Dre Dalia Rotstein
Neurologue, Hôpital St. Michael, professeure adjointe
La Dre Rotstein est neurologue à l’Hôpital St. Michael et professeure adjointe au sein du Département de neurologie de la Faculté de médecine de l’Université de Toronto. Sa sous-spécialisation clinique englobe la sclérose en plaques (SP) et les maladies démyélinisantes. La Dre Rotstein est diplômée de l’Université Harvard. Elle a obtenu un doctorat en médecine de l’Université McGill et une maîtrise en santé publique de la Harvard School of Public Health. Elle a effectué une résidence en neurologie à l’Université et Toronto et a été boursière de recherche sur la SP au Brigham and Women’s Hospital. Ses travaux portent principalement sur l’épidémiologie de la SP et de la neuromyélite optique, et plus particulièrement sur le rôle de l’ethnicité, du sexe et de la vitamine D relativement au risque de la SP et à l’évolution de cette maladie. Elle est également active dans le domaine de la formation en neurologie sur la scène internationale. En 2009, elle a fondé le programme Neurology International Residents’ Videoconferencing Exchange (NIRVE) et y joue un rôle de mentor.
Question et réponses avec la Dre Rotstein
Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?
J’ai entendu parler de la SP en septième année, lorsque ma classe a participé au Marathon de lecture SP, organisé annuellement par la Société de la SP. Je savais que je voulais aider les personnes atteintes d’une maladie neurologique, car mon grand-père souffrait de troubles moteurs à la suite d’une infection à la poliomyélite qu’il avait eue dans sa jeunesse. Au début de ma résidence, j’ai eu l’occasion de participer au premier Congrès stopSP, commandité par la Société de la SP. J’ai alors pu découvrir les avancées qui étaient sur le point de se produire en matière de traitement de la SP. J’ai eu deux mentors, le Dr Paul O’Connor et la Dre Marika Holol, qui ont stimulé mon intérêt pour la recherche pendant mes premières années de formation à Toronto. Plus récemment, la Dre Ruth Ann Marrie, épidémiologiste spécialisée en SP reconnue au Canada et à l’étranger, a été une mentore d’une grande importance. Les avancées majeures en matière de soins aux personnes atteintes de SP qui ont été réalisées au cours des 20 dernières années, et le travail considérable qu’il reste à accomplir pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec la SP me motivent au plus haut point dans la poursuite de mes travaux.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la recherche et quels sont les plus grands défis auxquels vous faites face?
J’aime le moment de grâce, lorsque toutes les données ont été recueillies et analysées et que les résultats apparaissent. C’est comme atteindre le sommet d’une montagne. Parfois, la vue est surprenante. Parfois, notre regard se tourne déjà vers le prochain sommet à atteindre.
Un de mes plus grands défis à l’heure actuelle consiste à trouver le temps de mener à bien tous mes projets. Je divise mon temps entre la pratique clinique et la recherche, et j’ai toujours l’impression de manquer de temps et d’avoir l’esprit occupé! J’ai également deux jeunes enfants qui me tiennent bien occupée, mais j’ai la chance d’avoir un conjoint qui participe à l’éducation et aux tâches ménagères. J’ai l’impression que ça n’arrête jamais, mais j’essaie d’y aller un jour à la fois.
Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?
La collaboration est essentielle à toutes mes activités de recherche. Je peux compter sur les membres de mon équipe, qui possèdent des compétences variées, notamment en organisation d’études multicentriques et statistiques avancées. Dans le cadre de l’étude actuellement financée par la Société de la SP, qui porte sur les facteurs de risque de la SP chez les immigrants de l’Ontario, j’ai une équipe de sept personnes. Nous nous réunissons chaque mois pour discuter de nos progrès, de nouvelles idées et des prochaines étapes.
Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?
Grâce au soutien de la Société de la SP, nous avons mené l’étude la plus vaste qui soit, tous pays confondus, consacrée aux risques de SP chez les immigrants. Sans le soutien de la Société de la SP, nous n’aurions pu mener ces travaux de recherche.
Si vous pouviez poser une seule question à une personne vivant avec la SP qui pourrait vous aider à concevoir une étude, quelle serait-elle?
Combien de temps s’est-il écoulé entre l’apparition de vos premiers symptômes neurologiques et votre première consultation médicale?