M. Robin Yates

Ph. D., professeur

photo of Dr. Robin Yates

M. Yates a obtenu un baccalauréat ès sciences avec une majeure en microbiologie en 1999 ainsi qu’un baccalauréat en sciences vétérinaires avec une « mention très honorable » et une médaille de mérite universitaire en 2001. En 2002, il a entrepris son internat en médecine vétérinaire des petits animaux au Queensland Veterinary Specialist Centre, en Australie, pour se spécialiser en urgentologie et en soins intensifs. Titulaire d’une bourse d’études supérieures accordée par la fondation Fulbright Canada, M. Yates a obtenu un doctorat qu’il a préparé avec le soutien du professeur David G. Russell, Ph. D., dans le domaine des sciences biomédicales comparatives à l’Université Cornell, dans l’État de New York. Il a continué de travailler avec M. Russell comme associé de recherche postdoctorale jusqu’en avril 2008 avant d’accepter un poste de professeur adjoint à l’Université de Calgary, plus précisément au Département de biologie comparative et de médecine expérimentale de la Faculté de médecine vétérinaire ainsi qu’au Département de biochimie et de biologie moléculaire de la Faculté de médecine. M. Yates s’est vu décerner une bourse de chercheur indépendant par l’Alberta Heritage Foundation for Medical Research (AHFMR) en plus d’obtenir une bourse salariale de nouveau chercheur des IRSC. Son groupe de recherche se penche actuellement sur le traitement enzymatique des antigènes et des cytokines par les macrophages et les cellules dendritiques — processus essentiel à l’auto-immunité et à l’inflammation.

Questions et réponses avec M. Yates

Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

Mon groupe de recherche a commencé à s’intéresser à la SP en explorant la façon dont les antigènes sont traités par les macrophages et les cellules dendritiques. C’est dans une optique de recherche scientifique fondamentale que nous menions nos travaux lorsque nous avons fait une découverte qui s’est avérée pertinente pour la SP. Nous avons donc fait équipe avec un chercheur spécialisé en SP, le Dr Frank Jirik, et, grâce à l’aide de la Société canadienne de la SP, nous consacrons maintenant une part importante de nos travaux de recherche à la SP. Ce qui nous motive à faire de la recherche dans ce domaine n’est pas uniquement le fait que la SP est une maladie aux effets dévastateurs. Cela tient aussi au fait que la SP est une affection complexe (ou qui s’apparente à un ensemble d’affections). Toutefois, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde, un grand nombre de chercheurs dévoués unissent leurs efforts en vue de contribuer collectivement à la découverte d’un « remède contre la SP ». Nous sommes continuellement mis au défi – tout en étant privilégiés – de participer aux efforts déployés à cette fin à l’échelle mondiale.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?

Dans le contexte de la recherche, les jours ne se ressemblent pas. La résolution continue de problèmes à petite ou à grande échelle peut causer de la frustration, mais les chercheurs ne s’ennuient jamais. De plus, la satisfaction que suscite l’acquisition de connaissances ou l’élaboration de nouvelles méthodes au chapitre de la prise en charge de la maladie a quelque chose de captivant.

Pour ce qui est des défis, je pense à la difficulté croissante que nous avons à recruter de jeunes chercheurs talentueux dans le domaine des sciences biomédicales. Faire de la recherche dans ce domaine est un travail difficile et mal rémunéré. C’est pourquoi la majorité des étudiants brillants qui s’intéressent à la biomédecine préfèrent envisager une carrière de médecin. Même si nous avons besoin de médecins capables de soigner les gens, nous devons aussi pouvoir compter sur des chercheurs talentueux et ingénieux, à l’œuvre dans le domaine des sciences biomédicales, prêts à consacrer leur carrière à l’élaboration de nouveaux traitements et de méthodes novatrices de prise en charge de la SP.

Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?

C’est fort simple : sans collaboration, la recherche telle que nous la connaissons ne pourrait se poursuivre. Pour mener à bien nos travaux, mon équipe et moi devons compter sur l’apport de nos collaborateurs, tant à l’échelle locale que nationale ou internationale.

Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?

Sans l’apport initial de la Société de la SP, je ne pense pas que mon laboratoire aurait pu s’engager dans le domaine de la recherche sur la SP. La Société de la SP est reconnue pour le soutien qu’elle offre à des chercheurs issus de diverses disciplines pour les encourager à collaborer dans le cadre de travaux consacrés à la sclérose en plaques, et mon équipe de recherche en est la preuve. Par ailleurs, en plus d’avoir mené des travaux sur la SP et de poursuivre nos investigations dans ce domaine, mes collaborateurs et moi avons, grâce aux programmes de formation offerts par la Société de la SP, contribué à la spécialisation en SP d’un certain nombre de boursiers de niveau doctoral et postdoctoral hautement qualifiés qui formeront la prochaine génération de chercheurs à l’œuvre dans le domaine de la sclérose en plaques.