Approche novatrice et adaptable de réadaptation faisant appel à la robotique, destinée à améliorer la fonction des membres supérieurs chez les personnes atteintes de SP

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
40,360$
Établissement(s)
Brock University
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Ontario
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Objectif(s) d’impact
Traitements et soins

Résumé :

  • La détérioration de la fonction motrice des mains est chose courante chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SP), et l’incapacité de mener à bien les activités quotidiennes élémentaires qui en découle peut aboutir à une perte d’autonomie et à une diminution de la qualité de vie. Nombreuses sont les personnes ayant la SP qui disent que l’atteinte ou l’immobilité est accrue dans l’un de leurs membres supérieurs par rapport à l’autre.
  • L’étude de recherche dont il est question ici consiste à utiliser un robot-entraîneur ultramoderne pour imprimer des mouvements répétitifs au membre le moins touché chez des personnes atteintes de SP et accroître la force musculaire et les capacités fonctionnelles du membre non sollicité et dont les mouvements sont réduits grâce à un effet croisé de l’entraînement.
  • Les connaissances acquises dans le cadre de cette étude offriront de nouvelles perspectives aux scientifiques qui étudient les stratégies de prise en charge non médicamenteuses de la SP et amélioreront le processus de réadaptation chez les personnes atteintes de cette maladie qui sont aux prises avec une détérioration de la fonction motrice de leurs membres supérieurs.

Description de l’étude :

La détérioration de la fonction motrice des mains est chose courante chez les personnes atteintes de SP. Or, tout le monde a besoin de ses deux mains pour mener à bien la plupart des activités de la vie quotidienne, qu’elles soient complexes (p. ex. taper sur un clavier d’ordinateur, attacher des boutons) ou élémentaires (p. ex. se redresser dans son lit). Nombreuses sont les personnes atteintes de SP qui disent que l’un de leurs membres supérieurs est plus touché ou immobile que l’autre, qui est leur membre de prédilection, et c’est souvent la main la moins touchée qu’elles sollicitent considérablement pour effectuer leurs tâches quotidiennes. En imprimant des mouvements répétitifs au membre le moins touché, on parvient à accroître la force musculaire et les capacités fonctionnelles du membre non sollicité grâce à un effet croisé de cet entraînement. Ce phénomène, que l’on appelle rééducation croisée (cross-education), prend toute son importance lorsque le membre le plus touché ne peut pas exécuter les mouvements classiques des programmes de réadaptation ou des exercices de musculation. Il est bien compris chez les personnes en bonne santé et chez celles qui ont subi un accident vasculaire cérébral (AVC), mais il a été très peu étudié chez les personnes atteintes de SP.

Dans le cadre de cette étude de recherche, Mike Holmes, Ph. D., se propose d’utiliser un robot-entraîneur ultramoderne et de tirer parti de la rééducation croisée pour la réadaptation des membres immobiles chez les personnes atteintes de SP. Les participants à l’étude seront soumis à un protocole d’entraînement robotisé de la main et du poignet. Les entraînements auront lieu trois fois par semaine pendant six semaines consécutives, et les évaluations effectuées avant et après ceux-ci et pendant le suivi comprendront des évaluations cliniques des capacités fonctionnelles, de la force musculaire et des fonctions physiologiques du système nerveux. Ces évaluations consisteront à déterminer dans quelle mesure les entraînements procurent des bienfaits réels aux sujets. Le robot-entraîneur est conçu de telle sorte que les personnes atteintes de SP vivront une expérience interactive et sécuritaire en suivant un entraînement personnalisé.

Retombées potentielles :

Il s’agit de la première étude qui permettra l’évaluation d’un programme d’entraînement robotisé adaptatif conçu pour améliorer les capacités fonctionnelles des membres non sollicités de personnes atteintes de SP et les résultats cliniques obtenus à cet égard. À court terme, les résultats de cette étude de recherche renseigneront les cliniciens et les scientifiques sur la nécessité de mettre en place des protocoles d’entraînement personnalisés pour optimiser les résultats thérapeutiques dans les cas où il est impossible de mobiliser directement le membre le plus touché. À long terme, ils contribueront à faire progresser la recherche sur la réadaptation robotisée dans le contexte de la SP, laquelle consiste en une toute nouvelle stratégie de traitement axé sur les mouvements répétitifs. Si elle s’avère efficace chez les personnes qui vivent avec la SP, cette approche permettra de perfectionner le processus de réadaptation et d’améliorer considérablement les capacités fonctionnelles et la qualité de vie globales de ces personnes.

État d’avancement de l’étude : En cours.