Une neurologue et chercheuse de l’Université du Manitoba reçoit un prix pour l’innovation dans le domaine de la recherch
e sur la SP
Le 1er février 2023 – La Dre Ruth Ann Marrie, M.D., Ph. D., neurologue et chercheuse de l’Université du Manitoba et chercheuse affiliée à l’organisme SP Canada, s’est vu décerner le « Barancik Prize for Innovation in MS Research» pour l’année 2023, soit un prix pour l’innovation dans le domaine de la recherche sur la SP. Ce prix international est attribué annuellement par la National MS Society (NMSS – organisme états-unien de la SP) à un chercheur, une chercheuse ou une équipe de recherche dont les travaux sur la sclérose en plaques (SP) se distinguent par leur caractère novateur et leur originalité, de même que par leur impact et leur probabilité de mener à la découverte de nouveaux traitements contre cette maladie et d’un moyen de guérir celle-ci. Cette récompense honorifique a été accordée à la Dre Marrie pour souligner les découvertes marquantes de la scientifique, lesquelles contribuent à l’approfondissement des connaissances sur l’évolution de la SP (mécanismes sous-jacents et progression dans le temps) et ouvrent la voie à une médecine plus personnalisée, de même qu’à la prévention et à l’éradication de la SP.
Le prix sera remis à la Dre Marrie le 24 février prochain lors du Forum de l’Americas Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis (ACTRIMS – comité des Amériques pour le traitement et la recherche dans le domaine de la sclérose en plaques), qui se tiendra à San Diego, en Californie, et à l’occasion duquel la chercheuse fera un discours en lien avec la réception de ce prix.
La Dre Marrie est professeur de médecine interne au Collège de médecine Max Rady de l’Université du Manitoba, où elle détient par ailleurs la Waugh Family Chair in Multiple Sclerosis (chaire de recherche sur la sclérose en plaques). Au sein du même établissement, elle est également professeure au Département des sciences de la santé communautaire, en plus d’être chercheuse adjointe au Centre d’élaboration de la politique des soins de santé du Manitoba.
La scientifique, dont bon nombre de travaux de recherche sont financés par SP Canada, suit une approche holistique pour comprendre les effets de la SP chez les personnes atteintes de cette maladie, et ce, tout en tenant compte des facteurs uniques auxquels ces personnes peuvent avoir été exposées au cours de leur vie. Elle s’intéresse à ce qui peut influer sur le risque de SP et avoir des répercussions sur l’issue de cette maladie, notamment les effets des troubles de santé concomitants, c’est-à-dire qui coexistent avec la SP, ainsi que les expériences préjudiciables ou traumatisantes vécues durant l’enfance, les conditions sociales et les habitudes de vie liées à la santé. La compréhension de l’incidence de ces facteurs sur l’apparition et la progression de la SP pourrait offrir de nouvelles perspectives quant à la personnalisation des traitements visant à freiner la SP et à prévenir celle-ci.
La Dre Marrie a été l’une des premières à pousser plus avant la recherche sur l’impact des maladies concomitantes sur la SP. En 2010, elle a publié le premier rapport donnant à penser que des affections comme le diabète, l’hypertension, la maladie cardiaque et l’hypercholestérolémie pouvaient accroître l’incapacité liée à la SP et la progression de cette affection. Depuis, son équipe a établi que diverses maladies peuvent influer sur tous les aspects de la SP, y compris le moment du diagnostic, le degré d’incapacité au moment du diagnostic, le recours aux soins de santé, le taux de poussées et la mortalité.
Parmi les nombreuses réalisations de la Dre Marrie dans le domaine de la recherche sur la SP figure la publication, en 2012, de résultats qui ont fait date et qui démontraient que, par rapport au reste de la population, les gens aux prises avec la SP utilisent de façon accrue les services de santé (visites médicales) cinq ans avant l’apparition de leurs premiers symptômes de SP. Les travaux de recherche de l’équipe de la Dre Marrie ont ainsi mené à la reconnaissance de l’existence d’une phase prodromique de la SP, c’est-à-dire d’une phase précoce durant laquelle surviennent des signes et des symptômes non spécifiques de cette maladie, mais annonciateurs d’un risque élevé de diagnostic de SP.
À titre de coauteure, la Dre Marrie a également contribué à la publication de l’article Pathways to cures for multiple sclerosis: A research roadmap, lequel définit les stratégies de recherche les plus susceptibles de mener à l’atteinte de trois objectifs ultimes : stopper la SP, restaurer les capacités fonctionnelles perdues, et éradiquer la SP par la prévention. Présidente sortante de l’International Advisory Committee on Clinical Trials in MS (comité consultatif international sur les essais cliniques sur la SP), la Dre Marrie a également présidé le comité consultatif médical de SP Canada. Elle a en outre été élue membre de l’Académie canadienne des sciences de la santé, en plus d’avoir été nommée au palmarès des 100 femmes les plus influentes du Canada par le Réseau des femmes exécutives (WXN) et d’avoir reçu une bourse de distinction scientifique de la Société canadienne de recherches cliniques.
L’organisme SP Canada tient à préciser que c’est la NMSS qui est l’auteure de la version originale du présent communiqué de presse. Pour en savoir plus sur le prix Barancik et la marque de reconnaissance offerte à la Dre Marrie, veuillez cliquer sur le lien suivant : https://www.nationalmssociety....
À propos de la sclérose en plaques et de SP Canada (anciennement la Société canadienne de la SP)
En janvier 2023, la Société canadienne de la SP et la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP ont procédé à une fusion, laquelle a amené notre organisme à adopter un nouveau nom : SP Canada. SP Canada poursuivra la mission de la Société canadienne de la SP et de la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP en s’appuyant sur 75 ans d’engagement envers la collectivité de la SP. Le nom « SP Canada » sera intégré dans l’ensemble de nos activités tout au long de l’année, suivant une approche progressive.
Le Canada affiche l’un des taux de sclérose en plaques les plus élevés du monde. En moyenne, douze Canadiens reçoivent un diagnostic de SP chaque jour. La SP est une maladie auto-immune chronique ciblant le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). La SP est considérée comme une maladie épisodique, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par la survenue de troubles invalidants dont la gravité et la durée varient et qui sont souvent suivis par des phases de rémission. Cette affection peut aussi se présenter sous une forme progressive. La SP se manifeste généralement chez des personnes âgées de 20 à 49 ans, qui en subiront les effets imprévisibles toute leur vie. L’organisme SP Canada procure du soutien et de l’information aux personnes touchées par la SP et il défend les droits et les intérêts de ces dernières. Il subventionne par ailleurs la recherche sur la cause et le remède de la SP en vue de nous rapprocher d’un monde sans SP.