L’empreinte parentale du chromosome X peut influer sur la progression de la SP

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
50,000$
Établissement(s)
Université Laval
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Québec
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Priorités en matière de recherche
SP progressive
Objectif(s) d’impact
Compréhension et enrayement de la progression SP

Résumé :

  • La façon dont certains gènes sont exprimés (activation ou inactivation) dans les différentes cellules de l’organisme peut être transmise par l’un des parents; ce processus s’appelle l’empreinte parentale. 
  • M. Manu Rangachari, Ph. D, et son équipe ont découvert que l’issue d’une maladie semblable à la sclérose en plaques (SP) peut être très différente chez des souris femelles identiques d’un point de vue génétique. Ils croient que ces différences sont attribuables au fait que le chromosome X serait soumis à une empreinte parentale, qui est transmise plus précisément de père en fille. En menant l’étude dont il est question ici, ils se proposent d’identifier les gènes du chromosome X transmis par le père qui sont susceptible d’influer sur l’issue de la maladie chez les souris filles. 
  • Cette étude de recherche pourrait aboutir à la découverte de nouveaux gènes associés à la gravité et à la progression de la SP, ce qui permettrait aux cliniciennes et cliniciens de mieux prédire la probabilité qu’une personne ait une forme progressive de SP et ainsi de prendre des décisions thérapeutiques éclairées.

Description de l’étude :
L’un des défis actuels de la prise en charge de la SP, c’est de prédire l’issue de cette maladie. Des données probantes permettent de penser que des facteurs épigénétiques (facteurs liés à l’environnement ou au comportement susceptibles d’influer sur l’expression des gènes, à savoir de les activer ou de les inactiver) déterminent l’évolution de la SP vers une forme progressive. Certaines marques épigénétiques peuvent également être transmises des parents aux enfants; c’est ce qu’on appelle l’empreinte parentale.

Manu Rangachari, Ph. D., et son équipe se proposent de déterminer si l’empreinte parentale peut influer sur l’issue d’une maladie semblable à la SP chez la souris. Ils ont établi lors d’études antérieures que cette issue peut être différente chez des souris femelles identiques d’un point de vue génétique : certaines souris ont une forme progressive très grave de la maladie, alors que les autres sont atteintes d’une forme moins grave et non progressive. De telles différences sont probablement attribuables à une empreinte parentale à laquelle serait soumis le chromosome X et qui serait transmise de père en fille. En menant l’étude dont il est question ici, l’équipe de recherche se propose d’identifier les gènes du chromosome X transmis par le père qui sont susceptible d’influer sur l’issue de la maladie chez les souris filles. Elle déterminera, à l’aide de données génétiques résultant de l’étude CanProCo, si ces gènes sont dignes d’intérêt d’un point de vue clinique.

Retombées potentielles : Les travaux dont il est ici question pourraient mener à la découverte de nouveaux gènes associés à la gravité et à la progression de la SP. Cette découverte permettra aux cliniciennes et cliniciens de mieux prédire la probabilité qu’une personne ait une forme progressive de SP et ainsi de prendre des décisions thérapeutiques éclairées.

État d’avancement de l’étude : En cours.