En 2000, la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP a subventionné une étude multicentrique sur le potentiel thérapeutique de la greffe de cellules souches hématopoïétiques dans le contexte de la SP. Intitulée Canadian Bone Marrow Transplantation (BMT – essai canadien sur la greffe de moelle osseuse), cette étude a été menée par les Drs Mark Freedman et Harry Atkins, à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. Les résultats des examens cliniques et d’IRM cérébrale obtenus dans le cadre de cette étude ont révélé que les patients qui présentaient une forme de SP à évolution très rapide et résistant à toute autre forme de traitement ont été exempts de poussée pendant deux ans après avoir subi une chimiothérapie suivie d’une greffe de moelle osseuse.
Le Dr Amit Bar-Or et son équipe de chercheurs de l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill, ont effectué des études immunologiques de suivi visant à améliorer la compréhension du rôle des cellules immunitaires nouvellement produites chez des sujets ayant subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques. Les données issues de ces investigations, publiées en 2012 dans la revue Annals of Neurology, ont révélé une diminution notable des taux d’un type particulier de cellules immunitaires, soit les cellules Th17, à la suite de l’administration du traitement à l’étude. Les chercheurs suggèrent que l’absence de nouvelles poussées révélatrices de l’activité de la maladie constatée à la suite d’une greffe de moelle osseuse pourrait être associée à une diminution de l’activité des cellules Th17, ce qui cadrerait avec l’hypothèse selon laquelle les cellules Th17 agiraient comme les « portiers » du système nerveux central et permettraient ainsi aux cellules destructrices de pénétrer dans le cerveau. Les chercheurs procèdent actuellement à des tests de suivi en vue de déterminer si les bienfaits de la greffe de moelle osseuse peuvent se maintenir sur une longue période.
Essai canadien sur la greffe de moelle osseuse :
les faits en bref