Mme Aimee J. Nelson

Professeure, Université McMaster
 

Photo of Dr. Nelson

Aimee Nelson, Ph. D., a obtenu un doctorat en neurophysiologie humaine et en neuro-imagerie de l’Institute of Medical Sciences de l’Université de Toronto en 2003, après avoir été subventionnée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Mme Nelson a été associée de recherche postdoctorale au McGovern Center for Brain Research, affilié au Massachusetts Institute of Technology (MIT), de 2003 à 2005, où elle a contribué à l’avancement de la technique d’imagerie par résonance magnétique de haute résolution (9,4 teslas) appliquée au singe-écureuil. En 2005, Mme Nelson s’est vu remettre une bourse de recherche postdoctorale des IRSC, ce qui lui a permis de poursuivre au Toronto Western Research Institute sa formation en neurophysiologie et en techniques d’imagerie en menant des études auprès de personnes aux prises avec des troubles moteurs. En 2008, elle a obtenu un poste de professeure adjointe au Département de kinésiologie de l’Université de Waterloo. En 2012, elle s’est jointe à l’équipe du Département de kinésiologie de l’Université McMaster à titre de titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurosciences sensorimotrices (niveau 2), dont elle termine le second mandat. Elle est en outre membre de l’Association canadienne des neurosciences et de la Society of Neuroscience, et membre associée au Département de génie biomédical de l’Université McMaster. Mme Nelson a pour champ de compétences les techniques qui consistent à provoquer et à quantifier les processus de neuroplasticité en s’appuyant sur la neurophysiologie et la neuroimagerie chez l’humain. Dans le cadre de ses travaux, elle fait appel à diverses techniques, y compris la stimulation cérébrale non effractive, la neurostimulation, l’électromyographie, l’électroencéphalographie, la rétroaction biologique (biofeedback), ainsi que l’imagerie fonctionnelle et l’imagerie anatomique du cerveau. Elle s’est donné pour objectif de faire la lumière sur les mécanismes neuraux associés à la détérioration ou à l’amélioration de la motricité et d’élaborer de nouvelles approches destinées à renforcer la qualité de vie des personnes qui présentent une atteinte neurologique résultant d’une blessure ou d’une maladie. En tant que chercheuse, Mme Nelson a commencé à s’intéresser à la sclérose en plaques (SP) à la suite de l’élaboration d’un système de rétroaction électromyographique pouvant être adapté selon les atteintes particulières que présentent les personnes qui ont la SP.
 

Question et réponses avec Mme Nelson

Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP?  

L’objectif que je me suis fixé dans le cadre de mes travaux consiste à déterminer si le recours à un entraînement intégrant l’exécution de deux tâches peut améliorer l’équilibre chez les personnes qui ont la SP. Notre laboratoire de recherche se trouve à proximité du Physical Activity Center of Excellence (centre d’excellence en activité physique) de l’Université McMaster, où des personnes atteintes de SP bénéficient de séances de physiothérapie et de programmes d’exercices personnalisés. Avec l’aide de personnes qui vivent avec la SP, nous avons mis au point un système d’exercices qui intègre la rétroaction électromyographique et que nous voulions accessible et motivant, de façon à permettre une pratique intensive de l’exercice. Nous sommes maintenant sur le point de procéder à des tests pour déterminer si le recours à ce système peut améliorer l’équilibre chez les personnes atteintes de SP.

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine? 

Mon souhait est que les travaux réalisés dans mon laboratoire soient menés suivant une vision translationnelle et qu’ils aient des retombées concrètes pour les gens aux prises avec la SP, qui pourraient ainsi bénéficier des avancées scientifiques et technologiques auxquelles nous contribuons. Ce qui m’inspire est le fait de savoir que nos travaux peuvent aider les gens.

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche? 

Nous espérons pouvoir proposer aux personnes atteintes de SP une nouvelle forme de traitement pouvant améliorer leur fonction motrice, réduire la fatigue et le risque de chutes, ainsi que rehausser leur qualité de vie.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?

L’un des aspects les plus satisfaisants des travaux que nous menons est le fait que les personnes qui participent à ceux-ci nous influencent directement dans la conception de nos études. Lorsque nous procédions à une collecte de données en vue de la soumission de notre demande de subvention à SP Canada, nous avons reçu des commentaires de personnes atteintes de SP qui avaient recours à notre système d’exercices intégrant la rétroaction électromyographique. L’intégration de leurs suggestions et de leurs idées à chaque étape du processus de conception a constitué un aspect satisfaisant de notre travail, aussi bien pour les personnes participantes que pour les membres de l’équipe de recherche.

Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?

Le soutien apporté par SP Canada est essentiel au succès de mes travaux de recherche. Grâce aux fonds que nous a accordés l’organisme, nous pouvons procéder à des tests auprès de personnes dans deux centres de recherche – l’un à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, et l’autre, à Hamilton, en Ontario –, ce qui permet à un plus grand nombre de gens de prendre part à nos travaux. De plus, nous sommes en mesure de proposer un stage de recherche postdoctorale à la personne qui a joué un rôle primordial dans l’élaboration et la programmation de notre approche fondée sur la rétroaction électromyographique.