Dr Scott B. Patten
Professeur, sciences de la santé communautaire
Le Dr Patten a obtenu un doctorat en médecine (M.D.) de l’Université de l’Alberta (à Edmonton, au Canada) en 1986, puis un certificat de spécialiste (FRCPC) en psychiatrie en 1991. Il a terminé un doctorat (Ph. D.) en épidémiologie de l’Université de Calgary en 1994. Il est professeur à la Faculté de médecine Cumming de l’Université de Calgary, où il donne des cours d’épidémiologie avancés. Ses travaux de recherche portent sur l’épidémiologie descriptive de troubles psychiatriques courants (plus particulièrement la dépression) et de troubles psychiatriques et d’affections concomitants au sein de la population canadienne. Sur le plan méthodologique, il s’intéresse à des méthodes d’analyse longitudinale, de simulation et de modélisation prédictive. Il exerce la psychiatrie et fait partie du personnel médical du Peter Lougheed Centre (PLC) et du Foothills Medical Centre à Calgary.
Questions et réponses avec le Dr Patten
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
Étant donné que ma thèse de doctorat portait sur la dépression iatrogène (provoquée par un traitement), je me suis penché sur les effets indésirables neuropsychiatriques des corticostéroïdes et par la suite sur le rôle possible de déclencheur des interférons bêta dans la dépression. Ce qui me motive, c’est la volonté de continuer à chercher des solutions pour améliorer la vie des personnes atteintes de SP – un objectif qui ne se limite pas aux options thérapeutiques.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
La satisfaction que j’éprouve à faire de la recherche tient au fait qu’il est possible en menant des études rigoureuses de répondre de manière décisive à des questions de recherche qui autrement demeureraient sans réponse. Les difficultés liées à l’étude CanProCo sont inhérentes à sa complexité et aux objectifs ambitieux qui la définissent. Les membres de l’équipe de recherche devront collaborer activement et efficacement à l’atteinte de ces objectifs.
En quoi consiste votre rôle dans le cadre de l’étude de cohorte canadienne relative à la progression de la SP?
Je participe au volet consacré à l’épidémiologie et je me ferai un plaisir de contribuer aux activités opérationnelles ainsi qu’à la gestion et à l’analyse des données.
Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche et de l’étude de cohorte canadienne relative à la progression de la SP?
La collaboration occupe une place importante dans la réalisation de cette étude, puisque celle-ci couvrira un large éventail de domaines allant de la neuro-immunologie à l’économie de la santé, pour ne citer que ceux-là. En fait, cette étude donnera lieu à des échanges interdisciplinaires fructueux qui seront très enrichissants pour les chercheurs spécialistes de chacun des volets étudiés.
Dans quelle mesure le soutien fourni par les bailleurs de fonds et les donateurs vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Les études longitudinales sont très coûteuses, mais les bénéfices potentiels sont considérables compte tenu des nombreuses inférences causales (relations de cause à effet) qui peuvent découler des méthodes prospectives.
Pourquoi importe-t-il que les personnes atteintes de SP participent à cette initiative?
S’il est vrai que certains objectifs de l’étude relèvent de la neuro-immunologie ou sont d’ordre technologique, il reste que les objectifs résolument axés sur les patients, comme ceux qui sont liés à leur qualité de vie ou à leur participation à la vie sociale, sont nombreux. Aucun des objectifs scientifiques de l’étude ne pourrait être atteint sans la participation des patients, et les résultats de l’étude sont susceptibles d’influer à court terme sur les politiques en matière de santé et sur la pratique clinique au profit des personnes atteintes de SP.
Selon vous, quelles seront les retombées de l’étude de cohorte canadienne relative à la progression de la SP?
Cette étude permettra de mieux comprendre les causes de la progression de la SP, de déterminer les mesures pouvant être prises pour la limiter et les politiques qui peuvent être mises en place pour mieux aider les personnes atteintes de SP à composer avec ce processus.