Étude du rôle de l’épendymocyte dans le contexte de la sclérose en plaques
Résumé :
- Les épendymocytes sont des cellules importantes qui tapissent les cavités remplies de liquide du cerveau et qui régulent l’influx (entrée) d’éléments dans le tissu cérébral et l’efflux (sortie) d’éléments hors de celui-ci. La sclérose en plaques (SP) serait associée à un dysfonctionnement ou à une perte complète de ces cellules.
- Dans le cadre de l’étude de recherche décrite ici, Jo Stratton, Ph. D., et son équipe de recherche examineront les changements subis par les épendymocytes dans le contexte de la SP, les interactions des épendymocytes avec les facteurs associés à la SP et l’influence que ces facteurs peuvent avoir sur eux, ainsi que les répercussions d’une perte complète de ces cellules sur la santé globale du cerveau.
- Cette étude ouvrira de nouvelles perspectives sur la façon dont les épendymocytes contribuent à la formation des lésions du tissu cérébral qui sont à l’origine de la progression de la SP.
Description de l’étude
L’aggravation des incapacités est un aspect extrêmement difficile de la SP pour les personnes qui en sont atteintes, et les lésions du tissu cérébral sont souvent associées à une progression de cette maladie, même lorsque celle-ci n’en est qu’à ses débuts. Les scientifiques ont constaté que les lésions cérébrales subies par les « surfaces » exposées au liquide céphalorachidien (liquide qui remplit les cavités du cerveau et dans lequel baigne le système nerveux central) sont plus prononcées que celles subies par d’autres régions du cerveau. Cette observation cruciale, qui a été faite chez des enfants en proie à leur première poussée de SP, permet de croire que des facteurs toxiques présents dans le liquide céphalorachidien stimuleraient le processus pathologique sous-jacent à cette maladie. Les épendymocytes sont des cellules qui tapissent les cavités remplies de liquide du cerveau. Ils jouent un rôle important – celui d’une barrière entre le liquide céphalorachidien et le tissu cérébral sous-jacent. Plus précisément, ils ont pour principale fonction de réguler l’influx d’éléments dans le cerveau et l’efflux d’éléments hors de celui-ci et de préserver ainsi la santé globale de cet organe. Plusieurs observations semblent indiquer que la SP serait associée à un dysfonctionnement, voire à une perte, de ces cellules. On ignore cependant quels sont les mécanismes sous-jacents à un tel phénomène et dans quelle mesure ce dernier influe sur la progression de la SP. Mme Stratton et son équipe de recherche se proposent d’évaluer 1) les changements subis par les épendymocytes dans le cerveau de personnes atteintes de SP; 2) les interactions directes entre les épendymocytes et les facteurs associés à la SP et l’influence que ces facteurs peuvent avoir sur eux; et 3) les répercussions d’une perte de ces cellules sur la santé du cerveau chez un modèle animal. Cette étude ouvrira de nouvelles perspectives sur le rôle des épendymocytes, les changements qu’ils peuvent subir dans le contexte de la SP et la façon dont ils contribuent à la progression de cette maladie.
Retombées potentielles :
Il est essentiel de comprendre comment les épendymocytes peuvent contribuer aux lésions subies par le tissu cérébral pour pouvoir cerner les mécanismes qui favorisent la progression de la SP. Les connaissances acquises en la matière seront utiles pour la mise au point de traitements susceptibles de prévenir les lésions cérébrales attribuables aux épendymocytes.
État d’avancement de l’étude : En cours.