L’Alliance pour la recherche sur la SP progressive dévoile les titulaires de bourses d’exploration accordées pour la réalisation de travaux sur des médicaments expérimentaux

Des bourses de 100 000 euros ont été attribuées à des équipes de recherche du Canada et du Royaume-Uni afin que la planification de futurs essais cliniques puisse être amorcée.

Des bourses d’exploration ont été allouées à trois scientifiques et à leurs équipes respectives dans le cadre d’une initiative de l’Alliance pour la recherche sur la SP progressive (l’Alliance) visant le financement d’essais cliniques futurs sur des médicaments expérimentaux. Les bourses d’exploration permettront la mise en œuvre de travaux de planification et de conception, et/ou d’occasions de validation destinées à appuyer la réalisation d’essais ultérieurs, l’objectif ultime consistant en l’approfondissement des connaissances sur la SP progressive et la découverte de nouveaux médicaments pour le traitement de celle-ci. 

L’an dernier, l’Alliance avait lancé un appel de propositions visant le financement d’études novatrices qui permettraient d’accroître notre compréhension de la physiopathologie de la SP par 1) la détermination du mode d’action de médicaments à l’échelle cellulaire, 2) l’enrichissement du corpus de connaissances relatif aux mécanismes biologiques sous-jacents aux lésions que subissent les fibres nerveuses en cas de SP progressive, et/ou 3) la mesure uniforme des résultats. 

Les possibilités de financement comportaient deux types de bourses : des bourses d’exploration, et des bourses pour le financement d’essais cliniques. Les titulaires du second type de bourses devraient être connus en mai 2025. 

La prise en compte des perspectives, de l’expérience et de l’expertise des personnes touchées par la SP occupe une place primordiale dans l’élaboration des initiatives de l’Alliance, et il doit en être de même à chacune des étapes du processus de recherche des études financées par cet organisme. Ainsi, les essais cliniques sur les médicaments expérimentaux devront être conçus avec la contribution de personnes atteintes de SP progressive et être guidés par les perspectives de ces dernières, qu’il s’agisse de la conception ou des principaux critères d’évaluation des essais envisagés.

« Lors de l’examen des demandes de subvention, nous avons cherché à évaluer dans quelle mesure chacun des projets permettrait de résoudre des problèmes concrets auxquels font face les personnes atteintes de SP progressive », a mentionné Najia Chafai, membre de l’équipe de mission des personnes touchées par la SP à l’œuvre au sein de l’Alliance et membre du comité scientifique directeur, qui vit elle-même avec une forme progressive de SP. « Qu’il s’agisse du ralentissement de la progression de la SP, de l’amélioration des fonctions ou de la réparation des tissus lésés, les projets qui ont été sélectionnés tiennent compte de façon rigoureuse des besoins des personnes aux prises avec la SP progressive. »  

Des bourses de 100 000 euros seront remises pour le financement d’études qui se dérouleront au Canada, en Écosse et en Angleterre et auxquelles prendront part des scientifiques du monde entier. 

 

Projets financés par les bourses d’exploration : 

 

  1. Fatigabilité liée à l’exercice en cas de SP en tant que critère d’évaluation au cours d’un essai clinique de phase II en vue de la sélection de médicaments potentiels pour le traitement de la SP progressive

Dirigée par le Dr Don Mahad, chargé principal d’enseignement clinique et neurologue consultant honoraire à la clinique de neurologie régénérative Anne Rowling de l’Université d’Édimbourg, à Édimbourg, en Écosse, au Royaume-Uni, l’étude dont il est ici question consistera en l’élaboration d’une plateforme d’essais cliniques dans le cadre de laquelle la fatigabilité liée à l’exercice servira de mesure d’évaluation de l’efficacité de médicaments neuroprotecteurs à réguler l’énergie neuronale et à améliorer les fonctions neurologiques dans le contexte de la SP. L’équipe de recherche mettra à l’épreuve des médicaments pour lesquels des résultats prometteurs ont été obtenus chez des modèles animaux de SP en ce qui a trait à l’amélioration des fonctions motrices et cognitives et à la neuroprotection.  

 

  1. Conception d’un essai clinique portant sur l’évaluation d’un traitement par cellules souches neurales en cas de SP progressive

L’étude dont il est ici question sera menée par le Dr Stefano Pluchino, professeur clinicien de neuro-immunologie régénérative et consultant honoraire en neurologie au Département de neurosciences cliniques de l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, en collaboration avec M. Angelo Vescovi, Ph. D., de la Link Campus University, à Rome, en Italie, et du Centre de cellules souches d’Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis. De récentes études ont démontré que la greffe de cellules souches neurales – cellules pouvant se transformer en divers types de cellules cérébrales – pourrait réduire la vitesse à laquelle la maladie évolue en cas de SP progressive. Par cette étude, les scientifiques espèrent être en mesure de jeter les bases d’un essai clinique qui serait réalisé auprès de personnes atteintes de SP progressive et qui permettrait d’évaluer 1) les effets neuroprotecteurs d’une greffe allogénique (d’un donneur à un receveur) de cellules souches neurales effectuée directement dans le cerveau, et 2) la capacité d’un tel traitement à favoriser la réparation des tissus nerveux. 

Dans le cadre de cette étude, l’équipe de recherche établira un groupe en vue de favoriser la participation des patients et du public et veillera à intégrer la perspective de personnes touchées par la SP dans la prise de décisions tout au long du processus. 

 

  1. Étude sur le salbutamol, utilisé seul et en combinaison avec l’ibudilast, pour le traitement de la SP progressive

Dirigée par M. Wee Yong, Ph. D., professeur au Hotchkiss Brain Institute et aux départements des neurosciences cliniques et d’oncologie de l’Université de Calgary, au Canada, cette étude sera menée à l’aide de modèles de SP. Le chercheur souhaite obtenir des données probantes qui démontreront que le salbutamol, utilisé seul et plus particulièrement en combinaison avec l’ibudilast, modifie les propriétés des cellules de la microglie nocives qui interviennent habituellement en cas de SP progressive et favorise la mutation de celles-ci en une forme non toxique propice à la réparation. Le chercheur espère également être en mesure de déterminer les effets du salbutamol, utilisé seul et en combinaison avec l’ibudilast, quant à la promotion de la réparation de la myéline. Suivant l’obtention de résultats probants, l’équipe de recherche compte soumettre le plan d’un essai clinique de phase II qui portera sur le salbutamol, utilisé seul et en combinaison avec l’ibudilast, chez des personnes atteintes de SP progressive. 

« Nous croyons qu’il importe de financer des projets de recherche à un stade préliminaire afin que de solides assises puissent être établies, lesquelles pourraient mener à la découverte de solutions permettant de contrer la SP progressive », a souligné le Dr Robert Fox, président du comité scientifique directeur de l’Alliance. « Les trois études qui ont été sélectionnées portent sur des aspects distincts du traitement de la SP progressive, et nous avons bon espoir que ces travaux de recherche préliminaires mèneront à la réalisation d’essais cliniques de pleine envergure. » 

À propos de l’Alliance internationale pour la recherche sur la SP progressive

L’Alliance internationale pour la recherche sur la SP progressive a été fondée en vue de l’accélération de la mise au point de traitements efficaces contre les formes progressives de la SP et de l’amélioration subséquente de la qualité de vie des personnes du monde entier qui sont aux prises avec une forme progressive de SP. Il s’agit d’une initiative mondiale sans précédent à laquelle collaborent des organismes nationaux de la SP, y compris SP Canada, des chercheurs et chercheuses, des professionnels et professionnelles de la santé, l’industrie pharmaceutique, des entreprises, des fiducies, des fondations, des donateurs et donatrices, ainsi que des personnes atteintes de SP progressive, en vue de répondre aux besoins non satisfaits dans le domaine de la SP progressive. En somme, c’est le fruit d’une coopération entre des membres de la communauté internationale de la SP qui ont décidé d’unir leurs forces pour trouver des solutions. Notre promesse n’est pas seulement porteuse d’espoir, elle est également génératrice de progrès. Il est possible d’en savoir plus sur l’Alliance en consultant son site, à l’adresse ProgressiveMSAlliance.org (en anglais seulement).