’après des renseignements fournis par le National Institute of Neurological Disorders and Strocks (NINDS) (en anglais seulement).