Mme Jennifer Gommerman
Ph. D., professeure
Ph. D., titulaire de la Chaire de recherche du Canada en immunité propre aux tissus, et professeure au Département d’immunologie de la Faculté de médecine Temerty de l’Université de Toronto
Mme Gommerman a obtenu un doctorat en immunologie de l’Université de Toronto en 1998. Elle a ensuite effectué un stage de recherche postdoctorale à la Harvard Medical School (Faculté de médecine de l’Université Harvard) durant lequel elle a étudié la voie du complément avant d’être engagée au sein du personnel scientifique de Biogen Inc. en 2000. C’est chez Biogen qu’elle a commencé à s’intéresser aux lymphocytes B, à la sclérose en plaques (SP) et à la superfamille du TNF (de l’anglais tumor necrosis factor – facteur de nécrose tumorale). En 2003, après trois ans passés au sein de l’industrie pharmaceutique, elle a réintégré le milieu universitaire à titre de professeure adjointe (en immunologie) à l’Université de Toronto et a été titularisée en 2015. En 2020, elle a obtenu la Chaire de recherche en immunité propre aux tissus (chaire de niveau 1). Mme Gommerman poursuit ses travaux de recherche fondamentale sur le rôle des membres de la superfamille du TNF dans la régulation de l’immunité et de l’auto-immunité. Son équipe a découvert une nouvelle connexion entre les intestins et le cerveau qui régule la neuro-inflammation. Mme Gommerman effectue en outre des travaux de recherche translationnelle sur le rôle des lymphocytes B dans le contexte de la SP, travaux qu’elle mène auprès de personnes atteintes de cette maladie et à l’aide de modèles animaux de SP. Plus récemment, elle s’est intéressée à la production d’anticorps suivant une exposition au SRAS-CoV-2 – virus responsable de la COVID-19 – en analysant des échantillons de salive prélevés chez des personnes ayant été infectées par ce virus.
Questions et réponses avec Mme Gommerman
Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Je m’intéresse à la recherche sur la SP depuis l’époque où j’ai travaillé sur un candidat-médicament destiné au traitement de cette maladie chez Biogen. Ce qui me motive, c’est le désir d’élucider les causes de la progression de la SP.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
J’aime beaucoup obtenir des résultats inattendus qui serviront de base à nos travaux de recherche. La science est un domaine rigoureux : en tant que chercheurs, nous ne devons jamais être présomptueux, car elle ne cessera jamais de nous surprendre. Cet aspect représente non seulement un défi, mais aussi la source de motivation qui me retient dans le domaine.
Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?
La collaboration avec d’autres chercheurs, qu’elle se fasse à l’échelle locale, nationale ou internationale, est un élément central de mes travaux de recherche. Sans elle, nos résultats n’auraient pas le même impact.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Il est absolument indispensable.
Si vous pouviez poser une seule question à une personne vivant avec la SP qui pourrait vous aider à concevoir une étude, quelle serait-elle?
S’il s’agit d’une personne qui vit avec la SP depuis plusieurs décennies et qui est parvenue à maîtriser celle-ci, j’aimerais qu’elle me décrive ses habitudes alimentaires et les autres éléments de son mode de vie qui sont susceptibles d’influer sur son microbiote intestinal.