M. Marc Horwitz
Ph. D., professeur et directeur des études
M. Horwitz est professeur au Département de microbiologie et d’immunologie de l’Université de la Colombie-Britannique et est titulaire de la Chaire Sauder de virologie pédiatrique au sein du même établissement. Il est codirecteur du groupe de recherche Infection, Inflammation and Immunity (I3) du Life Sciences Institutes de l’Université de la Colombie-Britannique. Il est également directeur des études et travaille à ce titre avec le vice-recteur à la recherche à l’amélioration et au maintien des modèles de recherche biomédicale à l’Université. Ses travaux actuels portent sur l’identification, la caractérisation et la détermination des mécanismes de maladie immune d’origine virale dans le contexte des maladies chroniques complexes parmi lesquelles figurent les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques (SP), le diabète de type 1 et la myocardite auto-immune, de même que l’autisme et l’immunosuppression d’origine virale (virus d’Epstein-Barr, virus Coxsackie B et VIH), entre autres. M. Horwitz espère avant tout être en mesure d’établir des liens entre les changements qui diminuent la capacité du système immunitaire à réagir à l’infection. Pendant ses études doctorales au Département de microbiologie de l’Université du Minnesota, M. Horwitz a étudié les rétrovirus endogènes liés au VIH. Dans le cadre de son stage de recherche postdoctorale, il a modélisé le rôle mécanistique de l’infection virale dans le contexte de maladies auto-immunes comme le diabète de type 1 et la SP chez la souris. Ces travaux lui ont valu des prix de la National Multiple Sclerosis Society, de la Juvenile Diabetes Research Foundation et de l’American Diabetes Association.
Question et réponses avec M. Horwitz
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
J’ai toujours voulu mieux comprendre comment une infection virale peut causer des maladies chroniques ou auto-immunes comme la SP. Pendant mon stage de recherche postdoctorale, j’ai choisi de me concentrer sur la SP en raison du grand intérêt suscité par l’étiologie des virus et le rôle de la réponse antivirale. La nature des bandes oligoclonales d’anticorps propres à des virus comme le virus d’Epstein-Barr, caractéristique unique à la SP, est encore très intrigante d’un point de vue scientifique. Au fil de mes travaux de recherche, j’ai été inspiré par les personnes atteintes de SP et leur parcours. Beaucoup ont une dimension infectieuse.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
J’aime plus que tout découvrir de nouveaux concepts qui repoussent les frontières des connaissances, et observer des expériences dont les résultats permettent de définir ces concepts. La recherche est source de frustrations au quotidien. Le plus dur, c’est de se relever après une expérience qui a exigé des mois de préparation et qui échoue.
Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?
La collaboration est absolument essentielle. Elle ne fait pas qu’amener de nouvelles idées et une critique positive qui enrichissent le travail et l’élaboration des hypothèses. Elle élargit la portée du projet grâce à l’ajout de techniques, de mesures ou de réponses auxquelles un laboratoire isolé n’a pas accès. La collaboration renforce nos capacités, permet de soulever de nouvelles questions et nous aide à trouver des biomarqueurs importants ou des traitements.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Il est essentiel. Depuis quelques années, il est très difficile d’obtenir du financement pour des projets de recherche fondamentale au Canada. Auparavant, la Société de la SP était la seule à faire de la recherche sur la SP une priorité. En plus d’avoir comme mandat de financer la recherche qui profite à la collectivité de la SP, la Société de la SP propose des programmes comme stopSP, qui permettent aux chercheurs de se rencontrer, d’établir des liens collaboratifs et de discuter de leurs résultats. C’est merveilleux, et je suis fier et reconnaissant d’être un partenaire de la Société de la SP.