M. Alan Wilman
Ph. D., professeur et professeur-chercheur (cycles supérieurs)
M. Wilman possède une formation de physicien spécialisé en IRM. Pendant les trois années qu’il a passées à la clinique Mayo, il a constaté qu’il avait la possibilité d’améliorer le diagnostic des maladies et le confort des patients en faisant évoluer les techniques d’IRM. Il est revenu à Edmonton, sa ville natale, en 1997 pour occuper un poste de professeur adjoint. M. Wilman s’intéresse aux techniques évoluées d’imagerie cérébrale et s’est spécialisé au fil du temps dans l’imagerie de la sclérose en plaques. Lorsqu’il a entendu parler de la SP pour la première fois au début des années 2000, il a été surpris d’apprendre que la cause de cette maladie était inconnue et qu’il n’existait pas de traitement efficace contre la SP progressive. Il a mis à profit son expertise en élaborant des techniques d’IRM applicables à la SP. Son équipe de recherche travaille à l’intégration de mesures à l’IRM au lieu de se limiter à l’analyse des clichés. L’ajout de cet élément « quantitatif » a le potentiel de fournir un éclairage sur les mécanismes sous-jacents à la SP, dont l’inflammation, la neurodégénérescence et la démyélinisation. Dans le cadre de ses travaux, M. Wilman s’intéresse également à l’utilisation d’une machine d’IRM de force triple. Celle-ci permet de prendre des clichés du cerveau qu’il est impossible d’obtenir avec une machine d’IRM régulière, de la même façon qu’un microscope très puissant fait ressortir des caractéristiques auparavant invisibles. À l’heure actuelle, son équipe de recherche applique les résultats recueillis à des études au cours desquelles on utilise des systèmes d’IRM réguliers, comme ceux qui servent à la plupart des examens d’IRM chez les personnes atteintes de SP.
Question et réponses avec M. Wilman
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
J’ai découvert la SP en 2007 par l’intermédiaire du Dr Ken Warren, neurologue spécialisé en SP qui a fondé le programme de recherche sur la SP à l’Université de l’Alberta. Le Dr Warren a été une grande source d’inspiration pour moi en raison de son dévouement envers les personnes atteintes de SP et la recherche sur cette maladie. Il a pris sa retraite en 2014.
Chaque découverte liée à la SP et aux techniques d’IRM me donne envie d’en faire plus. Je puise mon inspiration dans la recherche, qui fait ressortir les progrès réalisés en matière d’IRM, et dans les bienfaits potentiels de la recherche pour les personnes vivant avec la SP.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
J’aime la collaboration et la satisfaction de faire de nouvelles découvertes qui, parfois, sont utilisées à plus grande échelle. Cependant, la recherche est souvent synonyme de longues heures de travail solitaire devant un ordinateur.
Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?
La collaboration est cruciale. Nous avons besoin de l’expertise de divers spécialistes pour couvrir l’éventail de connaissances requises. Aucun chercheur ne possède à lui seul toute cette expertise. Je fournis l’expertise en IRM, mes collègues neurologues fournissent l’expertise en SP, et mes collègues neuroradiologistes, l’expertise en IRM diagnostique. Ensemble, nous formons une bonne équipe aux compétences variées. La collaboration avec mes étudiants aux cycles supérieurs est également très importante.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Le financement de la Société de la SP est essentiel. Comme nous utilisons l’IRM dans le cadre de nos travaux, les coûts sont très élevés. Il est impossible de mener ce type de travaux sans subvention.
Si vous pouviez poser une seule question à une personne vivant avec la SP qui pourrait vous aider à concevoir une étude, quelle serait-elle?
Combien de temps un examen d’IRM devrait-il durer et quels sont les aspects de cet examen que vous n’aimez pas?