Dr Nir Lipsman

Neurochirurgien

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Neurochirurgien et chercheur du Centre des sciences de la santé Sunnybrook

Le Dr Lipsman est neurochirurgien et chercheur au Centre des sciences de la santé Sunnybrook et professeur adjoint de chirurgie à l’Université de Toronto. Après avoir terminé des études de premier cycle à l’Université de Toronto et obtenu son doctorat en médecine à l’Université Queen, il a entamé une résidence en neurochirurgie à l’Université de Toronto. C’est durant cette résidence qu’il a mené à bien sa thèse de doctorat sur de nouvelles stratégies de neuromodulation chez les personnes atteintes de troubles psychiatriques et neurologiques réfractaires au traitement. Au sein du Centre des sciences de la santé Sunnybrook, il cumule actuellement les fonctions de directeur du Harquail Center for Neuromodulation (centre de neuromodulation Harquail) et de directeur clinique du Focused Ultrasound Centre of Excellence (centre d’excellence pour les ultrasons focalisés à haute intensité).

Le Dr Lipsman a contribué à la mise en œuvre de plusieurs essais cliniques sur l’application des ultrasons focalisés sous contrôle IRM (imagerie par résonance magnétique) à de nouvelles indications, notamment l’un des premiers essais consistant à évaluer l’utilisation des ultrasons focalisés dans la prise en charge du tremblement essentiel, du trouble obsessionnel compulsif, de la dépression majeure et de la douleur chronique, ainsi que le premier essai comparatif à répartition aléatoire sur l’utilisation des ultrasons focalisés contre les tremblements. Par ailleurs, il a dirigé le premier projet d’application de l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique par ultrasons focalisés à la maladie d’Alzheimer et participé aux premières applications de cette méthode aux tumeurs primitives et secondaires du cerveau et à la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Le Dr Lipsman a publié plus de 80 chapitres d’ouvrages et articles revus par des pairs dans des revues telles que The Lancet, le Lancet Neurology, le Lancet Psychiatry, le New England Journal of Medicine et Neuron.

Questions et réponses avec le Dr Lipsman

Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

Une grande partie de mes activités en neurochirurgie stéréotaxique et fonctionnelle consiste à prendre en charge des patients atteints de troubles moteurs réfractaires au traitement, tels que le tremblement essentiel. Les tremblements sont des symptômes courants, importants et très pénibles de la SP, qui sont souvent réfractaires au traitement médical. En mettant au point des traitements capables de les atténuer en toute sécurité, nous espérons pouvoir améliorer considérablement la qualité de vie des personnes atteintes de SP.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?

La recherche est l’une des activités les plus gratifiantes du travail des cliniciens. La collaboration étroite que nous établissons avec des collègues de nombreuses autres disciplines et les efforts que nous déployons conjointement pour atteindre un objectif commun et mettre au point et proposer des stratégies thérapeutiques plus efficaces et plus sûres que les traitements actuels nous aident à aller de l’avant malgré les hauts et les bas de la recherche clinique. Ce sont les interactions avec les patients et leur famille, les histoires qu’ils racontent, les expériences qu’ils vivent et dont ils nous font part qui constituent de loin l’aspect le plus gratifiant et le plus agréable de notre travail, car elles nous permettent de constater par nous-mêmes les bienfaits que pourraient leur procurer les récents progrès scientifiques et technologiques.

Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?

La collaboration est sans aucun doute l’aspect le plus important de notre travail. Mes collaborateurs et moi menons actuellement un essai en vue d’évaluer un nouvel outil destiné au traitement non effractif des tremblements liés à la SP, mais il ne se limite pas à l’étude de l’intervention en tant que telle. En effet, il est tout aussi important de sélectionner les bons participants, d’étudier les tremblements qu’ils présentent, de coordonner l’essai, de veiller à la sécurité de l’intervention d’un point de vue technique et de suivre les participants pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Toutes ces activités supposent une étroite collaboration entre les neurologues spécialistes de la SP, les neurochirurgiens, les neuro-radiologistes, les spécialistes de la physique médicale, les ingénieurs biomédicaux, les technologues en imagerie médicale, les infirmières de recherche et les coordonnateurs cliniques. En somme, il serait impossible d’entreprendre un essai et de surveiller efficacement les participants de façon à garantir leur sécurité sans la collaboration des membres dévoués d’une vaste équipe.

Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?

Le soutien fourni par la Société canadienne de la SP est crucial pour nos travaux de recherche. Nous sommes en train d’évaluer un dispositif médical novateur destiné au traitement non effractif des tremblements liés à la SP. Or, il est généralement difficile d’obtenir un financement pour les premiers essais des programmes de développement clinique. Les fonds que nous a accordés la Société canadienne de la SP seront alloués à des activités de soutien importantes prévues dans le cadre de notre essai clinique : ils nous permettront notamment d’organiser, de coordonner et de mener l’essai, de recruter les participants selon leur profil et d’analyser les résultats le plus efficacement possible.