Exploration du mode d’action des inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton (BTK) à l’aide d’un modèle animal de SP
Résumé :
Les lésions de la substance grise sont chose courante chez les personnes atteintes de SP progressive. Dans le cadre d’études préliminaires, l’équipe à l’œuvre dans le laboratoire de Mme Jennifer Gommerman, Ph. D., a constaté que les inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton (ou BTK, de l’anglais Bruton’s Tyrosine Kinase Inhibitors) permettent de prévenir efficacement l’apparition de lésions dans la substance grise chez un modèle animal de SP.
Dans le cadre de l’étude dont il est ici question, Mme Gommerman et son équipe exploreront les mécanismes suivant lesquels les inhibiteurs de la BTK retardent la progression de la SP en préservant le volume de matière grise. Les scientifiques tenteront aussi d’établir si ces inhibiteurs agissent sur des voies, des gènes ou des protéines en particulier au sein du cerveau, et si de telles cibles pourraient réagir à d’autres traitements ayant moins d’effets indésirables comparativement aux inhibiteurs de la BTK.
Les résultats de cette nouvelle étude permettront de mieux comprendre les modes d’action des inhibiteurs de la BTK et contribueront à la mise au point de traitements contre la SP progressive plus ciblés et efficaces que ceux dont nous disposons actuellement.
Description de l’étude :
L’altération de la substance grise constatée dans le cerveau – y compris la démyélinisation et la détérioration de cellules nerveuses – figure parmi les principales caractéristiques de la SP progressive. Dans le cadre de travaux réalisés antérieurement en lien avec des modèles animaux de SP, Mme Jennifer Gommerman, Ph. D., et les membres de son laboratoire ont déjà constaté une atteinte moindre de la substance grise en cas de recours aux inhibiteurs de la BTK – à savoir une nouvelle classe de médicaments pouvant atteindre le cerveau et cibler l’inflammation au sein du système nerveux central. L’équipe de recherche a également rapporté que les inhibiteurs de la BTK exercent leur action bénéfique en bloquant des voies de signalisation précises ainsi que la production d’une molécule appelée CXCL13.
Dans le cadre de l’étude décrite ici, Mme Gommerman et son équipe ont élaboré un modèle animal spécialisé de SP, caractérisé par la présence de lésions dans la substance grise corticale découlant d’une attaque par le système immunitaire. Grâce à ce modèle, l’équipe de recherche s’emploiera à :
- explorer les mécanismes suivant lesquels les inhibiteurs de la BTK préservent le volume de matière grise chez des souris atteintes d’une maladie semblable à la SP;
- cerner d’éventuels changements touchant des voies neuronales, des gènes et des protéines à la suite d’un traitement par les inhibiteurs de la BTK;
- déterminer si les gènes et les protéines qui réagissent à l’action des inhibiteurs de la BTK pourraient être ciblés par d’autres agents thérapeutiques dont les effets secondaires seraient minimes.
Retombées potentielles : Les résultats de l’étude de recherche présentée ici contribueront à une meilleure compréhension des mécanismes qui sous-tendent l’action des inhibiteurs de la BTK et possiblement à la découverte de nouvelles cibles quant au traitement des formes progressives de la SP.
État d’avancement de l’étude : En cours.