Processus pathologique continu, la SP progresse au fil du temps suivant différents stades. Chaque personne atteinte de SP aura un parcours unique aux côtés de cette affection en ce qui a trait à la gravité et aux symptômes de celle-ci, ainsi qu’au taux de progression de la maladie et à la réponse aux traitements. Selon les antécédents médicaux et les résultats des examens effectués par les neurologues, les diagnostics suivants peuvent être posés :
Le syndrome radiologique isolé (SRI) se définit par la présence de lésions démyélinisantes détectées par imagerie par résonance magnétique (IRM) qui évoquent la SP chez une personne ne présentant aucun symptôme de cette maladie. Dans près de la moitié des cas, la SP fait son apparition dans les dix ans suivant un diagnostic de SRI.
Le syndrome clinique isolé (SCI) consiste en un épisode unique de symptoms neurologiques évoquant la SP. Tous les cas de SCI n’évoluent pas en SP, mais au fil du temps, environ 80 p. 100 des personnes ayant présenté un SCI finiront par recevoir un diagnostic de SP en raison d’une activité accrue de la maladie. En cas de SCI, un suivi en neurologie et des examens d’imagerie cérébrale réguliers peuvent être recommandés de sorte que la personne concernée puisse bénéficier d’un soutien et de traitements appropriés en temps opportun.
SP cyclique (poussées-rémissions)
De 85 à 90 p. 100 des personnes chez qui la SP apparaît reçoivent d’abord un diagnostic de SP cyclique. Cette forme de SP se caractérise par la survenue de symptômes neurologiques ou d’épisodes symptomatiques (appelés « poussées », « crises », « attaques » ou « exacerbations »), suivis de périodes de rétablissement complet ou partiel (appelées « rémissions »).
SP progressive
Parmi les gens atteints de SP cyclique, certains verront leur état évoluer vers une phase de la maladie appelée sclérose en plaques progressive secondaire (SPPS). La SPPS se manifeste généralement par une fréquence moindre des poussées et une progression des incapacités. L’aggravation de la maladie varie d’une personne à l’autre et est généralement plus graduelle que lors d’une poussée de SP.
Dans environ 10 p. 100 des cas, les personnes atteintes de SP reçoivent initialement un diagnostic de SP progressive primaire (SPPP). La SPPP se caractérise par une lente accumulation d’incapacités, habituellement sans poussées définies. Globalement, elle ne comporte pas de rémissions notables ni de rétablissement des capacités fonctionnelles au fil du temps. La SPPP est généralement diagnostiquée chez des personnes d’un âge plus avancé comparativement aux autres formes de SP et elle touche les hommes et les femmes dans une même proportion.