Le Canada affiche l’un des plus hauts taux de sclérose en plaques du monde, comptant plus de 90 000 personnes atteintes de cette maladie selon les estimations. Alors qu’elle est le plus souvent diagnostiquée chez de jeunes adultes âgés de 20 à 49 ans, la SP se manifeste aussi chez des enfants et des adultes d’âge mûr.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique ciblant le système nerveux central. Étant donné que ce système est constitué du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs optiques, la SP peut entraîner des troubles de la vision, de la mémoire, de l’équilibre et de la mobilité. On la considère comme une maladie épisodique, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par la survenue de troubles invalidants dont la gravité et la durée varient et qui sont souvent suivis par des phases de rémission. Elle peut aussi se présenter sous une forme progressive.
Elle prend pour cible la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses, provoquant de l’inflammation qui entraîne souvent la détérioration de cette substance. La myéline est essentielle à la propagation de l’influx nerveux. Si elle n’est que légèrement détériorée, l’influx se transmet sans trop d’interruptions. Par contre, si la détérioration est importante et si la myéline est remplacée par du tissu cicatriciel, l’influx peut être complètement bloqué, et les fibres nerveuses risquent d’être elles-mêmes altérées.
La SP est une maladie imprévisible qui peut se manifester par les symptômes suivants : fatigue extrême, incoordination, faiblesse, fourmillements, troubles de la sensibilité, de la vision, de la vessie ou de la fonction cognitive et changements d’humeur. Elle a aussi des répercussions physiques, émotives et financières. Il n’existe actuellement aucun remède contre la SP, mais les chercheurs en apprennent chaque jour davantage sur les causes de la SP et sont plus près que jamais de trouver des moyens de contrer cette maladie.
Personne n’a à lutter seul contre la SP. La Société de la SP est là pour vous aider. Dans les collectivités d’un bout à l’autre du Canada, elle procure de l’information et du soutien aux personnes atteintes de cette maladie ainsi qu’à leur famille et elle leur propose des événements éducatifs et diverses ressources pouvant leur être utiles. Informez-vous sur ses programmes et services.
Des chercheurs subventionnés par la Société de la SP poursuivent leurs travaux dans le but de découvrir la cause de la SP, de mettre au point des traitements améliorés contre cette maladie (tant sur le plan de l’efficacité que sur celui des effets secondaires) et, ultimement, de guérir toutes les formes de SP. Informez-vous sur les travaux de recherche subventionnés par la Société de la SP.
Quelle est la cause de la SP?
En dépit de plusieurs décennies de recherche, la cause de la SP demeure inconnue. Selon diverses sources de données, le mode de vie ainsi que des facteurs environnementaux, génétiques et biologiques contribueraient à l’apparition de la SP. Toutefois, le rôle et la portée de ces facteurs continuent de faire l’objet de divers travaux de recherche. Des études subventionnées par la Société de la SP sont menées en vue de déterminer si certains facteurs de risque, tels le sexe, l’âge, les antécédents familiaux et le mode de vie, ont une incidence sur la vulnérabilité à la SP.
Qui peut avoir la SP?
Parmi les adultes qui reçoivent un diagnostic de SP, 60 % sont âgés de 20 à 49 ans. Bien que la SP soit le plus souvent diagnostiquée chez les adultes de cette tranche d’âge, des enfants et des adultes plus âgés peuvent également être atteints de cette maladie. Au Canada, l’âge moyen au moment du diagnostic est de 43 ans. Dans notre pays, 75 % des personnes atteintes de SP sont des femmes. Les femmes sont trois fois plus susceptibles d’être atteintes de cette maladie que les hommes.
Comment diagnostique-t-on la SP?
La SP évolue souvent lentement et peut ne pas se manifester immédiatement. Après l’apparition des premiers symptômes, le médecin de famille oriente son patient vers un neurologue, qui établira tous les antécédents médicaux et procédera à un examen neurologique pour évaluer notamment les mouvements oculaires, la force musculaire et la coordination. Pour confirmer le diagnostic de SP, le neurologue peut avoir recours à des tests supplémentaires, comme un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour déceler la présence de tissu cicatriciel dans le cerveau.
Au moment du diagnostic, on ne peut prévoir ni la gravité de la SP, ni son évolution, ni les symptômes qui en découleront.
Consultez l’information destinée aux personnes qui viennent de recevoir un diagnostic de SP.
La SP se manifeste-t-elle de la même façon chez les personnes qui en sont atteintes?
La SP se manifeste différemment parmi les personnes qui en sont atteintes. On distingue ainsi plusieurs formes de SP, définies selon l’évolution de la maladie.
SP cyclique (poussées-rémissions) – Cette forme de la maladie est caractérisée par des poussées imprévisibles, mais clairement définies, durant lesquelles des symptômes apparaissent. Ces « poussées » sont aussi appelées « crises », « attaques » ou « exacerbations ». Les poussées ont une durée variable (pouvant s’étaler sur plusieurs jours ou plusieurs mois) et sont suivies de rémissions, durant lesquelles les symptômes s’atténuent ou disparaissent. Environ 85 pour 100 des personnes atteintes de SP reçoivent un diagnostic de SP cyclique.
Certaines personnes atteintes de SP cyclique verront leur maladie évoluer vers une forme progressive secondaire de SP, c’est-à-dire qu’elles finiront par ne plus avoir de rémissions et verront leur degré d’incapacité augmenter lentement, mais de façon continue.
Lorsqu’il y a accumulation des incapacités et aggravation des symptômes dès les premières manifestations de la maladie, le patient reçoit un diagnostic de
SP progressive primaire.
Apprenez-en plus sur les diverses formes de SP.
Quelles sont les causes de l’apparition des symptômes?
On croit que la SP est une maladie auto-immune, soit une affection qui amène le système immunitaire – censé défendre l’organisme contre les envahisseurs étrangers tels que les bactéries et les virus – à s’attaquer aux tissus de l’hôte. Dans le cas de la SP, la cible du système immunitaire est la myéline, soit la gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses du système nerveux central dans le cerveau et la moelle épinière. Sans la myéline, les communications entre les cellules nerveuses sont perturbées, et le corps ne reçoit plus correctement les instructions nécessaires à l’accomplissement de fonctions de base comme celles qui consistent à parler, à voir, à marcher ou à apprendre. Les atteintes à la myéline peuvent également entraîner une détérioration des fibres nerveuses mises à nu et aboutir ainsi à des lésions tissulaires irréversibles. Maladie neurologique chronique, la SP peut avoir un impact considérable sur le niveau d’énergie, le sommeil et la qualité de vie globale des personnes qui en sont atteintes. Informez-vous sur les symptômes de SP en cliquant ici.
La SP est-elle une maladie mortelle?
La SP n’est pas une maladie mortelle dans la grande majorité des cas. La plupart des personnes atteintes de SP ont une espérance de vie normale ou presque, et ce, grâce à l’amélioration de la prise en charge des symptômes de la SP et des autres traitements prescrits contre la SP.
Peut-on espérer la découverte d’un remède?
Certainement. Les chercheurs en apprennent chaque jour davantage sur les causes de la SP et sont plus près que jamais de trouver des moyens de contrer cette maladie. La Société canadienne de la SP et la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP subventionnent des travaux de recherche portant sur de nombreux aspects de la maladie, dont les suivants :
- Progression et traitement – Des chercheurs concentrent leurs travaux sur les traitements actuels et émergents contre la SP et d’autres cherchent à améliorer les technologies d’imagerie employées en médecine en vue d’une meilleure visualisation des tissus du cerveau.
- Cause et facteurs de risques – La recherche portant sur la cause et les facteurs de risque de la SP a pour buts d’explorer les facteurs déclencheurs possibles de la SP et de comprendre pourquoi certains facteurs peuvent accroître la vulnérabilité à la SP.
- Dégénérescence et régénération neuronales – Les études menées dans ce domaine sont consacrées aux mécanismes cellulaires qui entraînent la détérioration de la myéline et des cellules nerveuses et à ceux qui sous-tendent leur régénération.
- Prise en charge des symptômes et qualité de vie – L’objectif des efforts déployés dans ce domaine consiste, d’une part, à comprendre les répercussions de la SP sur le quotidien des personnes qui en sont atteintes et, d’autre part, à mettre au point des traitements qui permettront une prise en charge efficace des symptômes de cette maladie.
Apprenez-en plus sur les travaux de recherche financés par la SP Canada.