Intervention axée sur l’exercice dans la prise en charge des symptômes de dépression chez les jeunes atteints de SP : essai de faisabilité comparatif à répartition aléatoire

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
600,000$
Établissement(s)
Université de Toronto
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Ontario
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Priorités en matière de recherche
Cognition et santé mentale
Modification des habitudes de vie
Objectif(s) d’impact
Traitements et soins

Résumé :

  • Des données récentes portent à croire qu’un niveau accru d’activité physique serait associé à des niveaux de dépression et de fatigue moindre ainsi qu’à une diminution de l’activité de la maladie (réduction du nombre de lésions et de poussées) chez les jeunes.
  • L’étude dont il est ici question consiste à évaluer la faisabilité d’une intervention axée sur l’exercice destinée à améliorer les résultats relatifs à la santé parmi les jeunes qui vivent avec la SP. L’équipe de recherche s’intéressera également aux mécanismes biologiques qui sous-tendent les bienfaits de l’exercice.
  • Grâce à cette étude de recherche, on pourra cerner des stratégies efficaces pour combattre les symptômes de la SP et améliorer les résultats relatifs à la santé chez les jeunes atteints de cette maladie.

Description de l’étude :

Environ un tiers des enfants qui ont la SP doivent composer avec la dépression et la fatigue – les enfants atteints de SP sont en fait trois fois plus nombreux à éprouver de tels symptômes que les enfants qui sont en bonne santé. Il importe donc de trouver des stratégies qui permettraient d’atténuer efficacement les symptômes de dépression dans le contexte de la SP pédiatrique.

À cet égard, une intervention axée sur l’exercice pourrait s’avérer utile. En effet, il existe un lien entre le niveau d’activité physique et divers aspects cliniques importants chez les jeunes atteints de SP, comme la présence ou l’absence de dépression, la cognition et la structure du cerveau. Des observations récentes ont révélé l’existence possible de mécanismes neuroprotecteurs et d’un processus de rétablissement fonctionnel découlant de l’activité physique. Un lien entre le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF, pour brain-derived neurotrophic factor) et la pratique de l’exercice a été établi. Or, le BDNF joue un rôle dans le développement et la plasticité du cerveau, la fonction cérébrale et l’apprentissage. Il a aussi été établi qu’un autre facteur appelé irisine accroît la production de BDNF et que l’augmentation des taux d’irisine est associée à une activité physique intense, de même qu’à une réduction des symptômes de la dépression.

Toutefois, il n’a pas encore été déterminé si l’exercice peut atténuer les symptômes de la dépression chez les enfants qui vivent avec la SP. Dans le cadre de l’étude dont il est ici question, la Dre Ann Yeh et son équipe souhaitent vérifier la faisabilité d’une intervention axée sur l’exercice dans le contexte de la SP pédiatrique. Pour ce faire, l’équipe de recherche met actuellement en œuvre un programme d’exercices à domicile à suivre sur une période de 20 semaines à l’intention de 40 jeunes atteints de SP. En plus de la faisabilité de cette intervention, les scientifiques évalueront les changements observables parmi les jeunes participants et participantes en ce qui concerne les symptômes de la dépression, la cognition, le volume du cerveau et des biomarqueurs sanguins permettant de mesurer les taux de BDNF et d’irisine.

Retombées :

Cette étude pourrait fournir des données probantes quant aux bienfaits de l’activité physique chez les jeunes atteints de SP et permettre de mieux comprendre les mécanismes biologiques qui sous-tendent les effets bénéfiques de l’exercice.

État d’avancement de l’étude : En cours.

Le financement de cette étude est le fruit d’un partenariat entre SP Canada et la National MS Society (organisme états-unien de la SP). Ensemble, les deux organismes financent l’étude à raison de 661 301 $ US. La contribution de SP Canada s’élève à 600 000 $ CAN.