Dr Robert Simpson
Professeur agrégé, Université de Toronto

Le Dr Robert Simpson est un médecin et clinicien-chercheur spécialisé dans le domaine de la physiatrie et de la réadaptation. C’est à l’Institut de réadaptation de Toronto (Réseau universitaire de la santé) ainsi qu’à l’Hôpital St Michael’s (réseau Unity Health Toronto) qu’il exerce en tant que médecin, dirigeant les soins de réadaptation destinés aux personnes atteintes de sclérose en plaques (SP).
Le Dr Simpson a suivi sa formation clinique spécialisée en physiatrie et en réadaptation tout en effectuant des études doctorales à l’Institute of Health and Wellbeing, affilié à l’Université de Glasgow (Royaume-Uni). Sa thèse de doctorat portait sur le recours à des interventions fondées sur la pleine conscience en cas de SP, et sur la combinaison de plusieurs méthodes. Le Dr Simpson est professeur agrégé à la Faculté de médecine de l’Université de Toronto, et il est le responsable des travaux de recherche menés sur la physiatrie et la réadaptation par les étudiants et étudiantes qui, au sein de cette faculté, effectuent leur résidence. Son programme de recherche est actuellement axé sur l’optimisation des soins destinés aux personnes atteintes de SP qui présentent également des troubles de la santé mentale et des troubles cognitifs.
Le Dr Simpson dirige en outre le volet national de l’initiative MSBEST (MS Best Evidence-based Strategies and Treatment – meilleures stratégies et pratiques thérapeutiques axées sur la SP et fondées sur des données probantes en matière de réadaptation) qui porte sur les traitements psychologiques à l’intention des gens vivant avec la SP. Il a d’ailleurs contribué à titre de coauteur à la rédaction du module traitant des approches non pharmacologiques pour le traitement des troubles cognitifs. Dans le cadre des travaux qu’il mène en lien avec l’initiative MSBEST et en collaboration avec le réseau national relatif à la mobilisation des connaissances en matière de réadaptation dans le contexte de la SP, il dirige l’élaboration de lignes directrices internationales sur la prise en charge des troubles de l’humeur en cas de SP.
Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP?
Grâce à mes travaux de recherche, j’espère contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de SP et aider les gens qui prodiguent des soins à ces dernières. J’ai commencé à m’intéresser à la recherche sur la SP durant ma formation en médecine de la réadaptation, au cours de laquelle la plupart de mes patients et patientes avaient la SP. J’ai voulu en apprendre plus sur la façon dont ces personnes parvenaient à bien vivre malgré la SP, ce qui m’a amené à étudier le rôle de la gestion du stress, puis, ultimement, à explorer la médecine intégrative. Je m’intéresse également au bien-être des fournisseurs de soins de santé depuis mes études en médecine, alors que j’ai été frappé par la complexité des émotions qu’on peut ressentir lorsqu’on donne des soins médicaux. C’est ce qui m’a amené à promouvoir la pratique de la compassion parmi les fournisseurs de soins de santé qui interviennent auprès des gens ayant la SP.
Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Ce sont mes patients et patientes, ainsi que mes collègues du milieu clinique et de la recherche qui sont ma source d’inspiration. J’élargis sans cesse le champ de mes connaissances grâce à eux, et ma pratique clinique ainsi que mes travaux de recherche en sont le reflet. Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée de voir la prochaine génération de médecins et de scientifiques s’engager dans le domaine de la SP.
Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?
Par mes travaux de recherche, je souhaite fournir aux personnes atteintes de SP des outils accessibles, simples et efficaces, grâce auxquels elles pourront améliorer leur qualité de vie. La consultation clinique ne procure, à bien des égards, qu’un cliché instantané de l’existence des gens qui sont aux prises avec la SP et elle représente probablement une infime partie de l’ensemble de la vie propre à chaque personne. Je pense qu’il importe que les gens puissent mettre en place des stratégies concrètes pour bien vivre en permanence.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche? Quels sont certains des défis auxquels vous faites face?
J’aime plus que tout avoir le sentiment de donner un sens à ce que je fais grâce à mon travail. La pratique de la médecine est l’histoire de toute une vie, un engagement à temps complet, et selon mon expérience, nous, les médecins, sommes toujours à penser aux objectifs propres à notre profession et aux contributions à apporter au chapitre de la santé. Ce que je trouve très gratifiant est le fait de travailler dans un domaine qui me passionne, entouré de personnes qui ont à cœur ce qu’elles font et dont l’aboutissement des travaux de recherche peut vraiment aider des gens.
Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?
L’appui de SP Canada est crucial. Sans ce dernier, nous aurions peine à effectuer le travail que nous accomplissons.