Agir sur le microbiote intestinal grâce à une intervention axée sur l’alimentation en vue de réguler les processus neuro-inflammatoires et dégénératifs dans le contexte de la SP

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
300,000$
Établissement(s)
Centre de recherche du CHUM
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Québec
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Priorités en matière de recherche
Modification des habitudes de vie
Objectif(s) d’impact
Compréhension et enrayement de la progression SP

Résumé :

  • Le régime occidental et l’obésité sont des facteurs de risque de sclérose en plaques (SP). En fait, l’alimentation et l’obésité influent sur le microbiote intestinal (bactéries intestinales), lequel peut influer sur le système immunitaire.
  • La Dre Catherine Larochelle et son équipe tenteront de déterminer si une restriction de l’apport en méthionine, soit un acide aminé essentiel fourni en quantité excessive par le régime occidental, influe sur le microbiote intestinal. Plus précisément, elles évalueront les effets d’une telle restriction sur le système immunitaire, l’inflammation et les symptômes chez un modèle murin (souris) de la SP. Elles mèneront également une étude pilote chez l’humain pour comprendre si un régime pauvre en méthionine permet de modifier la composition du microbiote intestinal de façon à induire un profil anti-inflammatoire.
  • L’étude de recherche dont il est question ici pourrait mener à l’élaboration d’une intervention axée sur l’alimentation susceptible d’atténuer l’inflammation et la SP.

Description de l’étude :

Le régime occidental et l’obésité sont des facteurs de risque de SP dont il a été établi qu’ils influent sur la composition du microbiote intestinal (populations de bactéries abritées par les intestins) et qu’ils peuvent ainsi provoquer certains changements au sein du système immunitaire qui contribuent à l’inflammation. On sait que le microbiote intestinal des personnes atteintes de SP diffère de la normale et que les bactéries intestinales prélevées chez ces personnes sont associées à une atteinte plus grave chez un modèle murin (souris) de la SP.

Le régime occidental fournit un apport excessif en méthionine, soit un acide aminé essentiel. La Dre Catherine Larochelle et son équipe de recherche ont découvert qu’une restriction de l’apport en méthionine change la composition du microbiote intestinal chez la souris et qu’elle entraîne une amélioration chez un modèle murin (souris) de la SP. Ces scientifiques ont émis l’hypothèse selon laquelle cette restriction favorise la croissance des « bonnes » bactéries intestinales et qu’elle atténue l’activation des cellules immunitaires, et par conséquent, l’inflammation et les lésions du cerveau et de la moelle épinière associées à la SP.

L’équipe de recherche se propose, grâce à l’étude en question, de comprendre comment une restriction de l’apport en méthionine influe sur le microbiote intestinal et comment une modification de la composition de celui-ci influe sur l’apparition de l’inflammation et des symptômes cliniques associés à une maladie semblable à la SP chez des souris. En outre, elle déterminera dans le cadre d’une étude clinique pilote si un régime pauvre en méthionine peut modifier la composition du microbiote intestinal de façon à induire un profil anti-inflammatoire et atténuer ainsi l’inflammation chez l’être humain.

Retombées potentielles : Les résultats de cette étude permettront de mieux comprendre les interactions entre le microbiote intestinal et l’inflammation associée à la SP et pourraient mener à la découverte de nouveaux biomarqueurs et de médiateurs de l’inflammation susceptibles de servir de cibles thérapeutiques.

État d’avancement de l’étude : En cours.