M. Ehsan Karim

Ph.D., professeur adjoint, Université de la Colombie-Britannique

M. Ehsan Karim, Ph.D., professeur adjoint, Université de la Colombie-Britannique 

Ehsan Karim, Ph. D., est professeur adjoint en sciences des données de santé à la School of Population and Public Health (SPPH), Université de la Colombie-Britannique (UCB), et chercheur au Centre for Health Evaluation and Outcome Sciences (CHÉOS). Il est aussi titulaire d’une bourse de la Michael Smith Foundation for Health Research (MSFHR) et membre associé du Département de statistiques de l’UCB, où il met au point des méthodes en sciences des données pour de grandes bases de données administratives en santé et des analyses de mégadonnées, en particulier dans le domaine de la sclérose en plaques (SP).  

M. Karim est biostatisticien. Il a obtenu un doctorat en statistiques à l’UCB, puis a effectué un stage de recherche postdoctorale en épidémiologie et biostatistiques à l’Université McGill. Pendant ses études doctorales, il a bénéficié d’une bourse de stagiaire de recherche de SP Canada (de 2012 à 2015). Ses travaux de recherche se sont traduits par de nombreuses contributions importantes dans plusieurs sphères, notamment en ce qui concerne la résolution de controverses en soins de santé au moyen de statistiques, l’intégration efficace de techniques d’apprentissage automatique en vue de la production de données en contexte réel, ainsi que le repérage de lacunes dans les approches méthodologiques actuellement utilisées en recherche sur la santé. M. Karim collabore depuis longtemps à des travaux portant sur des sujets en lien avec la SP aux côtés de la professeure Helen Tremlett – travaux qui ont mené à la parution de nombreux articles de grande valeur en épidémiologie et en statistiques qu’il a publiés en tant que premier auteur, ainsi qu’à celle d’articles corédigés dans des revues médicales de renom. Nombre de ses travaux ont été cités favorablement dans diverses lignes directrices relatives à la méthodologie et à la SP, ainsi que dans un certain nombre d’articles de synthèse. 

Questions et réponses avec M. Karim

Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la recherche sur la SP?  

Mes travaux portent principalement sur l’élaboration et l’application de méthodes en sciences des données en vue de l’analyse de bases de données administratives d’envergure sur les soins de santé. Ils visent à générer des données probantes qui guideront les décisions thérapeutiques et les politiques en soins de santé, et contribueront à la résolution de défis cliniques. Je me suis d’abord intéressé à la recherche sur la SP pendant mes études doctorales à l’Université de la Colombie-Britannique, alors que j’étais titulaire d’une bourse de stagiaire de recherche de SP Canada (de 2012 à 2015). Cette expérience m’a donné l’occasion d’élaborer des méthodes statistiques servant à analyser des données sur la SP, puis de publier plusieurs articles dans des revues à fort impact. Toutefois, ce qui me motive le plus dans mes travaux, c’est la possibilité d’aider des personnes atteintes de SP en contexte réel, en dehors du cadre des essais cliniques. Je tente par-dessous tout de mettre au point des indices de mesure de la comorbidité propres à la SP, qui pourraient mieux rendre compte des relations complexes existant entre les facteurs liés aux soins de santé et contribuer à l’amélioration des résultats pour les patients, en particulier ceux qui sont atteints de SP.  

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?  

Ce qui me motive, ce sont les retombées que mes travaux pourraient avoir quant à l’amélioration des résultats et des politiques en matière de soins de santé. Je crois qu’en élaborant des méthodes précises et efficaces axées sur l’analyse de bases de données administratives d’envergure sur les soins de santé, il est possible d’apporter des éclaircissements précieux sur les défis cliniques et de guider la prise de décisions au chapitre des traitements. En tant que biostatisticien, je suis très motivé par la perspective de mettre au point des méthodes novatrices qui permettront de régler des problèmes complexes en matière de soins de santé. La possibilité de changer considérablement le cours des choses dans la vie des personnes atteintes de SP est une autre source de motivation pour moi et m’incite à poursuivre mes travaux de recherche sur cette maladie.  

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?  

En tant que chercheur, j’ai pour but ultime de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de SP. Je crois que mes travaux sur la comorbidité dans le contexte de la SP pourraient permettre à tous ces gens de vivre mieux. La SP est souvent associée à des maladies concomitantes, et celles-ci peuvent avoir un effet très défavorable sur les résultats liés à la santé, y compris la qualité de vie. La mise au point d’indices de mesure de la comorbidité propres à la SP – qui pourraient mieux rendre compte des relations complexes existant entre les facteurs liés aux soins de santé et contribuer à l’amélioration des résultats pour les patients – pourra, je l’espère, fournir aux cliniciens et cliniciennes des éclaircissements précieux qui guideront la prise de décisions en matière de traitements et contribueront à l’amélioration de la santé globale des personnes atteintes de SP. En outre, mes travaux pourraient mener à la découverte de nouveaux traitements plus efficaces contre la SP et améliorer notre capacité de prédire avec précision la progression de la maladie et le degré d’efficacité des traitements administrés. En misant sur le pouvoir des mégadonnées et des méthodes statistiques évoluées, j’espère produire des données probantes pouvant guider les politiques sur les soins de santé et, ultimement, mener à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de SP et de leurs proches.  

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?  

Ce qui me plaît le plus dans mes travaux, c’est de mettre au point des méthodes statistiques qui peuvent contribuer à la résolution d’importants problèmes de santé. Je trouve satisfaisant de constater que mes travaux ont des retombées réelles et permettent d’améliorer les résultats pour les patients. Ces travaux ne viennent cependant pas sans défis. Il faut par exemple composer avec des ensembles de données énormes et complexes, s’y retrouver dans le processus de financement et de demande de subventions, et rester à l’affût des nouvelles méthodes statistiques et des technologies émergentes. De plus, il peut aussi être difficile de concevoir des études qui tiennent compte du vaste éventail de symptômes que peuvent éprouver les personnes atteintes de SP et des expériences variées vécues par ces dernières. Malgré ces défis, je demeure motivé à mener des travaux qui ont une incidence positive dans le domaine de la recherche en santé.  

Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?  

Le soutien de SP Canada est essentiel à la poursuite de mes travaux, qu’il s’agisse de faire les recherches nécessaires, de recueillir des données ou d’élaborer l’indice MSCSI (MS outcome-specific Comorbidity Summary Index – indice de comorbidité dans le contexte de la SP). Mes travaux de recherche actuels consistent principalement à mettre au point cet indice de mesure à l’aide de bases de données administratives sur la santé, ce qui est essentiel pour mieux comprendre les répercussions des maladies concomitantes sur les résultats de santé chez les personnes atteintes de SP. En outre, le soutien de SP Canada me permettra de former des chercheurs et des chercheuses de niveau doctoral et de les préparer à la recherche méthodologique sur la SP, contribuant ainsi à l’avancement global de la recherche sur la SP, au-delà de mes travaux axés sur l’indice MSCSI.