Rôle de la microglie dans la prévention des mécanismes de remyélinisation liée à l’âge

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
299,000$
Établissement(s)
Hôpital St. Michael’s
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Ontario
Priorités en matière de recherche
Réparation/remyélinisation
Objectif(s) d’impact
Compréhension et enrayement de la progression SP

Chercheur(s)/Chercheuse(s) : Veronique Miron

Résumé :
Dans le contexte de la sclérose en plaques (SP), la myéline subit des lésions. Or, le processus de réparation de la myéline (remyélinisation) se détériore avec l’âge. Il apparaît donc nécessaire de mieux comprendre pourquoi ce processus perd en efficacité avec l’âge et quels facteurs entrant en jeu dans celui-ci sont essentiels pour la mise au point de nouveaux traitements contre la SP. 
Mme Veronique Miron, Ph. D., et son équipe cherchent à comprendre comment certaines cellules immunitaires présentes dans le cerveau, à savoir les cellules de la microglie, contribuent à prévenir une déficience de la remyélinisation avec l’âge chez les personnes atteintes de SP. Cette équipe a déjà établi que les cellules de la microglie préviennent normalement l’échec de la remyélinisation chez les personnes en bonne santé, mais qu’elles perdent cette fonction neuroprotectrice chez les personnes atteintes de SP.  
Grâce à l’étude dont il est ici question, de nouvelles stratégies visant à soutenir la remyélinisation pourraient être élaborées.

Description de l’étude : 
La SP est caractérisée par une détérioration de la myéline et une déperdition de cette substance, qui forme la gaine isolante entourant les fibres nerveuses. Au début, le processus naturel de réparation des lésions de la myéline s’enclenche normalement, mais il finit par se détériorer avec l’âge. Il importe donc de comprendre pourquoi la remyélinisation perd en efficacité avec l’âge chez les personnes atteintes de SP et quels facteurs entrent en ligne de compte afin qu’on puisse élaborer des stratégies efficaces qui favorisent la remyélinisation chez ces personnes.

Veronique Miron, Ph. D., et son équipe ont découvert que certaines cellules immunitaires abritées par le cerveau, soit les cellules de la microglie, préviennent normalement la dégradation de la myéline et favorisent la réparation de cette dernière tout au long de la vie. Cela dit, chez les personnes atteintes de SP, ces cellules semblent perdre leurs capacités neuroprotectrices avec l’âge, ce qui contribue à l’échec de la remyélinisation à mesure que la SP évolue.

Dans le cadre de l’étude qui est décrite ici, cette équipe de recherche utilisera des modèles murins (souris) de SP et des échantillons de tissu prélevés chez des personnes atteintes de SP aux fins suivantes : 1) évaluer le rôle des cellules de la microglie dans la remyélinisation au sein de régions particulières du système nerveux central; 2) cerner les mécanismes grâce auxquels elles préviennent les défaillances de la remyélinisation liées à l’âge (action sur les oligodendrocytes, à savoir les cellules productrices de myéline); et 3) identifier les facteurs qui les aident à prévenir ces défaillances.

Retombées potentielles : Les résultats de cette étude de recherche viendront jeter un nouvel éclairage sur les causes de la détérioration de la remyélinisation avec l’âge chez les personnes atteintes de SP et pourraient mener à la mise au jour de nouvelles stratégies favorisant la remyélinisation chez ces personnes.

État d’avancement de l’étude : En cours