Amélioration de la pensée et de la mémoire chez les personnes atteintes de sclérose en plaques progressive

Toronto, ON - Selon une étude ayant été dirigée par un chercheur canadien et dont les résultats ont été publiés dans la revue The Lancet Neurology, il serait possible pour les personnes atteintes de sclérose en plaques (SP) progressive d’améliorer leur vitesse de traitement de l’information. D’autres travaux sur ce sujet seront requis.

Pouvant avoir des répercussions sur tous les aspects de la vie, allant des relations interpersonnelles à l’emploi et aux activités sociales, entre autres, les troubles cognitifs touchent jusqu’à 70 p. 100 des gens aux prises avec une forme progressive de SP. La vitesse de traitement de l’information correspond au temps que prend une personne pour comprendre une information qui lui est donnée et réagir à celle-ci. Le ralentissement du traitement de l’information est considéré comme un déficit charnière dans le contexte de la SP.

« Il s’agit là d’une importante source de préoccupation pour les personnes atteintes de SP. Mais, l’absence de données à ce sujet ne nous permet pas de savoir comment favoriser l’amélioration de la vitesse de traitement chez les personnes atteintes de SP progressive », explique le Dr Anthony Feinstein, chercheur principal et directeur du programme de neuropsychiatrie du Centre des sciences de la santé Sunnybrook.

C’est le Dr Feinstein qui a dirigé l’étude dont il est ici question, laquelle a été financée par SP Canada, grâce à un investissement philanthropique de la FDC Foundation. Le recrutement de participants et participantes pour l’étude s’est déroulé dans six pays, y compris le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Danemark, la Belgique et l’Italie.

En tout, 311 personnes atteintes de SP progressive ont pris part à cet essai clinique à répartition aléatoire et à groupes multiples et ont été assignées à l’un des quatre groupes de traitement suivants : réadaptation cognitive et exercice; réadaptation cognitive et exercice factice; réadaptation cognitive factice et exercice; réadaptation cognitive factice et exercice factice.

Bien que les personnes du groupe de traitement « réadaptation cognitive et exercice » aient obtenu des résultats semblables à ceux du groupe comportant uniquement des interventions factices, une analyse réalisée après l’étude a révélé qu’une amélioration significative de la vitesse de traitement de l’information avait été observée chez les deux tiers de tous les participants et participantes après douze semaines par rapport aux résultats initiaux. Cette amélioration a été maintenue chez plus d’un tiers des sujets six mois après la fin du traitement.

« Des améliorations ont été observées parmi tous les groupes, ce qui porte à croire que la réadaptation cognitive et que la pratique de l’exercice peuvent toutes deux permettre d’améliorer la vitesse de traitement de l’information », mentionne le Dr Feinstein, tout en ajoutant que le fait de renforcer la réserve cognitive au moyen d’activités intellectuelles, physiques et sociales pouvait également s’avérer bénéfique.

« Cette étude démontre que la réadaptation cognitive et physique peut atténuer le déclin cognitif chez les personnes atteintes de SP progressive », affirme Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction de SP Canada. « Les résultats de ces travaux de recherche fournissent de l’information précieuse qui pourra servir à la mise au point de plans de traitement axés sur la préservation des fonctions cognitives par l’intégration de ces deux types d’intervention, ce qui aura des retombées au quotidien pour les gens vivant avec la SP. » 

« Durant les douze semaines de l’essai, j’ai pris part à divers exercices cognitifs et physiques dont l’objectif consistait à améliorer mon bien-être global », indique Susan McCoy, participante à l’étude CogEx ayant reçu un diagnostic de SP progressive en 1993. « Participer à cette étude m’a apporté d’énormes bienfaits sur les plans physique et cognitif, et je me suis sentie fière d’être en mesure de persévérer pendant les entraînements par intervalles. La recherche ouvre la voie aux progrès que nous attendons tous et toutes, et je m’estime privilégiée d’avoir pu vivre cette expérience. »

 

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Laila Namur
SP Canada
Chef des communications d’entreprise
Laila.Namur@mscanada.ca