Des chercheurs étudieront les signes précurseurs de la sp au sein de divers groupes en vue de déterminer qui sont les pe

rsonnes à risque d’incapacités graves

La Société canadienne de la SP s’associe à la National MS Society pour financer une étude qui sera menée par des chercheurs canadiens et qui portera sur les prodromes de la SP

Le 9 novembre 2021. – La Société canadienne de la sclérose en plaques est fière d’annoncer qu’elle s’est associée avec la National Multiple Sclerosis Society (NMSS), organisme états-unien de la sclérose en plaques (SP), en vue de financer une étude dont les auteurs tenteront de mieux comprendre la « phase prodromique de la SP » – soit une période marquée par des signes et des symptômes précoces annonciateurs de la SP, survenant avant l’apparition des signes et des symptômes classiques de cette maladie. L’existence d’un stade prodromique a déjà été établie dans le contexte d’autres maladies neurodégénératives ou à médiation immunitaire, et de nouvelles données probantes viennent étayer l’hypothèse selon laquelle la SP comporterait, elle aussi, une phase prodromique.

C’est au début de l’année que les deux organismes se sont associés pour lancer un appel de propositions de recherche axées sur le dépistage précoce de la SP, avant l’accumulation des déficits neurologiques caractéristiques de cette affection. À l’issue d’un processus d’examen rigoureux, un projet de recherche issu du Canada et soumis par Mme Helen Tremlett, Ph. D., de l’Université de la Colombie-Britannique, a été retenu. En tout, treize propositions de recherche ont été sélectionnées dans le cadre du concours en question.

Mme Tremlett et son équipe se pencheront sur la phase prodromique de la SP en s’employant à déterminer les signes prédicteurs de cette maladie au sein de divers groupes. Leurs travaux porteront sur les signes et les symptômes survenus au cours des années précédant l’apparition de la SP parmi une cohorte de plus de 250 000 personnes vivant au Canada (en Colombie-Britannique et en Ontario) ou en Suède. Les chercheurs se baseront sur des renseignements issus de bases de données administratives sur la santé et de registres de patients, ainsi que sur des données relatives au milieu de travail, en vue de cerner les caractéristiques de la phase prodromique de la SP et de comprendre la façon dont ces caractéristiques pourraient varier selon certains facteurs sociodémographiques clés, tels le sexe biologique, le statut socioéconomique, le pays de naissance et la forme de SP (p. ex. SP progressive primaire et SP cyclique). Ils chercheront aussi à savoir comment ces caractéristiques pourraient influer sur le cours de la maladie. Les chercheurs auront recours à des techniques d’apprentissage automatique de pointe pour déceler des prédicteurs de la SP et établir des profils de personnes à risque à partir des données dont ils disposeront.

« Grâce à notre partenariat avec la NMSS, des chercheurs tenteront de découvrir qui sont les personnes qui présentent un risque élevé de cette maladie chronique qu’est la SP », précise Pam Valentine, présidente et chef de la direction de la Société canadienne de la SP. « Une meilleure compréhension de la phase prodromique de la SP pourrait permettre de retarder l’apparition de la SP grâce à une intervention précoce, de mettre au point davantage de traitements ciblés et même de prévenir l’apparition de la SP. »

« Nous sommes ravis d’unir nos efforts à ceux de la Société canadienne de la SP en vue d’approfondir nos connaissances quant au dépistage précoce de la SP », explique Cyndi Zagieboylo, présidente et chef de la direction de la National Multiple Sclerosis Society. « Nous sommes prêts à faire l’impossible pour que l’on puisse un jour détecter les signes précoces de la SP de sorte que les personnes atteintes de cette maladie puissent bénéficier d’un traitement précoce qui permettrait d’atténuer les incapacités entraînées par la SP. La Société canadienne de la SP fait preuve d’un leadership remarquable dans cette entreprise. »

Dans le cadre d’études précédentes, Mme Helen Tremlett et ses collaborateurs ont obtenu des résultats plaidant en faveur de l’existence d’une phase prodromique de la SP qui surviendrait au moins cinq ans avant l’apparition de cette maladie. Ils ont en effet constaté que les personnes qui finissaient par recevoir un diagnostic de SP présentaient un taux accru de visites à l’hôpital et chez le médecin durant les cinq années précédant la survenue de cette affection, en plus de recevoir davantage de prescriptions médicamenteuses que le reste de la population. Parmi les observations faites par Mme Tremlett et son équipe figurait notamment une fréquence accrue de troubles de la santé courants tels que la douleur, des troubles du sommeil, l’anémie, la fatigue, des troubles de l’humeur, l’anxiété et des migraines.

« Mes collaborateurs et moi sommes très enthousiastes à l’idée d’en apprendre plus sur la phase prodromique de la SP grâce à l’étude de différentes populations du Canada et de la Suède », ajoute Mme Tremlett. « Nous espérons pouvoir déceler des ensembles de signes et de symptômes qui nous aideront à reconnaître les personnes qui en sont au stade prodromique de la SP. »

Pour en savoir plus sur l’étude dont il est ici question, veuillez cliquer ici.

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À propos de la sclérose en plaques et de la Société canadienne de la SP

Le Canada affiche l’un des taux de sclérose en plaques les plus élevés du monde. En moyenne, douze Canadiens reçoivent un diagnostic de SP chaque jour. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique ciblant le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). La SP est considérée comme une maladie épisodique, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par la survenue de troubles invalidants dont la gravité et la durée varient et qui sont souvent suivis par des phases de rémission. Cette affection peut aussi se présenter sous une forme progressive. Elle se manifeste généralement chez des personnes âgées de 20 à 49 ans, qui en subiront les effets imprévisibles toute leur vie. La Société de la SP procure du soutien et de l’information aux personnes qui ont la SP ou qui sont touchées par cette maladie et elle défend les droits et les intérêts de ces gens. Elle subventionne par ailleurs la recherche sur la cause et le remède de la SP en vue de nous rapprocher d’un monde sans SP. Pour obtenir plus d’information sur la sclérose en plaques ou sur la Société de la SP, pour vous impliquer auprès de notre organisme ou pour faire un don afin de soutenir les personnes de notre pays atteintes de SP et leurs proches, rendez-vous à scleroseenplaques.ca ou composez le 1 800 268-7582.

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PERSONNE-RESSOURCE :

Kristin Harold

Société canadienne de la SP

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