Symptômes

Les symptômes de la SP peuvent être imprévisibles et varier considérablement d’une personne à l’autre et parfois même chez une même personne, d’une journée ou d’une semaine à l’autre

Quelles sont les causes des symptômes de la SP?

La SP prend pour cible la myéline, soit la couche protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central (SNC), entraînant de l’inflammation qui provoque souvent la détérioration de cette substance sous forme de plaques. Le cas échéant, la propagation de l’influx nerveux le long des fibres nerveuses (axones) est bloquée ou perturbée. La grande diversité des symptômes de la SP pourrait s’expliquer par le fait que la détérioration qui s’ensuit peut survenir dans n’importe quelle région du SNC. Les personnes atteintes de SP ne présentent pas tous les symptômes de cette maladie, et il arrive souvent que ces derniers s’atténuent lors des rémissions.

Il existe de nombreuses méthodes de traitement des symptômes de la SP allant de médicaments à des stratégies non médicales telles que la physiothérapie, l’ergothérapie, l’exercice et les thérapies complémentaires et parallèles. Vous trouverez ci-dessous la liste des symptômes les plus fréquents de la SP.

Symptômes de la SP les plus courants

Selon les estimations, de 50 à 90 p. 100 des personnes atteintes de SP éprouvent des douleurs liées à cette maladie à un moment ou à un autre de leur parcours avec celle-ci. On distingue deux types de douleur associée à la SP : la douleur neurogène (neuropathique) et la douleur musculosquelettique. La douleur neurogène peut être liée aux lésions du SNC causées par la SP. La douleur musculosquelettique touche les muscles et les articulations et résulte des contraintes physiques que la vie avec la SP impose au corps. Les troubles de l’équilibre, la fatigue et la faiblesse musculaire sont des symptômes qui peuvent compromettre la posture et entraver la marche ou l’exécution d’autres mouvements. Tout cela entraîne une contrainte sur les articulations, les ligaments ou divers muscles.

La dysesthésie constitue le type de douleur neurogène le plus fréquent chez les personnes atteintes de SP; il s’agit de sensations s’apparentant à une brûlure, à des picotements, à un serrement ou à des fourmillements. L’allodynie est une douleur causée par une stimulation qui ne provoque habituellement pas de douleur, comme un changement de température ou le frôlement d’un vêtement.

La douleur ressentie par les personnes atteintes de SP n’est pas toujours associée à cette maladie; par conséquent, il est essentiel que ces dernières discutent de tout accès de douleur avec leur équipe soignante, afin que celle-ci puisse poser le bon diagnostic en vue de l’amorce d’un traitement approprié.

La fatigue est l’un des symptômes les plus courants de la SP : elle s’observe chez près de 90 p. 100 des personnes qui vivent avec cette maladie. La fatigue liée à la SP est bien plus intense que la sensation de lassitude qu’on peut ressentir à la fin d’une journée bien remplie. Elle est présente en tout temps et n’est pas reliée au niveau d’activité de la personne. Elle se ressent même au réveil après une bonne nuit de sommeil.

La fatigue associée à la SP est un symptôme multifactoriel. Elle peut notamment résulter de lésions subies par le SNC. Elle peut aussi être attribuable à une autre maladie ou à des facteurs liés à la SP, tels les troubles urinaires, la douleur, la spasticité et les troubles du sommeil. La dépression, qui compte parmi les symptômes courants de la SP, peut également contribuer à la fatigue. Une mauvaise alimentation, le manque d’activité physique, la déshydratation et le recours à certains médicaments peuvent aussi être en cause.

La prise en charge de la fatigue peut s’avérer complexe et nécessite une approche concertée. Un professionnel ou une professionnelle de la santé peut contribuer au dépistage de problèmes de santé générale qui doivent être traités. La démarche consistant à apporter des changements à son mode de vie – notamment à adopter une alimentation équilibrée et d’autres comportements sains – constitue un bon point de départ.

Les ergothérapeutes peuvent aider les personnes atteintes de SP à cerner les stratégies qui permettront à ces dernières de ménager leurs forces. Les neurologues peuvent aussi suggérer le recours à certains médicaments pour soulager la fatigue.

Bon nombre de personnes atteintes de SP peuvent être extrêmement sensibles à toute élévation de leur température corporelle. En fait, les nerfs qui présentent des lésions causées par la SP sont hypersensibles au moindre changement de la température corporelle. Nombreuses sont les activités du quotidien qui peuvent augmenter la température corporelle. L’exposition au soleil, l’effort, un bain chaud, l’émotion, la fatigue, la fièvre et une infection virale, telle la grippe, sont autant de facteurs susceptibles d’élever la température du corps.

Ce phénomène peut déclencher une pseudo-poussée, soit une aggravation temporaire de symptômes qui sont déjà survenus. Les pseudo-poussées ne sont pas liées à un nouvel épisode d’inflammation et ne nécessitent aucun traitement. Lorsque la température corporelle revient à la normale, les symptômes s’atténuent ou disparaissent.

La constipation s’avère le trouble intestinal le plus répandu chez les personnes atteintes de SP. Moins fréquents, les autres troubles intestinaux associés à cette maladie comprennent les défécations impérieuses et l’émission involontaire de selles. Il n’est pas nécessaire d’aller à la selle tous les jours; cela dit, les personnes dont le transit intestinal est irrégulier peuvent prendre diverses mesures pour corriger ce problème.

L’établissement d’un horaire régulier pour l’évacuation des selles, la consommation d’une quantité adéquate de liquides, l’adoption d’un régime alimentaire riche en fibres et l’activité physique comptent parmi les stratégies thérapeutiques qui peuvent favoriser une bonne santé intestinale.

En cas de constipation, il convient de consulter son fournisseur de soins de santé au sujet des médicaments et des mesures à envisager pour la prise en charge de ce trouble. Tout changement dans la fonction intestinale doit être signalé à un fournisseur de soins de santé, qui pourra déterminer si ce changement est causé ou non par la SP.

Les problèmes vésicaux ou urinaires peuvent toucher jusqu’à 80 p. 100 des personnes atteintes de SP à un moment ou à un autre. Ces dernières bénéficient toutefois d’un large éventail d’options thérapeutiques, y compris le recours à des médicaments et la réadaptation.

Le trouble urinaire le plus fréquent est l’hyperactivité du muscle qui assure la vidange de la vessie. Ce symptôme peut compromettre la capacité à retenir l’urine et/ou à vider la vessie. Peuvent aussi se présenter une urgence mictionnelle (envie impérieuse d’uriner), une fréquence mictionnelle (envies fréquentes d’uriner) et une incontinence urinaire (incapacité à maîtriser l’évacuation de l’urine).

Par ailleurs, les personnes atteintes de SP peuvent être exposées à un risque accru d’infections urinaires, qui sont attribuables à la persistance d’un volume résiduel d’urine dans la vessie (rétention urinaire). Il arrive que les infections urinaires entraînent une aggravation d’anciens symptômes. Une infection urinaire peut se manifester par des mictions fréquentes, des sensations de brûlure quand on urine, une odeur forte et le changement de couleur de l’urine.

En cas d’altération de la fonction urinaire, il importe de consulter son fournisseur de soins de santé, lequel pourra formuler des recommandations quant au traitement.

Ces symptômes peuvent se manifester durant une poussée de SP ou devenir chroniques. L’étourdissement s’apparente à une sensation d’ivresse ou de perte d’équilibre, tandis que le vertige est plus intense, provoquant une impression de tête qui tourne. Ces manifestations de la SP résultent d’une atteinte subie par les régions du cerveau qui régissent l’équilibre et la coordination des mouvements.

La prise en charge de ces symptômes comprend habituellement la prescription de médicaments qui atténuent les étourdissements ou l’inconfort causé par ceux-ci, ainsi que le recours à des séances de physiothérapie destinées à améliorer l’équilibre et la coordination. Comme ces symptômes peuvent accroître le risque de chutes, il importe de prendre des mesures consistant à assurer sa sécurité, comme l’utilisation d’aides à la mobilité et l’aménagement de son domicile.

Les troubles touchant la vision figurant souvent parmi les premiers symptômes que les personnes atteintes de SP remarquent dans leur cas. Ces troubles comprennent la névrite optique, une vision double, ainsi que des mouvements de l’œil saccadés et involontaires. La névrite optique est une inflammation de l’un des nerfs optiques et peut se manifester par une vision embrouillée, une perte de la vue temporaire et de la douleur lors des mouvements oculaires.

En cas de spasticité, les nerfs qui régissent les mouvements reçoivent des signaux contradictoires en raison de la présence de lésions dans le cerveau ou la moelle épinière, ce qui se traduit par une raideur musculaire soudaine (spasmes) ou prolongée. Il pourrait être utile de consulter un ou une physiothérapeute en vue de l’élaboration d’un programme personnalisé axé sur les étirements. Si ce symptôme compromet la capacité à la marche, il peut être utile de recourir à une aide à la locomotion.

La SP peut se manifester dans certains cas par des secousses involontaires de tout le corps, de la tête ou des membres, susceptibles de perturber les activités quotidiennes. Il peut être utile de faire appel à la médication, à la physiothérapie ou à l’ergothérapie pour la prise en charge des tremblements.

La cognition englobe la mémoire et toutes les autres fonctions qui nous permettent de penser, de communiquer et d’apprendre. Les troubles cognitifs touchent plus de 50 p. 100 des adultes et 30 p. 100 des enfants atteints de SP. Des études en cours donnent à penser que les troubles cognitifs peuvent survenir dès les premiers stades de la SP, et même avant qu’un diagnostic de SP soit posé. Les lésions caractéristiques de la SP présentes dans le cerveau peuvent entraver la transmission des signaux nerveux, ce qui peut entraîner un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information et perturber les fonctions cognitives. Les troubles cognitifs associés à la SP ne sont pas toujours perceptibles pour les personnes atteintes de cette maladie et les gens qui les entourent. Les symptômes cognitifs ont tendance à faire leur apparition lentement au fil des ans ou des décennies et à s’aggraver durant une poussée de SP.

La fatigue peut altérer la fonction cognitive. Peuvent s’avérer bénéfiques le dépistage précoce des troubles cognitifs et le recours à des stratégies appropriées de prise en charge axées sur la réadaptation cognitive, l’ajustement de la posologie des médicaments, le recours à des aides fonctionnelles (applications pour téléphones intelligents) et à des aide-mémoire (prise de notes). Les personnes atteintes de SP qui ont des troubles cognitifs sont invitées à s’entretenir avec leur professionnel ou professionnelle de la santé si ces symptômes deviennent préoccupants.

Voir Cognition et SP pour en apprendre davantage sur le sujet

Il est normal d’éprouver une gamme d’émotions – y compris de la tristesse, de l’anxiété et un sentiment de perte – lorsqu’on reçoit un diagnostic de SP. Le cheminement vers l’acceptation de la maladie peut comporter de l’irritabilité, de la colère et de la déprime. Si cette situation persiste durant plus de quelques mois ou interfère avec les activités de la vie quotidienne, il importe de consulter un fournisseur de soins de santé pour discuter de stratégies qui pourraient être utiles.

L’humeur d’une personne atteinte de SP peut se détériorer en raison des facteurs suivants :

  • survenue d’une poussée de SP;
  • stress de la vie;
  • changements hormonaux.

Il arrive que les sautes d’humeur soient extrêmes, voire irrépressibles. Il peut s’agir d’accès inexplicables de pleurs ou de rires sans lien avec la situation où ceux-ci surviennent, ou encore de sursauts de colère cédant la place, en un instant, à des éclats de rire. Dans le contexte de la SP, les troubles de l’humeur peuvent être liés à la présence de lésions dans les zones du cerveau qui régissent les émotions. Ces lésions ont une incidence sur les signaux du cerveau qui sous-tendent normalement les émotions, ce qui entraîne une rupture semblable à celle qui touche la transmission des signaux qui interviennent dans l’exécution des mouvements d’une jambe ou d’un bras, par exemple. Des perturbations de l’humeur sont également constatées dans le contexte d’autres troubles neurologiques, comme les traumatismes cérébraux, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l’épilepsie.

Nombreux sont les gens qui ne se sentent pas à l’aise de parler des troubles qu’ils éprouvent en ce qui concerne leur humeur. Toutefois, il importe de consulter son équipe soignante à ce propos. Il existe des traitements et des stratégies axées sur le soutien qui permettent d’atténuer les modifications de l’humeur associées à la SP. Lors de l’élaboration d’un plan de traitement, il importe de prendre en considération d’autres facteurs contributifs, tels les antécédents familiaux, les antécédents médicaux et la situation personnelle.

Des sensations anormales au niveau de la peau – comme une sensation de brûlure, des engourdissements ou des picotements – peuvent survenir. L’engourdissement du visage, du tronc, des bras ou des jambes peut constituer la première manifestation de la SP et, bien qu’il soit ennuyeux, ce symptôme ne constitue pas un risque pour la santé. Le signe de Lhermitte est caractérisé par une sensation de « décharge électrique » qui irradie dans le dos et les membres lors de la flexion du cou vers l’avant.

La SP peut altérer la fonction et les sensations sexuelles. La libido et la fonction sexuelle reposent sur des voies complexes du SNC qui sous-tendent la conscience, les sensations et la cognition. Les altérations de ces voies attribuables à la SP peuvent perturber la fonction sexuelle. Il se peut aussi que les problèmes sexuels soient la conséquence d’autres symptômes de la SP, comme la fatigue, les modifications de l’humeur, la spasticité, les troubles vésicaux ou intestinaux, les troubles sensoriels, l’atteinte cognitive et la douleur.

Les médicaments peuvent avoir des répercussions sur la fonction sexuelle. Le traitement à envisager dans pareil cas peut impliquer de nombreuses stratégies, telles la physiothérapie, la thérapie en solo ou thérapie de couple, et, dans certains cas, la médication. Le fait de discuter de troubles sexuels peut être embarrassant, mais il importe que les personnes qui souffrent de tels symptômes en parlent à leur équipe soignante.

Certaines personnes ont des étourdissements ou des vertiges (impression de « tête qui tourne »). Dans pareil cas, les ergothérapeutes et les physiothérapeutes peuvent faire des suggestions visant à réduire le risque de chutes.

La SP peut avoir des répercussions quant à la marche, laquelle peut devenir plus difficile ou moins stable. La faiblesse musculaire, la raideur, les pertes d’équilibre, la fatigue et la douleur comptent parmi les facteurs qui peuvent compromettre la locomotion. Ces changements peuvent amener une personne atteinte de SP à marcher plus lentement ou à éprouver davantage de fatigue à la marche. Ils peuvent aussi miner la confiance en soi et limiter l’autonomie.

La physiothérapie et l’ergothérapie sont deux approches pouvant contribuer à l’amélioration de la force, de la coordination et de la sécurité chez les gens atteints de SP. Des exercices comportant l’exécution de mouvements peuvent soulager la raideur, et le recours à des aides à la mobilité, tels une canne ou un déambulateur, peut renforcer la stabilité à la marche.

La faiblesse musculaire est attribuable à la présence de lésions ou de zones d’inflammation dans le cerveau et la moelle épinière qui perturbent le bon fonctionnement des nerfs devant assurer la transmission des signaux nerveux, compromettant ou ralentissant ainsi l’exécution des mouvements. Des facteurs comme la fatigue, la chaleur ou même le moment de la journée peuvent aggraver la sensation de faiblesse. L’approche qui consiste à demeurer actif ou active et à collaborer avec son équipe soignante – notamment avec un ou une physiothérapeute – peut accroître la force et faciliter l’accomplissement des tâches de la vie courante.

Symptômes de la SP moins courants

On parle d’affect inapproprié lorsqu’une personne atteinte de SP se met soudainement à rire ou à pleurer sans en avoir l’intention. Ce type de symptôme s’explique par le fait que la SP peut toucher les régions du cerveau qui régissent les émotions, et une telle manifestation peut être affligeante ou déroutante. Le traitement à envisager en pareil cas comprend le recours à la thérapie comportementale ou à des médicaments tels que des antidépresseurs.

Dans le contexte de la SP, les troubles de la coordination sont souvent la conséquence d’une atteinte du cervelet, à savoir la partie du cerveau qui régit l’équilibre et l’exécution des mouvements. Il s’agit d’un symptôme qui peut être difficile à vivre pour les personnes atteintes de SP, mais il est souvent possible d’en atténuer l’impact en utilisant des aides à la marche, en aménageant son domicile pour prévenir les chutes, ainsi qu’en collaborant avec un ou une thérapeute en vue d’améliorer l’exécution des mouvements et la stabilité lors de l’accomplissement des activités quotidiennes.

Une personne atteinte de SP peut éprouver des troubles de l’élocution en cas d’atteinte des nerfs qui innervent les muscles du visage, de la bouche et de la gorge. On parle alors de dysarthrie, soit un dysfonctionnement pouvant se caractériser par un discours lent et de la difficulté à articuler et à se faire comprendre – comme si on parlait tout en ayant la bouche pleine. La dysarthrie peut entraîner des symptômes allant d’une légère difficulté d’articulation et de prononciation à des changements plus marqués touchant l’élocution. L’orthophonie peut contribuer à l’amélioration de la communication et au renforcement de la confiance en soi.

La dysphagie – ou difficulté à avaler – fait partie des symptômes de la SP, mais elle se manifeste plus souvent à un stade avancé de la maladie et ne se présente pas chez toutes les personnes atteintes de cette affection. Dans la plupart des cas, ce trouble commence à se manifester par de légers étouffements, le plus souvent lors de l’ingestion de liquides. La déglutition implique une coordination complexe de plusieurs muscles, et la SP peut compromettre le fonctionnement de ces derniers si des lésions se situent dans les régions du cerveau qui régissent la déglutition ou si les influx nerveux provenant de ces régions sont interrompus.

Pour faciliter la déglutition, il est conseillé de se tenir droit en position assise au moment de manger, d’avaler de petites bouchées ou de toutes petites quantités de liquide, et de se concentrer sur le fait qu’on ingère un aliment ou un liquide tout en évitant de se laisser distraire par autre chose. Si la dysphagie persiste, il convient de consulter un ou une orthophoniste, qui pourra suggérer de simples ajustements destinés à rendre l’action de manger et de boire plus sécuritaire et plus confortable.

References:

MS Canada. Multiple Sclerosis: A Newly Diagnosed Guide (2025)
MS Canada.  MS Symptoms. https://mscanada.ca/intro-to-ms/ms-symptoms
National Multiple Sclerosis Society. Multiple Sclerosis Symptoms. https://www.nationalmssociety.org/understanding-ms/what-is-ms/ms-symptoms
MS Society UK.  Signs and symptoms of MS. https://www.mssociety.org.uk/about-ms/signs-and-symptoms