Dre Ruth Ann Marrie
Professeure en médecine interne
Dre Ruth Ann Marrie, Université du Manitoba
La Dre Marrie occupe un poste de professeure en médecine et en sciences de la santé communautaire à l’Université du Manitoba. Elle a obtenu un baccalauréat en chimie et un diplôme de médecine de l’Université Dalhousie, tous deux avec mention, avant de suivre avec succès une formation en neurologie à l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill. La National Multiple Sclerosis Society, organisme américain de la SP, lui a par la suite accordé une bourse de recherche Sylvia Lawry afin qu’elle poursuive des travaux dans le domaine de la sclérose en plaques à la Cleveland Clinic. Elle a ensuite obtenu un doctorat en épidémiologie de la Western Reserve University. Actuellement, elle est titulaire de la chaire de recherche sur la SP de l’Université du Manitoba, subventionnée par M. Rick Waugh et sa famille. La Dre Marrie mène à présent des travaux en vue de mieux comprendre l’incidence des facteurs liés à la comorbidité – comme les comportements en santé et la présence d’une autre maladie grave ou chronique – sur divers aspects de la santé des personnes atteintes de SP. Ses champs d’intérêt en matière de recherche comprennent aussi les facteurs étiologiques de la SP, l’exploitation des résultats déclarés par les patients atteints de sclérose en plaques et la SP pédiatrique.
Questions et réponses avec la Dre Marrie
Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP?
Mes travaux de recherche portent sur les facteurs qui influent sur le risque de SP et sur ceux qui ont des répercussions sur l’issue de cette maladie. Je m’intéresse tout particulièrement aux effets des troubles de santé concomitants, c’est-à-dire qui coexistent avec la SP, sur les personnes atteintes de cette maladie. Au cours de ma résidence en neurologie, j’ai travaillé sur une étude cas-témoin dont l’objectif consistait à déterminer si la mononucléose infectieuse est un facteur de risque de SP, ce qui m’a vraiment incitée à poursuivre mes travaux de recherche dans ce domaine.
Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Dans le cadre de ma pratique clinique, je me heurte à des questions pour lesquelles nous n’avons pas encore de réponse ou à des problèmes pour lesquels nous ne disposons pas encore de traitements optimaux. La recherche m’aide à répondre à ces questions.
Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?
J’espère qu’au bout du compte, les réponses fournies par mes travaux de recherche contribueront à l’amélioration des soins que nous pouvons prodiguer aux personnes atteintes de SP. Plus particulièrement, j’espère que nous pourrons limiter la détérioration des capacités physiques et cognitives des personnes atteintes de SP et améliorer la qualité de vie de ces dernières en misant sur la prise en charge des problèmes de santé concomitants.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?
La recherche m’offre l’occasion de me pencher sur des questions qui se posent dans le cadre de ma pratique clinique, et j’espère qu’en retour, mes études contribueront à l’amélioration des soins destinés aux personnes atteintes de SP. Contrairement aux travaux réalisés en laboratoire, la recherche clinique et épidémiologique est centrée sur l’être humain. Or, les études menées chez l’humain font souvent ressortir des différences interindividuelles qui sont difficiles à mesurer, mais qui sont susceptibles d’influer sur notre objet d’étude. Par conséquent, nous devons être très vigilants lorsque nous interprétons nos résultats.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société
canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux
de recherche?
Je serais dans l’impossibilité de mener à bien mes travaux de recherche sans le soutien que m’apporte la Société de la SP.