Dr George Robert Wayne Moore
Professeur clinicien
George Robert Wayne Moore, Université McGill
G. R. Wayne Moore, B. Sc., MDCM, FRCPC, FRCPath est professeur clinicien de pathologie et de médecine de laboratoire (neuropathologie) à l’Université de la Colombie-Britannique, professeur adjoint au Département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université McGill et professeur associé à la Division des sciences biomédicales de l’Université Memorial de Terre-Neuve. Il a obtenu un baccalauréat ès sciences de l’Université Memorial de Terre-Neuve et un doctorat en médecine (MDCM) de l’Université McGill. Il a effectué sa résidence en neurologie à la Mayo Clinic et sa résidence en neuropathologie à l’Université Queen’s, et il est certifié dans ces deux spécialités. Sa bourse de recherche postdoctorale, qui lui a été accordée par la Société canadienne de la sclérose en plaques, visait des travaux en neuropathologie expérimentale des maladies démyélinisantes qu’il a menés à l’Albert Einstein College of Medicine, à New York. Il a ensuite occupé des postes de professeur aux départements de pathologie et de neurologie de cet établissement pendant plusieurs années avant de revenir au Canada. Ses travaux de recherche actuels portent sur la neuropathologie et la pathogenèse de la SP et leurs liens avec l’imagerie par résonance magnétique (IRM). En plus de l’information fournie dans le profil du chercheur, nous afficherons les réponses apportées aux questions d’entrevue figurant ci-après.
Questions et réponses avec le Dr Moore
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Lorsque j’exerçais en neurologie, j’étais impressionné par les dysfonctionnements que pouvait entraîner la SP. À l’époque, les patients disposaient de peu d’options thérapeutiques, même contre les poussées, et parfois, il n’y en avait aucune. Je me suis dit que la meilleure façon d’aider les personnes aux prises avec la SP, c’était de comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents à cette maladie, afin que ces connaissances servent de base à la mise au point de traitements efficaces. Je suis convaincu que l’étude des tissus humains touchés par la SP contribuera considérablement à enrichir le corpus de connaissances sur les causes de cette maladie.
Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP?
Mes travaux de recherche portent sur la neuropathologie et la pathogenèse de la SP et sur leurs liens avec l’IRM. À l’heure actuelle, ils consistent plus précisément à étudier dans quelle mesure la barrière qui existe entre le liquide céphalo-rachidien et le cerveau joue un rôle important dans le contexte de la SP, en particulier au cours de la phase progressive de cette maladie. Je suis neurologue et neuropathologiste. En pratiquant la neurologie, j’ai toujours été frappé par les conséquences que la SP peut avoir sur la vie des personnes qui en sont atteintes. À l’époque, comparativement à l’heure actuelle, les patients disposaient de peu d’options thérapeutiques, même contre les poussées. Par conséquent, je me disais qu’il fallait vraiment mener des travaux de recherche pour comprendre les changements subis par le cerveau et la moelle épinière (neuropathologie) dans le contexte de la SP et les mécanismes sous-jacents à ces changements (pathogenèse) afin de pouvoir mettre au point des traitements efficaces. C’est dans cette perspective que j’ai effectué un stage de recherche postdoctorale en neuropathologie expérimentale des maladies démyélinisantes au sein du laboratoire du Dr Cedric Raine, à New York, grâce à une bourse accordée par la Société canadienne de la SP. Par la suite, le Dr Donald Paty, l’un des pionniers de l’utilisation de l’IRM pour l’établissement du diagnostic et le traitement de la SP, m’a invité à me joindre son équipe à Vancouver en vue d’établir dans quelle mesure les changements mis en évidence par l’IRM sont révélateurs du processus pathologique sous-jacent à la SP.
Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Certes, le corpus de connaissances sur les fondements et le traitement des poussées de SP s’est considérablement enrichi, mais il reste fort à faire pour expliquer les formes et les stades progressifs de cette maladie, qui sont des facteurs d’incapacité très importants chez les personnes concernées. C’est la volonté de comprendre le processus de progression de la SP qui m’incite à poursuivre des travaux de recherche dans le domaine. Il nous faut faire toute la lumière sur la pathogenèse de la progression de la SP, et c’est dans le but de répondre à ce besoin urgent que je mène actuellement mes travaux.
Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?
J’espère que les travaux de recherche que je consacre aux changements fondamentaux subis par le cerveau et la moelle épinière et aux mécanismes pathologiques à l’œuvre en cas de SP mettront au jour les principes qui sous-tendent la progression de cette maladie. Une fois que ces éléments auront été élucidés, il sera possible de mettre au point des traitements qui ciblent ces mécanismes pathologiques et d’améliorer de ce fait la qualité de vie des personnes qui vivent avec la SP.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?
Ce qui me plaît le plus dans mes travaux de recherche, ce sont ces découvertes que nous faisons et qui nous fournissent des indices sur les mécanismes sous-jacents à la SP. La plupart des défis auxquels je dois faire face sont liés au fait que mon équipe et moi étudions des tissus humains recueillis lors d’autopsies. Contrairement à ce qui se fait en recherche expérimentale, il nous est impossible de manipuler les variables dans le cadre de l’étude de tissus humains. Quoi qu’il en soit, cette étude nous fournit des indications directes sur les mécanismes pathologiques sous-jacents à la SP.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?
C’est la Société canadienne de la SP qui est le principal bailleur de fonds de mes travaux de recherche : je bénéficie de son soutien depuis la bourse de recherche postdoctorale qu’elle m’a accordée – bourse qui a été suivie par de nombreuses subventions de fonctionnement jusqu’à ce jour. Sans le soutien financier de la Société canadienne de la SP, il serait impossible de mener les activités de recherche qui se déroulent dans mon laboratoire.