Mme Parisa Shooshtari

Assistant Professor, University of Western Ontario
 

Photo of Dr. Shooshtari


Chercheuse accomplie, Parisa Shooshtari, Ph. D., est professeure adjointe au Département de pathologie et de médecine de laboratoire de l’Université Western Ontario, avec nomination conjointe au Département d’informatique. Son parcours universitaire et la passion qu’elle nourrit pour l’étude des maladies complexes, telle la sclérose en plaques (SP), ont fait de Mme Shooshtari une spécialiste de renom de l’informatique appliquée à la génomique des maladies complexes.

Mme Shooshtari est titulaire d’un doctorat en informatique de l’Université de la Colombie-Britannique, où elle a acquis de solides connaissances et compétences en techniques computationnelles et en bioinformatique. À la suite de ses études doctorales, elle a poursuivi une formation en recherche postdoctorale à l’Université Yale et au Broad Institute of MIT and Harvard – formation qui allait déterminer le cours de sa carrière.

Tout au long de sa carrière, Mme Shooshtari a fait preuve d’un intérêt marqué pour l’étude des mécanismes moléculaires qui sont à l’origine des maladies complexes, en particulier ceux qui sous-tendent la SP. Son programme de recherche se distingue par son caractère interdisciplinaire, combinant diverses approches relevant de l’informatique, de la statistique et de l’apprentissage automatique – l’objectif de la chercheuse étant de disséquer les mécanismes moléculaires et cellulaires qui conduisent à la pathogenèse des maladies complexes. En faisant appel à divers ensembles de données ainsi qu’à des outils de bio-informatique sophistiqués, la scientifique cherche à cerner de nouvelles pistes ayant trait à l’étiologie et à la progression de la SP.

L’engagement de Mme Shooshtari envers la recherche consacrée à la SP ne se limite pas à ses activités en laboratoire. Elle s’investit activement dans le cadre d’initiatives de coopération et compte notamment parmi les membres de l’International MS Genetics Consortium (IMSGC), au sein duquel elle a collaboré avec des scientifiques de renom en vue de dévoiler les mécanismes génétiques et épigénétiques sous-jacents à la SP. Sa détermination à assurer le transfert des résultats de la recherche vers la pratique clinique est mise en évidence par son travail de collaboration avec des cliniciens et cliniciennes et par sa participation à des initiatives conçues pour générer des ensembles de données obtenues auprès de personnes atteintes de SP. Faisant preuve d’une détermination inébranlable et d’une véritable passion pour les découvertes, Mme Shooshtari continue de repousser les limites du savoir dans le domaine des sciences tout en veillant à changer le cours des choses au profit des gens qui vivent avec la SP.

Sur quel sujet portent vos travaux de recherche? Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la recherche sur la SP?

Dans le cadre de mes travaux, je cherche à comprendre les causes sous-jacentes aux maladies complexes, en particulier celles qui sous-tendent la SP. Je suis motivée par le défi qui consiste à cerner les mécanismes compliqués qui contribuent à l’apparition de maladies telles que la SP. J’ai commencé à m’intéresser à la SP lors de mon stage de recherche postdoctorale, durant lequel j’ai eu l’occasion de collaborer avec des scientifiques de renommée internationale dans le cadre de travaux consacrés à la génétique et à l’épigénétique de la SP. Le fait de constater l’impact de cette affection sur les personnes qui en sont atteintes et sur leur famille m’a également incitée à mener des travaux de recherche sur la SP.

Qu’est-ce qui vous incite à poursuivre des travaux dans ce domaine?

La possibilité de changer concrètement la vie des gens qui sont touchés par la SP est ce qui m’incite à poursuivre mes travaux. Chaque découverte, quelle qu’en soit l’ampleur, nous permet de mieux comprendre la SP et accroît nos chances de trouver des traitements plus efficaces que ceux dont nous disposons actuellement. De plus, ma collaboration avec d’autres scientifiques, cliniciens et cliniciennes, ainsi que la résilience et la force des personnes atteintes de SP sont pour moi une source d’inspiration constante, qui m’amène à poursuivre mes efforts dans le cadre de notre quête collective de connaissances et de solutions.

Comment espérez-vous changer la vie des personnes atteintes de SP en menant vos travaux de recherche?

Dans le cadre de mes travaux, j’espère contribuer à l’approfondissement des connaissances sur les mécanismes biologiques qui sous-tendent la SP. Par l’identification de facteurs jouant un rôle clé dans le déclenchement et la progression de la SP, mon équipe et moi souhaitons ouvrir la voie à la mise au point de traitements ciblés et efficaces. Ultimement, j’aspire à fournir un éclairage qui se traduira par une amélioration des résultats et une qualité de vie rehaussée pour les personnes atteintes de SP. J’ai pour objectif d’apporter des contributions tangibles qui auront un impact positif sur la vie des gens touchés par cette maladie.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos travaux de recherche et quels sont certains des défis auxquels vous faites face?

Ce qui me plaît le plus dans mes travaux, c’est l’occasion que ceux-ci me procurent d’explorer l’inconnu et de faire des découvertes qui pourraient transformer notre compréhension des maladies complexes, dont la SP. J’éprouve beaucoup de satisfaction à mettre au point et à appliquer des techniques computationnelles novatrices, conçues pour permettre l’analyse de vastes corpus de données et le dévoilement de tendances et d’éléments encore insoupçonnés.

Toutefois, la recherche pose également certains défis, dont l’un des principaux est la complexité des systèmes biologiques que nous étudions. Comprendre les subtilités des interactions cellulaires et moléculaires requiert une expertise interdisciplinaire et la collaboration de spécialistes à l’œuvre dans divers domaines. De plus, l’obtention et l’analyse de vastes ensembles de données peuvent nécessiter beaucoup de temps et des ressources importantes. En outre, la mise en application des avancées de la recherche au profit des gens atteints de SP se heurte souvent à des obstacles logistiques et financiers, ainsi qu’à des contraintes réglementaires. Malgré ces défis, la quête de savoir et la possibilité de changer le cours des choses pour les gens atteints de SP me poussent à surmonter les difficultés et à poursuivre mes activités de recherche.

Dans quelle mesure le soutien fourni par SP Canada contribue-t-il à la réalisation de vos travaux de recherche?

Le soutien que m’apporte SP Canada est d’une importance primordiale quant à l’avancement de mes travaux de recherche sur la SP. Il me permet d’avoir accès à des ressources, de générer des données expérimentales, d’acquérir l’équipement dont j’ai besoin, et de recruter de jeunes chercheuses et chercheurs talentueux prêts à collaborer avec mon équipe. De plus, la reconnaissance et l’appui que nous accorde SP Canada viennent valider la pertinence et l’impact potentiel de nos travaux de recherche, ce qui favorise l’obtention de fonds provenant d’autres sources de financement et la collaboration au sein du milieu de la recherche. Globalement, le soutien de SP Canada contribue grandement à l’avancement des efforts que nous déployons pour mieux comprendre la SP et découvrir ultimement des traitements plus efficaces que ceux d’aujourd’hui.