Cognition et SP

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« Je suis aux prises avec divers troubles cognitifs : par moments, je ne me souviens plus de certains noms et de certaines dates, et j’ai de la difficulté à finir mes phrases. Je ne peux plus jongler avec plusieurs tâches, je me sens facilement dépassé, et il m’arrive de réagir de façon impulsive. » – Eric, qui a reçu un diagnostic de SP en 1996  

La cognition englobe la mémoire et toutes les autres fonctions qui nous permettent de penser, de communiquer et d’apprendre. Les troubles de la cognition peuvent toucher plus de 50 p. 100 des adultes et 30 p. 100 des enfants atteints de SP1, 2. 

Les symptômes cognitifs les plus courants de la SP comprennent : 

  • un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information; 

  • de la difficulté à retenir l’information;  

  • d’autres troubles pouvant toucher les fonctions cognitives1. 

Les symptômes d’ordre cognitif peuvent avoir des répercussions sur divers aspects de l’existence d’une personne, à savoir le travail, les études, la vie personnelle, les finances, les relations avec autrui, ainsi que la capacité à se rendre à des rendez-vous ou à prendre des médicaments. Le dépistage précoce des troubles cognitifs peut aider la personne concernée et son équipe soignante à trouver des stratégies qui permettront de prendre en charge ces symptômes et d’améliorer les résultats relatifs à la cognition. 

Il importe que la question des symptômes cognitifs de la SP soit abordée avec une professionnelle ou un professionnel de la santé spécialisé en SP, car une personne atteinte de cette maladie peut ne pas se rendre compte de la présence de tels troubles dans son cas.

Quelles sont les causes des symptômes cognitifs de la SP?

Les difficultés d’ordre cognitif associées à la SP peuvent être attribuables à des changements cérébraux sous-jacents3. La SP est caractérisée par la formation de lésions touchant le système nerveux central, lequel comprend le cerveau et la moelle épinière. 

Les lésions présentes dans le cerveau peuvent entraver la transmission des signaux nerveux, ce qui peut entraîner un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information et perturber les fonctions cognitives. La taille (volume) du cerveau diminue également plus rapidement chez les personnes atteintes de SP comparativement à ce qui se passe dans le contexte du processus normal de vieillissement4. 

Le nombre et la robustesse des connexions entre les cellules du cerveau constituent ce qu’on appelle la réserve cérébrale active, soit la capacité du cerveau à conserver son efficacité et sa flexibilité, même en cas de lésions causées par la SP. 

Le cerveau a la capacité de réparer et de renforcer les connexions entre les cellules qui le composent afin de consolider la réserve cérébrale active. Toutefois, la perte de réserve cérébrale peut être telle que les symptômes cognitifs finissent par s’aggraver. Dans le cas de certaines personnes, un rétablissement partiel ou complet des fonctions cognitives peut se produire. Par exemple, les symptômes cognitifs peuvent s’atténuer ou disparaître après une poussée de SP. 

Il importe au plus haut point de reconnaître les facteurs modifiables qui pourraient  influer sur la réserve cérébrale active et les symptômes cognitifs, notamment :  

  • la fatigue; 
  • les troubles de l’humeur (dépression); 
  • l’anxiété; 
  • l’insomnie; 
  • les infections (par exemple, une infection des voies urinaires peut être associée à une aggravation des symptômes cognitifs); 
  • les facteurs de stress (y compris les événements importants de la vie et les traumatismes); 
  • les médicaments prescrits (y compris les médicaments destinés à traiter d’autres symptômes de la SP); 
  • d’autres substances (alcool et drogues); 
  • une mauvaise alimentation ou un apport insuffisant en nutriments; 
  • d’autres troubles de la santé (troubles du sommeil, problèmes psychiatriques, troubles de la thyroïde, AVC, etc.). 

Comment se manifestent les troubles cognitifs dans le contexte de la SP?

Les troubles de la mémoire sont fréquents parmi les personnes atteintes de SP. Ces dernières sont nombreuses à éprouver de la difficulté à apprendre et à retenir de nouvelles choses. Par exemple, une personne vivant avec la SP peut se rappeler ce qu’elle a fait à l’occasion de son 18e anniversaire, sans toutefois pouvoir se souvenir de manière détaillée d’une conversion récente. Les personnes qui présentent des symptômes cognitifs modérés peuvent adopter des stratégies qui leur permettront de surmonter leurs troubles de mémoire. 

Un ralentissement du traitement de l’information influe sur le temps que prend une personne pour absorber de l’information, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Toute personne recevant une nouvelle information doit pouvoir comprendre celle-ci, y répondre et/ou l’inscrire dans sa mémoire. Le traitement de l’information peut être difficile lorsque l’information reçue comporte différentes phases ou lorsque la personne qui la reçoit est exposée à des sources de distraction, comme cela peut être le cas dans un environnement bruyant, agité ou très fréquenté. 

L’attention comprend la capacité à rester concentré sur une tâche durant un certain temps ou à accomplir plus d’une tâche à la fois. S’adonner à plus d’une tâche en même temps, comme le fait de marcher tout en parlant au téléphone, nécessite qu’on disperse son attention, ce qui devient plus difficile en cas de SP. Une personne atteinte de cette maladie peut avoir de la difficulté à accomplir des tâches lorsqu’elle est distraite. 

Les capacités à résonner, à comprendre les choses et à résoudre des problèmes renvoient à l’aptitude d’une personne à analyser et à cerner des situations, ainsi qu’à trouver des solutions. Par exemple, une personne doit être consciente qu’elle a tendance à oublier d’éteindre sa cuisinière pour être capable d’élaborer un plan qui assurera sa sécurité chez elle. Dans la vie de tous les jours, il est essentiel de bien comprendre les difficultés auxquelles on est exposé et les solutions à envisager à propos de celles-ci pour maintenir son autonomie et sa sécurité tout en menant une vie productive. 

La perception visuo-spatiale, qui permet de bien reconnaître des objets, de les dessiner ou de les assembler, peut être affaiblie en cas de SP. Les aptitudes visuo-spatiales sont utiles dans le cadre de nombreuses activités de la vie quotidienne, consistant notamment à conduire son véhicule, à trouver son chemin, à localiser des choses chez soi ou dans un magasin, ou encore à faire ses bagages. 

La détérioration de la fluidité verbale constatée chez des personnes atteintes de SP se manifeste souvent par une incapacité à se souvenir d’un mot tout en l’ayant « sur le bout de la langue ». Un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information peut aussi retarder le processus permettant à une personne de trouver le mot qu’elle voudrait employer. 

Comment peut-on détecter les symptômes cognitifs de la SP?

Les troubles cognitifs associés à la SP ne sont pas toujours perceptibles pour les personnes atteintes de cette maladie et les gens qui les entourent. Les symptômes cognitifs ont tendance à faire leur apparition lentement au fil des ans ou des décennies. Les troubles cognitifs peuvent s’aggraver durant une poussée de SP ou même avant qu’un diagnostic de SP puisse être posé. Des personnes n’ayant aucun handicap physique peuvent présenter des symptômes cognitifs. 

Le dépistage précoce des troubles cognitifs peut aider les personnes concernées à élaborer des stratégies qui les aideront à prendre en charge leurs symptômes au quotidien. Par ailleurs, la famille et les amis d’une personne atteinte de SP peuvent remarquer la présence de troubles cognitifs avant que cette dernière en prenne conscience. 

Le Canadian Multiple Sclerosis Working Group (CMSWG – groupe de travail canadien sur la sclérose en plaques)5 et des spécialistes de la SP à l’œuvre dans divers pays6 recommandent le recours à un dépistage des altérations de la fonction cognitive lors de consultations régulières. Avant une consultation médicale, une personne atteinte de SP peut demander à ses proches si ceux-ci ont remarqué la présence de troubles cognitifs chez elle. Si c’est le cas, elle pourra en prendre note afin d’en parler à son fournisseur de soins de santé lors de la consultation. 

Le test de substitution SDMT (Symbol Digit Modalities Test)7 est un outil auquel l’équipe soignante d’une personne atteinte de SP peut faire appel pour détecter d’éventuels troubles cognitifs8, 9. Il est tout à fait indiqué de recourir à ce test peu de temps après la pose du diagnostic de SP, puis tous les deux ou trois ans. Selon les résultats obtenus, la patiente ou le patient pourrait être orienté vers un autre fournisseur de soins de santé pour subir d’autres tests cognitifs. 

Qui offre des services de réadaptation cognitive?

Parmi les professionnelles et professionnels de la santé spécialistes de la cognition figurent les neuropsychologues, les ergothérapeutes et les orthophonistes. L’accès aux services de ces spécialistes et le type de réadaptation cognitive offerte varient en fonction du lieu de résidence des personnes ayant besoin de tels services. Habituellement, ces dernières doivent obtenir une requête auprès de leur médecin pour bénéficier de services de réadaptation cognitive ou de prise en charge des symptômes cognitifs. Les services qui sont centrés sur le patient ou la patiente et la famille et qui reposent sur l’établissement d’objectifs sont très susceptibles d’améliorer les fonctions cognitives au quotidien. Les fournisseurs de services pouvant intervenir dans le cadre de programmes de réadaptation cognitive comprennent les physiothérapeutes, les thérapeutes en réadaptation physique, les infirmières et infirmiers, les ergothérapeutes, les personnes préposées aux soins à domicile, les instructeurs et instructrices en méditation de pleine conscience, ainsi que des travailleuses et travailleurs sociaux. 

La gestion du stress, les services de consultation, les programmes de formation en informatique et la technologie d’assistance peuvent faire partie de la démarche à adopter en matière de réadaptation. Pour certaines personnes, le recours à des stratégies écrites peut constituer l’approche la plus facile et la plus efficace. 

Il convient de s’informer auprès de son équipe soignante à propos des stratégies et des services de réadaptation cognitive à envisager. Les membres de la famille peuvent également jouer un rôle d’accompagnement essentiel. Les programmes de réadaptation cognitive offerts dans le cadre de séances de groupe ou virtuellement peuvent aussi s’avérer utiles quant à l’atténuation des troubles cognitifs chez certaines personnes10. 

Les neuropsychologues, spécialistes du cerveau et du comportement, peuvent être en mesure de déterminer les fonctions cognitives les plus touchées par la maladie, et celles qui sont les mieux préservées. Ils peuvent également cerner les facteurs pouvant influer sur les fonctions cognitives tels que la dépression et la fatigue cognitive. Une personne peut éprouver des symptômes cognitifs même si les tests cognitifs qu’elle a subis ne révèlent aucun problème.   

Les ergothérapeutes peuvent formuler des recommandations relatives aux difficultés cognitives du quotidien (notamment en ce qui concerne la préparation des repas et l’utilisation des appareils électriques).

Les orthophonistes contribuent au dépistage et à la prise en charge des difficultés cognitives en lien avec le langage et la communication (comme dans les cas où une personne a de la difficulté à trouver ses mots).

Y a-t-il des médicaments à prendre en cas de symptômes cognitifs?

Il n’existe aucun médicament ayant été approuvé pour la prise en charge des symptômes cognitifs de la SP. Bon nombre de médicaments ont été étudiés dans le cadre d’essais cliniques portant sur le traitement de ces symptômes, mais aucun d’entre eux n’a donné de résultats bénéfiques de façon récurrente. 

L’amorce précoce d’un traitement par un médicament modificateur de l’évolution de la SP (MMESP) peut retarder l’apparition et la progression de symptômes cognitifs. Toutefois, ce type de médicament n’est pas indiqué pour le traitement des troubles cognitifs déjà présents chez les personnes atteintes d’une forme cyclique ou progressive de SP. 

Existe-t-il des traitements non médicamenteux contre les symptômes cognitifs?

L’adoption de comportements sains – comme une alimentation saine, l’exercice physique, un mode de vie actif sur le plan social, et la pratique d’activités qui stimulent l’esprit – occupe une place importante dans la prise en charge des troubles cognitifs et contribue grandement à retarder, voire prévenir, l’apparition de tels symptômes. Le recours à des stratégies de réadaptation cognitive – appliquées individuellement ou en association – peut se traduire par une amélioration des fonctions cognitives. Les plans de traitement à mettre en œuvre varient selon les objectifs de traitement qui ont été établis pour le patient ou la patiente et suivant le degré d’atteinte cognitive que présente cette personne. Parmi les approches non médicamenteuses figurent les stratégies suivantes : 

  • mener une vie active sur les plans physique et social;  

  • faire l’apprentissage de techniques de visualisation pour améliorer sa mémoire; 

  • recourir à des calendriers et à des stratégies organisationnelles; 

  • établir des rappels; 

  • faire appel à des partenaires de soins pour l’établissement de feuilles de route.  

La réadaptation cognitive est une approche qui consiste à améliorer les fonctions cognitives par l’établissement d’objectifs, l’apprentissage ou l’adaptation. Il peut notamment s’agir de combiner des stratégies compensatoires et des stratégies restauratrices. 

Les stratégies compensatoires optimisent le recours aux capacités cognitives existantes de sorte à assurer les meilleurs résultats possible sur le plan de la cognition. Les stratégies compensatoires – tel l’établissement d’une liste d’épicerie – consistent à adopter de nouvelles façons d’exécuter des tâches devenues difficiles. 

Les stratégies restauratrices reposent sur l’apprentissage et l’accomplissement de tâches qui ciblent certains types de difficultés cognitives. Elles font appel à la capacité du cerveau à restaurer des connexions neurales ou à en établir d’autres en vue de l’accomplissement de tâches cognitives. Ces stratégies visent à accroître la réserve cérébrale active.

Conseils pratiques relatifs aux symptômes cognitifs

Il importe que vous discutiez avec votre équipe soignante des symptômes ou des changements d’ordre cognitif que vous éprouvez. À cet égard, des conseils adaptés à votre situation pourraient vous être très utiles. 

Vous trouverez ci-dessous des conseils généraux sur la prise en charge des symptômes cognitifs au quotidien : 

  • Optez pour un mode de vie actif en augmentant votre degré d’activité physique selon vos capacités. 

    • La pratique de l’exercice procure des bienfaits en ce qui concerne l’humeur, la fatigue, la santé du cerveau et le bien-être général. 

    • En consultant les Directives canadiennes en matière d’activité physique à l’intention des adultes atteints de sclérose en plaques, vous trouverez des recommandations destinées aux personnes qui présentent des incapacités physiques légères ou modérées. 

    • Consultez un ou une spécialiste ayant de l’expérience au chapitre de l’activité physique et de la SP (comme un ou une neurophysiothérapeute, si possible) s’il vous faut surmonter des obstacles qui vous empêchent de pratiquer régulièrement une activité physique en toute sécurité. 

  • Demandez de l’aide si vous avez des préoccupations en lien avec la santé mentale. 

    • Consultez votre médecin pour connaître les ressources offertes en matière de santé mentale dans votre collectivité. Dans certaines localités, il est possible de bénéficier de services de soutien individualisé offerts par des thérapeutes dûment qualifiés ou d’avoir recours à des programmes d’aide en ligne ou de groupe. 

  • Discutez avec votre médecin à propos des traitements médicamenteux qui peuvent être envisagés pour la prise en charge des troubles liés à la santé mentale.  

  • Ayez une alimentation équilibrée et veillez à bien vous hydrater. 

  • Évitez toute consommation excessive de substances psychoactives. 

  • Prenez en charge tous les autres troubles de la santé que vous pourriez avoir, outre la SP (hypertension, cholestérol, diabète, etc.). 

  • Laissez de la place à la pleine conscience dans votre quotidien. Concentrez votre attention sur le moment présent. La pleine conscience se traduit par des bienfaits sur les plans de l’humeur, de la fatigue et de la cognition. 

  • Ayez recours à des techniques axées sur la gestion de l’énergie. 

    • Tenez un journal de vos activités quotidiennes pour connaître vos limites. 

    • Réservez les activités les plus complexes pour la partie de la journée où la fatigue que vous éprouvez est moindre. 

    • Faites souvent de courtes pauses pendant la journée. 

  • Améliorez votre hygiène de sommeil. 

    • Levez-vous et couchez-vous à la même heure chaque jour. 

    • Évitez la présence d’écrans dans votre chambre à coucher, ainsi que la consommation de caféine et d’alcool en fin d’après-midi et le soir. 

    • Passez du temps à l’extérieur durant le jour. 

    • Essayez de pratiquer un exercice de relaxation avant de vous coucher. 

  • Informez les membres de votre famille, vos amis et vos collègues de votre situation; il n’y a pas de mal à dire « non » et à leur faire connaître vos limites. N’hésitez pas non plus à demander à des personnes en qui vous avez confiance de vous aider à prendre des décisions. 

Conseils en lien avec les troubles de la mémoire :

  • Pour vous aider à surmonter vos difficultés liées à la mémoire, utilisez un agenda, un calendrier ou un dispositif électronique. 

  • Ayez recours à des alertes ou à des alarmes comme outils de rappel. 

  • Collez des notes en des endroits par où vous devez passer (là où se trouvent vos clés de voiture ou votre cafetière, ou encore la porte que vous empruntez pour sortir de chez vous ou de votre garage) pour vous rappeler ce que vous avez à faire; ou gardez sur vous de telles notes. 

  • Inscrivez les engagements de tous les membres de votre famille sur un calendrier virtuel. 

  • Ajoutez vos rendez-vous avec les membres de votre famille et vos amis à un calendrier numérique partagé. 

  • Ayez recours à des messages envoyés par courriel ou par texto pour vous rappeler les événements ou rendez-vous qui sont importants pour vous. 

  • Confiez à quelqu’un d’autre la tâche de prendre des notes ou à de dresser un procès-verbal à l’occasion des réunions ou des rendez-vous auxquels vous participez. 

  • Lorsque vous prenez part à un rendez-vous ou à une réunion, demandez aux autres personnes participantes si vous pouvez en faire un enregistrement que vous pourrez écouter ou visionner par la suite à votre propre rythme. 

  • Rangez toujours au même endroit les objets que vous utilisez souvent, par exemple, les clés de votre auto. 

  • Incitez tous les membres de votre famille et vos collègues à remettre les choses à leur place.  

  • Dressez des listes et sollicitez l’aide des membres de votre famille pour cette tâche. 

  • Passez en revue vos listes en compagnie des membres de votre famille de sorte que chacun et chacune soient tenus au courant des activités à venir. 

  • Utilisez des techniques d’association pour vous aider à vous souvenir des gens et de leurs noms (p. ex. pour vous souvenir du nom d’une personne, associez-le à quelqu’un d’autre que vous connaissez ou à une personne célèbre portant ce nom). 

Conseils à propos des difficultés en lien avec le traitement de l’information et la résolution de problèmes :

  • Réservez les tâches cognitives complexes pour la partie de la journée où la fatigue se fait le moins sentir. 

  • La fatigue cognitive renvoie à une altération temporaire de la fonction cognitive qui apparaît à la suite d’un effort intellectuel. De courtes périodes de repos vous aideront à éviter cette forme de fatigue. 

  • Adoptez la stratégie suivante :  

    • Pratiquez l’écoute active (p. ex. maintenez un contact visuel avec la personne qui vous parle tout en l’écoutant). 

    • Éliminez les sources de distraction. 

    • Posez des questions sur ce qui a été dit. 

    • Paraphrasez ce que vient de dire une personne, et ce, en présence de celle-ci. 

  • Concentrez-vous sur une seule tâche à la fois.  

  • Limitez les sources de distraction en désactivant la sonnerie de votre téléphone pour les appels entrants ainsi que les alertes pour la réception de courriels et de textos, en éteignant votre téléviseur, en évitant toute musique de fond, de même qu’en n’écoutant pas la radio lorsque vous conduisez. 

  • Envisagez d’utiliser des bouchons d’oreilles pour limiter toute distraction par le bruit lors de l’accomplissement de tâches cognitives. 

  • Accordez-vous plus de temps pour accomplir des tâches nécessitant de la concentration. 

  • Le fait de diviser en petites étapes les tâches cognitives les plus lourdes pourrait vous aider. 

  • Lorsque vous interagissez avec quelqu’un, assurez-vous d’accorder toute votre attention à cette personne de sorte que vous puissiez l’écouter et traiter l’information qu’elle vous transmet. 

  • Lorsque vous oubliez un mot, ne vous inquiétez pas. Ayez recours à une autre stratégie ou utilisez un autre mot. 

    • Prenez une grande inspiration et continuez. 

    • Revenez-y ultérieurement au cours de la conversation. 

  • Créez une « boîte de réception » destinée à contenir tous les papiers ou les courriels que vous devez passer en revue (les factures à payer, les rendez-vous à confirmer, les avis envoyés par l’école que fréquente votre enfant, etc.). Vérifiez le contenu de cette « boîte de réception » quotidiennement, et ce, dans le calme afin que vous puissiez vous concentrer sur cette tâche. 

Si vous éprouvez des difficultés sur le plan cognitif, cherchez à obtenir de l’aide et parlez-en à votre médecin et aux membres de votre famille. 

Pour obtenir de plus amples renseignements ou du soutien relativement à la cognition dans le contexte de la SP, n’hésitez pas à communiquer avec un agent ou une agente info-SP du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h, HE. 
Téléphone : 1 844 859-6789 
Courriel : agentinfosp@scleroseenplaques.ca 
Vous pouvez aussi visiter notre site Web à l’adresse suivante : spcanada.ca.

Remerciements 

Nous tenons à remercier sincèrement les auteures de la présente ressource : Jodie Gawryluk, Ph. D., la Dre Katherine Knox, la Dre Sarah Morrow et Lisa Walker, Ph. D. 

Nous souhaitons également exprimer notre profonde gratitude aux membres de la collectivité de la SP qui ont passé en revue cette ressource : Amanda Fraser, Adam Groh et Andrea Butcher-Milne. 

Cognition and MS Booklet

Références

1. VAN SCHEPENDOM, Jeroen, Marie B. D’HOOGHE, Krista CLEYNHENS et coll. « Reduced Information Processing Speed as Primum Movens for Cognitive Decline in MS », Multiple Sclerosis Journal, 2015, vol. 21, no 1, p. 83-91. https://doi.org/10.1177/1352458514537012. 

2. PODDA, J., A. TACCHINO, L. PEDULLÀ et coll. « Focus on neglected features of cognitive rehabilitation in MS: Setting and mode of the treatment », Multiple Sclerosis Journal, 2022, vol. 28, no 7, p. 1009-1019. doi:10.1177/1352458520966300. 

3. BOUKRINA, Olga, Ekaterina DOBRYAKOVA, Veronica SCHNEIDER et coll. « Brain Activation Patterns Associated with Paragraph Learning in Persons with Multiple Sclerosis: The MEMREHAB Trial », International Journal of Psychophysiology, août 2020, vol. 154, p. 37-45. https://doi.org/10.1016/j.ijpsycho.2019.09.008. 

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5. FREEDMAN, M. S., V. DEVONSHIRE, P. DUQUETTE et coll. « Treatment Optimization in Multiple Sclerosis: Canadian MS Working Group Recommendations », Can J Neurol Sci, juillet 2020, vol. 47, no 4, p. 437-455. doi: 10.1017/cjn.2020.66. Diffusé en ligne le 6 avril 2020. PMID: 32654681. 

6. KALB, R., M. BEIER, R. H. BENEDICT et coll. « Recommendations for cognitive screening and management in multiple sclerosis care », Mult Scler, novembre 2018, vol. 24, no 13, p. 1665-1680. doi: 10.1177/1352458518803785. Diffusé en ligne le 10 octobre 2018. PMID: 30303036; PMCID: PMC6238181. 

7. SMITH, A. Symbol Digit Modalities Test (SDMT). Manual (revised). Western Psychological Services, Los Angeles, 1982. 

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9. BENEDICT, R. H., J. DELUCA, G. PHILLIPS et coll. « Multiple Sclerosis Outcome Assessments Consortium. Validity of the Symbol Digit Modalities Test as a cognition performance outcome measure for multiple sclerosis » Mult Scler, avril 2017, vol. 23, no 5, p. 721-733. doi: 10.1177/1352458517690821. Diffusé en ligne le 16 février 2017. PMID: 28206827; PMCID: PMC5405816. 

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12. KYRIAKATIS, Marios Georgios, Thomas BESIOS et Prokopia Mirka LYKOU. « The effect of therapeutic exercise on depressive symptoms in people with multiple sclerosis – A systematic review », Multiple Sclerosis and Related Disorders, 2022, vol. 68, 104407, ISSN 2211-0348. https://doi.org/10.1016/j.msard.2022.104407. 

13. MARRIE, R. A., J. COHEN, O. STUVE et coll. « A systematic review of the incidence and prevalence of comorbidity in multiple sclerosis: overview », Mult Scler, mars 2015, vol. 21, no 3, p. 263-281. doi: 10.1177/1352458514564491. Diffusé en ligne le 26 janvier 2015. PMID: 25623244; PMCID: PMC4361468. 

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