M. Christian Beaulieu

Professeur

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Christian Beaulieu, Ph. D., est professeur de radiologie, d’imagerie diagnostique et de génie biomédical à l’Université de l’Alberta depuis 1999. Il occupe également le poste de directeur scientifique du Peter S. Allen Magnetic Resonance Imaging (MRI) Research Centre (centre de recherche en imagerie par résonance magnétique Peter S. Allen) depuis 2009 en plus d’être titulaire de la Chaire de recherche du Canada en imagerie par résonance magnétique de la microstructure du cerveau (niveau 1). M. Beaulieu détient un baccalauréat (B. Sc.) en physicochimie de l’Université du Manitoba et un doctorat en génie biomédical de l’Université de l’Alberta. Il a en outre effectué un stage de recherche postdoctorale en radiologie à l’Université Stanford. C’est en 1990 (soit environ six ans après les premiers pas de l’IRM clinique au Canada) qu’il a entamé son long parcours dans le domaine de la recherche axée sur l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Depuis le début de sa carrière en tant que chercheur universitaire à Edmonton, il a reçu des bourses d’appui salarial offertes dans le cadre de concours menés par l’Alberta Heritage Foundation for Medical Research (Alberta Innovates Health Solutions), de 2000 à 2016, et du financement accordé par le Conseil national de recherches du Canada, de 2000 à 2005. Depuis 2016, il reçoit également un appui financier dont il bénéficie en tant que titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1, lequel s’étendra jusqu’en 2030.

Ses travaux de recherche portant sur l’IRM de diffusion appliquée au système nerveux lui ont valu d’être élu membre de l’International Society of Magnetic Resonance in Medicine (société internationale de résonance magnétique en médecine) et de l’American Institute of Medical and Biological Engineering (organisme états-unien de génie biomédical). Le thème fondamental des travaux que mène M. Beaulieu est la conception de nouvelles techniques d’IRM quantitative qui permettront de surmonter les limites que présentent les techniques actuelles d’IRM clinique ainsi que d’obtenir des images du cerveau plus instructives grâce auxquelles il sera possible de détecter et d’évaluer plus efficacement les modifications tissulaires (localisées généralement dans le cerveau) associée aux incapacités dans le contexte de divers troubles cliniques tels que la sclérose en plaques (SP). M. Beaulieu a pour objectif d’améliorer les techniques d’IRM de sorte qu’il soit possible d’explorer les régions du cerveau et les anomalies touchant celui-ci à propos desquelles on sait peu de choses. Grâce à l’amélioration de ces techniques, les spécialistes de la SP pourraient être en mesure de cerner des aspects clés de la SP encore inconnus. 

Question et réponses avec Dr. Beaulieu

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

Plus je lis sur le sujet, plus je suis surpris de constater à quel point on sait peu de choses (d’accord, je ne suis pas si surpris) et dans quelle mesure nous avons encore tant de découvertes à faire. On ne peut pas savoir ce qu’on ne peut pas mesurer. Les outils dont dispose le milieu de la recherche s’améliorent sans cesse, et cette évolution permet aux scientifiques de se pencher sur de nouvelles questions, élémentaires et fondamentales pour la plupart, ce qui mène à de nouvelles pistes à explorer.

En tant que chercheurs et chercheuses, nous pouvons faire des découvertes uniquement grâce au concours des membres de la collectivité qui acceptent généreusement de subir des examens par IRM pour nous permettre de réaliser des clichés de leur cerveau et nous aider ainsi à approfondir notre compréhension de la SP. Or, il ne s’agit pas uniquement de personnes de tous âges qui vivent avec la SP, mais également de gens en santé dont on peut comparer les caractéristiques avec celles des personnes atteintes de SP. Les gens qui participent à nos études nous poussent à poursuivre les travaux que nous menons sur l’IRM.

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?

L’IRM est une technologie d’imagerie médicale qui a révolutionné le diagnostic et apporté un nouvel éclairage sur les maladies humaines en permettant d’obtenir de façon non effractive des images quantitatives du cerveau humain. Cette technologie est d’une importance cruciale au chapitre du diagnostic de la SP et du suivi de cette affection au fil des ans, mais notre objectif est de disposer de techniques d’IRM très avancées qui nous permettront de découvrir des aspects fondamentaux de la maladie que nous ne connaissons pas encore – les régions du cerveau touchées par la SP, le moment où celles-ci sont touchées, le lien que cela peut avoir avec les atteintes cognitives et physiques et la réponse au traitement, la façon dont les lésions évoluent, etc.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?

Dans l’ensemble, ce qui est attrayant et gratifiant est le fait de trouver des idées et de faire des choses qui n’ont encore jamais été faites par quiconque ailleurs dans le monde. La formation d’étudiantes et d’étudiants, dont certains continueront d’explorer la SP à l’aide de l’IRM, est essentielle à l’avenir de l’écosystème de la recherche au Canada. Un laboratoire fera du bon travail seulement s’il est composé d’une équipe solide – laquelle peut compter parmi ses rangs des stagiaires ainsi que du personnel hautement qualifié. Cependant, le recrutement d’étudiantes et d’étudiants constitue un vrai défi, car nombreux sont ceux qui ne perçoivent pas la recherche et l’enseignement universitaire comme une option de carrière viable.

Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?

Faire de la recherche nécessite des fonds. À cet égard, la subvention que nous a accordée SP Canada nous permettra de nous concentrer sur nos travaux en lien avec la SP durant trois ans.