Dr. Manav V. Vyas

Professeur adjoint, Université de Toronto, et neurologue, Hôpital St. Michael’s

Researcher Dr. Manav V. Vyas

Le Dr Manav V. Vyas exerce comme neurologue et occupe un poste de chercheur à l’Hôpital St. Michael’s, établissement membre du réseau Unity Health Toronto. Il est également professeur adjoint au Département de neurologie de la Faculté de médecine de l’Université de Toronto et chercheur adjoint à l’institut de recherche indépendant ICES, situé àToronto. Il a suivi sa formation à l’Université du Gujarat (médecine, MBBS), à l’Université Western (M. Sc. en épidémiologie et en biostatistique) et à l’Université de Toronto (neurologie, doctorat en épidémiologie clinique). Dans le cadre de ses travaux, il s’intéresse aux stratégies à envisager pour atténuer l’impact des déterminants sociaux de la santé sur la santé du cerveau et de l’appareil cardiovasculaire. Il enseigne à l’Institut des politiques en matière de santé, de la gestion et de l’évaluation (Institute of Health Policy, Management, and Evaluation – iHPME) et encadre des élèves du secondaire, des étudiants et étudiantes du premier et du deuxième cycles, ainsi que des stagiaires en formation clinique dans le cadre de divers programmes de mentorat à l’Université de Toronto.

Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP?

Mes travaux portent, d’une part, sur l’impact des facteurs d’identité sur l’incidence, la prise en charge et l’issue des troubles neurologiques, et, d’autre part, sur les stratégies destinées à atténuer l’impact négatif de ces facteurs. Dans le cadre de ma résidence, j’ai travaillé aux côtés du Dr Liesly Lee au sein de la clinique de SP de l’Hôpital St. Michael’s, à Toronto, et j’ai participé à des travaux de recherche en lien avec la SP. Après avoir suivi une formation avancée en épidémiologie clinique, j’ai rejoint les rangs de l’Hôpital St. Michael’s, qui est affilié au réseau Unity Health Toronto et héberge l’une des plus importantes cliniques de SP du Canada, laquelle œuvre au service des populations marginalisées du centre-ville de Toronto. Ces expériences ont influé sur mon intérêt pour la recherche consacrée à la SP.

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

Les neurosciences et la neurologie sont depuis longtemps centrées sur les mécanismes qui sous-tendent les maladies et sur le traitement de celles-ci, mais il y a des maladies contre lesquelles on pourrait ne pas trouver de remède, du moins pas dans un proche avenir. Nous savons maintenant que les facteurs d’identité sociale peuvent influer sur les expériences en matière de soins de santé. Je suis déterminé à contribuer aux progrès de la recherche sur les déterminants sociaux de la santé du cerveau de façon à améliorer la qualité de vie des gens et à faire en sorte que la maladie dont ils sont atteints ne devienne pas un facteur d’identité qui compromettrait leur expérience en soins de santé. Mes patients et patientes, ainsi que mes collègues extrêmement talentueux sont pour moi une source d’inspiration qui m’incite à faire avancer la recherche dans ce domaine.

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?

Je m’efforce de rehausser nos méthodes de recherche de façon à améliorer la manière dont le milieu de la recherche aborde certaines questions clés, ce qui nous permettra de mieux comprendre des phénomènes courants. La SP est une maladie neurodégénérative unique, qui peut se présenter sous une forme cyclique ou sous une forme progressive et qui se manifeste souvent chez des personnes qui en sont à des étapes décisives de leur vie. J’espère qu’en mettant en évidence les divers obstacles auxquels doivent faire face les personnes qui vivent avec la SP, mon travail contribue à l’innovation en matière d’accès équitable aux soins dont ces gens ont besoin.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?

J’aime observer un phénomène, de même que chercher à comprendre pourquoi celui-ci survient et comment on pourrait y remédier, ainsi que cerner son impact sur les soins à prodiguer. Par ailleurs, je collabore avec une équipe de brillants chercheurs, chercheuses et stagiaires qui affinent nos sujets de recherche et nos méthodes en vue d’élaborer des solutions novatrices.

Mon travail consiste principalement à étudier l’impact des facteurs sociaux sur l’incidence de la SP et les soins destinés aux personnes atteintes de cette maladie. Contrairement aux autres facteurs, les déterminants sociaux ne peuvent être éliminés au moyen d’interventions médicales, ce qui fait de l’engagement des parties prenantes concernées une condition essentielle à l’amélioration des processus de soins axés sur la SP. Les choses peuvent devenir difficiles selon le degré d’engagement et de motivation des diverses parties prenantes. Constituant un excellent point de contact pour les gens atteints de SP, leurs proches aidants et aidantes, les chercheurs et chercheuses, ainsi que d’autres parties prenantes, SP Canada permet de combler les lacunes en matière d’engagement et de motivation.

Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?

Le soutien offert par SP Canada est crucial, car les fonds accordés par cet organisme nous permettent de mener notre travail consistant à cerner l’impact des facteurs d’identité sur les soins que les gens reçoivent et sur les résultats obtenus par ces derniers. Le travail accompli grâce à l’appui de SP Canada mènera à la formulation de recommandations significatives qui seront axées sur la pratique clinique et les politiques à mettre en œuvre et dont l’objectif sera de contribuer à un accès équitable en matière de soins pour l’ensemble des personnes atteintes de SP et, par là même, à une amélioration des résultats au chapitre de la santé et de la qualité de vie au profit de ces dernières.