M. David Gosselin
Ph. D., professeur adjoint
Professeur adjoint, Département de médecine moléculaire, Université Laval
David Gosselin a obtenu un baccalauréat ès arts et sciences de l’Université de Toronto en 2004. Fasciné par la recherche en neuro-immunologie et désireux d’embrasser une carrière de chercheur, il a poursuivi des études de troisième cycle à l’Université Laval, à Québec, sous la supervision de Serge Rivest, Ph. D. Après avoir décroché son doctorat en 2012, il est parti à l’Université de la Californie, à San Diego, en vue d’acquérir une expertise en épigénomique sous la supervision du Dr Christopher Glass. C’est là qu’il a mis au point des stratégies novatrices pour étudier des concepts génétiques fondamentaux en biologie cellulaire et qu’il a établi comment les appliquer afin de mieux comprendre les cellules du cerveau. Ces travaux et l’expertise qu’il a acquise lui ont ouvert les portes du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, où il a été engagé en 2017. Depuis lors, David Gosselin est à la tête d’une équipe de recherche qui s’est proposé d’étudier les fonctions des cellules de la microglie dans le cerveau dans un contexte de démyélinisation dans l’espoir de tirer parti de ses découvertes pour mettre au point des outils thérapeutiques tangibles et utiles pour les personnes qui vivent avec la SP.
Questions et réponses avec M. Gosselin
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Ma fascination pour les mécanismes biologiques sous-jacents à la pensée et aux comportements remonte à ma première année d’études de premier cycle. Autrement dit, j’ai su très tôt que je passerais ma vie à étudier le cerveau humain. En approfondissant mes connaissances sur ces mécanismes, j’ai commencé à m’intéresser vivement à ceux qui font intervenir le système immunitaire. C’est ce qui m’a incité à préparer un doctorat en neuro-immunologie à l’Université Laval. Étant donné que la SP et les concepts de neuro-immunologie sont inexorablement liés, c’est tout naturellement que j’ai commencé à étudier les mécanismes biologiques sous-jacents à cette maladie au début de ma carrière. En ma qualité de scientifique, j’ai l’immense privilège de mener des travaux de recherche et de comprendre de mieux en mieux les rouages du cerveau humain; c’est une expérience extrêmement gratifiante qui satisfait pleinement des besoins personnels.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
Je pourrais vous citer tellement d’aspects de la recherche scientifique qui me stimulent au plus haut point : j’ai la chance de laisser libre cours à ma créativité, de faire des découvertes intéressantes, de pouvoir décoder le fonctionnement du cerveau en analysant des données et de superviser des étudiants, entre autres. En ce qui concerne les défis liés à la recherche, je crois que s’assurer de réaliser les travaux les plus innovants qui soient s’apparente à un parcours du combattant sans fin, mais constitue un objectif ambitieux qui en vaut la peine.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Il est tout simplement essentiel. La science et l’innovation coûtent cher; or, les possibilités de financement sont limitées, et la concurrence fait rage. Grâce à ce soutien important et prolongé, j’ai la possibilité de concrétiser des idées et des concepts sur lesquels je me suis penché pendant des mois. En l’occurrence, les résultats et les découvertes qui découleront de ces travaux favoriseront l’obtention d’autres subventions qui, espérons-le, me permettront de me rapprocher de plus en plus du stade des applications cliniques.