M. Steve Lacroix
Ph. D., professeur
Professeur titulaire, Département de médecine moléculaire de l’Université Laval
Monsieur Steve Lacroix, Ph. D., est professeur au Département de médecine moléculaire de l’Université Laval et directeur de l’axe Neurosciences du Centre de recherche du CHU de Québec. Il a obtenu son doctorat de l’Université Laval, à Québec, en 1998, avant d’effectuer un premier stage de recherche postdoctorale dans le domaine de la régénérescence de la moelle épinière à l’Université de la Californie, à San Diego, de 1998 à 2001, puis un second en neuro-immunologie à l’Université McGill, à Montréal, de 2001 à 2003. M. Lacroix mène des travaux de recherche en neuro-immunologie et en médecine régénératrice et enseigne dans ces deux domaines. Ses derniers travaux de recherche visent l’identification des signaux endogènes qui déclenchent le processus neuro-inflammatoire et la compréhension du rôle joué par les cellules immunitaires dans la formation des lésions subies par les cellules nerveuses et dans la réparation de ces cellules en cas de lésion de la moelle épinière ou de nerfs périphériques ou dans le contexte de la SP. Ayant à son actif plus de 20 années d’expérience en recherche sur les maladies neuro-immunitaires, M. Lacroix a publié plus de 50 articles qui ont été cités plus de 5 000 fois et qui sont parus en majorité dans les revues de neurosciences et d’immunologie les plus prestigieuses.
Questions et réponses avec M. Lacroix
Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
D’un point de vue personnel, la SP a touché – et touche encore – plusieurs membres de ma famille élargie. D’un point de vue professionnel et scientifique, j’ai toujours été fasciné par le défi que représente la découverte du remède contre une maladie complexe.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
J’ai toujours aimé collaborer étroitement avec les étudiants de mon laboratoire. Je dois avouer cependant que je ne me rends plus sur place tous les jours pour participer aux expériences en tant que telles. Cela dit, j’essaie de continuer à interagir avec les membres de mon équipe de recherche en leur fournissant le soutien et la rétroaction nécessaires pour qu’ils puissent mener à bien leurs projets. Si la recherche est parfois frustrante, c’est également une activité très stimulante et très gratifiante, puisqu’elle consiste à tout mettre en œuvre avec les membres d’une équipe de recherche en vue d’atteindre un objectif commun.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Je suis absolument persuadé que c’est principalement grâce au soutien indéfectible des donateurs que de nombreux traitements prometteurs font actuellement l’objet d’essais cliniques sur la SP. Pour autant que je sache, la SP est probablement la seule maladie du système nerveux pour laquelle il y a autant de médicaments expérimentaux en cours d’évaluation. C’est à la générosité des donateurs de la Société de la SP que nous devons un tel exploit. Pour en revenir à l’étude que nous effectuons sur le rôle du système de l’IL-1 dans le contexte de la SP, il serait tout simplement impossible de mener de tels travaux de recherche sans le soutien financier apporté par la Société canadienne de la SP sous la forme de subventions de fonctionnement.
Si vous pouviez poser une seule question à une personne vivant avec la SP qui pourrait vous aider à concevoir une étude, quelle serait-elle?
Voici la question que je poserais aux personnes atteintes de SP cyclique : « Combien de temps s’écoule-t-il entre le moment où vous percevez que vous avez une poussée de SP (et que vous consultez votre neurologue) et le moment où cette poussée atteint son paroxysme?