Mme Alyson Fournier

Ph. D., professeure

photo of Dr. Alyson Fournier

Alyson Fournier, Ph. D., a achevé ses études de premier cycle à l’Université McGill en 1993 et a terminé sa formation doctorale au même établissement en 1998, sous la supervision de Lisa McKerracher, Ph. D. Elle a ensuite suivi une formation postdoctorale à l’Université Yale, aux côtés du Dr Stephen Strittmatter, en 2003 – formation qui lui a permis d’explorer les mécanismes moléculaires qui sous-tendent la régénération des nerfs. En 2003, Mme Fournier a obtenu un poste à l’Institut-hôpital neurologique de Montréal (le Neuro), affilié à l’Université McGill, en tant que titulaire d’une Chaire de recherche du Canada. Elle est actuellement professeure titulaire du Département de neurologie et de neurochirurgie de cet établissement. Son programme de recherche est centré sur l’exploration des mécanismes moléculaires qui sont à la base de la dégénérescence et de la régénération du système nerveux central, notamment ceux qui sous-tendent la réaction des cellules nerveuses (les neurones) au processus inflammatoire pathologique. Mme Fournier a aussi pour objectif de comprendre comment les connaissances issues de ses travaux pourront contribuer à l’élaboration de stratégies neuroprotectrices destinées à contrer la sclérose en plaques (SP) progressive.a

Questions et réponses avec Mme Fournier

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP? Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

Je m’interroge depuis longtemps sur les raisons pour lesquelles les cellules du système nerveux central (SNC) ne se réparent pas spontanément après avoir subi des lésions. L’inflammation du SNC dans le contexte de la sclérose en plaques est à l’origine de l’importante détérioration neuronale impliquée dans les formes progressives de cette maladie. Il était donc naturel que je m’intéresse à ce champ de recherche. Sur le plan clinique, nous devons encore combler des besoins en matière de traitements ciblant les formes progressives de sclérose en plaques. Ce fait constitue un important facteur de motivation en ce qui concerne la poursuite de nos travaux de recherche.

Quelle importance accordez-vous à la collaboration et dans quelle mesure y avez-vous recours dans le cadre de vos travaux de recherche?

Nous collaborons beaucoup avec d’autres chercheurs à l’œuvre au Canada ou à l’étranger. La collaboration nous permet d’élargir nos horizons en matière de recherche et de recourir à des approches de pointe dans le cadre de nos travaux.

Dans quelle mesure le soutien fourni par la Société canadienne de la SP vous permet-il de mener à bien vos travaux de recherche?

La Société de la SP a apporté à nos travaux un soutien essentiel sous forme de subventions de fonctionnement et de bourses de recherche. Malgré la pénurie actuelle de fonds de fonctionnement provenant des trois principaux organismes fédéraux subventionnaires de la recherche, la Société de la SP a permis le maintien du financement de la recherche sur la sclérose en plaques menée au Canada.

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

Le nombre impressionnant de chercheurs, chercheuses, cliniciens et cliniciennes qui se consacrent à l’étude des problèmes courants qui sous-tendent la physiopathologie de la SP nous permet d’espérer que les efforts déployés collectivement par tous ces acteurs mèneront à la mise au point de traitements améliorés contre la SP.

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?

Nous espérons que la recherche fondamentale destinée à nous éclairer sur la détérioration des cellules nerveuses en cas de SP mènera à l’élaboration de nouvelles stratégies neuroprotectrices qui pourront ultérieurement faire l’objet d’essais cliniques.