Mme Lara Pilutti

Ph. D., professeure adjointe, sciences de la santé

photo of Dr. Lara Pilutti

Mme Pilutti est professeure adjointe à l’École interdisciplinaire des sciences de la santé. Son doctorat, qu’elle a obtenu à l’Université McMaster (kinésiologie), portait sur le rôle des interventions axées sur des exercices adaptés aux capacités physiques des personnes atteintes de SP. Après avoir terminé son stage de recherche postdoctorale au sein de l’Exercise Neuroscience Research Laboratory (laboratoire de neurosciences de l’exercice) de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, Mme Pilutti est d’abord devenue professeure adjointe au Département de kinésiologie et de santé communautaire de cette université, puis elle s’est jointe au corps professoral de la Faculté des sciences de l’Université d’Ottawa.

Les travaux de recherche de Mme Pilutti sont centrés sur le rôle de l’exercice dans la prise en charge et le traitement des incapacités attribuables aux troubles neurologiques, en particulier la SP. Elle s’intéresse plus précisément à l’utilisation de stratégies de réadaptation axées sur des programmes d’exercices adaptés chez des populations de personnes atteintes d’une maladie neurologique en proie à d’importants troubles de la mobilité. Son programme de recherche porte également sur le rôle de l’exercice dans la prise en charge des maladies concomitantes courantes chez les personnes qui ont des incapacités attribuables à un trouble neurologique.

Questions et réponses avec Mme Pilutti

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

J’ai fait mes premières armes de chercheuse dans le domaine de la réadaptation par l’exercice chez des personnes qui avaient subi des lésions de la moelle épinière. Durant mes études de doctorat, j’ai utilisé des stratégies de réadaptation similaires axées sur des exercices adaptés aux capacités physiques de personnes atteintes de SP progressive qui étaient en proie à des troubles de la mobilité importants. C’est en travaillant sur ce projet que j’ai été rapidement fascinée par ce trouble neurologique. J’ai été motivée par les patients incroyables avec lesquels j’ai eu la possibilité de collaborer à l’élaboration de solutions qui permettront à toutes les personnes atteintes de SP de jouir des bienfaits de l’exercice. Ce sont les besoins criants en matière de solutions de réadaptation par l’exercice avancées et les personnes touchées par la SP avec lesquelles j’ai la chance de travailler qui m’incitent à poursuivre mes travaux dans ce domaine.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?

L’aspect le plus plaisant de nos études de recherche, c’est de pouvoir interagir directement avec les personnes qui vivent avec la SP et d’observer directement les répercussions de l’activité physique et de l’exercice sur leur quotidien. Ces interactions directes nous permettent à nous les chercheurs d’être témoins des difficultés que ces personnes doivent surmonter au quotidien et de leur incapacité à prendre en charge les conséquences imprévisibles de leur maladie.

Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?

Notre programme de recherche s’appuie sur une approche interdisciplinaire qui tire parti de techniques et de stratégies empruntées à divers domaines tels que la physiologie de l’exercice, la réadaptation, la psychologie comportementale, les neurosciences et les technologies de la santé. Par conséquent, la collaboration avec des experts de nombreux domaines est essentielle à la réussite de nos travaux. L’étude qui est financée par la Société canadienne de la SP a pour but l’examen des effets de la stimulation électrique fonctionnelle (SÉF) sur vélo stationnaire sur divers paramètres tels que la mobilité, les facultés cognitives et les symptômes de la SP. Je suis ravie de pouvoir compter d’éminents neurologues et neuropsychologues spécialistes de la SP parmi les membres de l’équipe de recherche qui réalisera cette étude importante et de pouvoir collaborer avec eux.

Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?

Cette étude de recherche permettra l’évaluation d’une stratégie de réadaptation qui repose sur des exercices adaptés aux capacités physiques des personnes atteintes de SP qui ont de la difficulté à marcher. Le financement des projets de recherche clinique dont les résultats sont directement applicables est essentiel à la progression des soins prodigués actuellement aux personnes atteintes de SP et des pratiques en cours. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers la Société canadienne de la SP de nous avoir offert la possibilité de mener cette étude de recherche importante, qui n’aurait pas pu voir le jour sans son soutien.

Si vous pouviez poser une seule question à une personne vivant avec la SP qui pourrait vous aider à concevoir une étude, quelle serait-elle?

Quelles sont les principales difficultés qui vous empêchent de faire de l’exercice au quotidien?