Dr Douglas Arnold
Professeur au Département de neurologie et de neurochirurgie
Nom : Douglas Arnold, M.D.
Poste, département : Professeur au Département de neurologie et de neurochirurgie
Établissement :
Institut-hôpital neurologique de Montréal, Université McGill
Le Dr Douglas Arnold est professeur au Département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université McGill, directeur du laboratoire d’imagerie par résonance magnétique (IRM) du Centre d’imagerie cérébrale McConnell de l’Institut-hôpital neurologique de Montréal, et président de NeuroRx Research, soit une société de recherche contractuelle spécialisée dans l’imagerie du système nerveux central, qui se consacre à la mise au point de médicaments contre la sclérose en plaques (SP). Le Dr Arnold possède une expertise particulière en matière de techniques ultramodernes d’acquisition et d’analyse d’images par résonance magnétique, et plus précisément en matière d’utilisation de telles techniques aux fins de l’étude de l’évolution de la SP et de la réponse au traitement médicamenteux des personnes atteintes de cette maladie.
Questions et réponses avec le Dr Douglas
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP?
J’ai commencé à m’intéresser à la recherche sur la SP après avoir obtenu des résultats inattendus à un examen d’IRM que j’avais fait passer à une personne atteinte de cette maladie. À l’origine, je souhaitais employer une technique d’IRM non conventionnelle, à savoir la spectroscopie par résonance magnétique, afin de déceler la présence de produits de la dégradation de la myéline dans les lésions cérébrales aiguës. Cette tentative s’est révélée infructueuse (la concentration de ces produits était trop faible). En revanche, j’ai constaté que le signal émis par les axones (fibres nerveuses) était plus faible que prévu. Or, à l’époque, on croyait globalement que les axones étaient épargnés par la SP. Cette observation providentielle a marqué un tournant décisif dans ma carrière, puisqu’elle m’a incité à utiliser diverses techniques d’IRM pour étudier la SP et ainsi mieux comprendre l’évolution de cette maladie et (un peu plus tard) la réponse au traitement médicamenteux des personnes qui en sont atteintes.
Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
C’est cette possibilité d’apporter ma contribution, aussi infime soit-elle, aux progrès considérables réalisés en matière de traitement de la SP qui m’incite à poursuivre mes travaux dans ce domaine.
Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?
En menant des travaux de recherche sur les techniques d’imagerie élémentaires et en analysant les données d’IRM recueillies dans le cadre d’essais cliniques, notamment de nombreux essais qui ont étayé l’approbation de nouveaux traitements contre la SP, j’ai eu – et j’espère encore avoir – le privilège de contribuer à l’amélioration constante du pronostic des personnes atteintes de SP.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?
C’est le désir de comprendre les phénomènes qui nous entourent qui est l’élément moteur de la recherche scientifique. Toute découverte scientifique soulève de nouvelles questions, et c’est une grande source de satisfaction que de pouvoir y répondre. À l’instar de nombreux autres chercheurs du domaine, le principal défi que je m’efforce de relever est d’essayer d’améliorer la vie des personnes atteintes de SP en contribuant à une meilleure compréhension des stratégies thérapeutiques optimales.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?
Le soutien de la Société canadienne de la SP est crucial. En effet, la Société canadienne de la SP est plus encline que d’autres organismes de financement à soutenir les travaux de recherche translationnelle qui étayeront un jour les décisions thérapeutiques prises au cas par cas dans un contexte clinique.