Hétérogénéité relative au prodrome de la sclérose en plaques et répercussions sur la progression de la maladie

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
282,053$
Établissement(s)
Université de la Colombie-Britannique
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Colombie-Britannique
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Priorités en matière de recherche
Causes de la SP
Objectif(s) d’impact
Prévention de la SP

Résumé.Le processus qui sous-tend la survenue d’affections neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson peut s’enclencher des années avant qu’un diagnostic clinique puisse être posé. Il a aussi été constaté que l’apparition de ces affections est souvent précédée par la manifestation de divers troubles de la santé. Par exemple, les personnes qui ont la maladie de Parkinson peuvent être aux prises avec la dépression et des épisodes de constipation des années avant que ne puissent être détectés les symptômes classiques de cette affection neurologique, tels des troubles de la motricité. La période durant laquelle surviennent des signes et symptômes précoces d’une affection constitue ce qu’on appelle la « phase prodromique » de celle-ci. Mme Tremlett espère que ses travaux de recherche aboutiront à une meilleure compréhension du prodrome de la sclérose en plaques (SP) grâce à l’amélioration des capacités en ce qui a trait à la détermination des prédicteurs personnels des prodromes de la SP au sein de divers groupes. La chercheuse a par ailleurs pour objectif de scruter le lien entre ces prédicteurs et les incapacités subséquentes causées par la SP. Les connaissances issues de ces travaux permettront de déterminer de façon précoce qui sont les personnes à risque de SP ou d’incapacités graves, ce qui aura des retombées favorables sur le diagnostic de cette maladie et la prise en charge de celle-ci.

Description de l’étude. Mme Helen Tremlett, Ph. D., de l’Université de la Colombie-Britannique, et son équipe ont décrit une phase prodromique de la SP qui surviendrait au moins cinq ans avant l’apparition de la SP. Des études réalisées précédemment par la chercheuse ont montré que durant cette période, les gens ayant reçu un diagnostic de SP présentaient un taux accru de visites à l’hôpital et chez le médecin et recevaient davantage de prescriptions médicamenteuses que le reste de la population et qu’ils éprouvaient un certain nombre de troubles de la santé non spécifiques (p. ex. de la douleur, des troubles du sommeil, de l’anémie, de la fatigue, des troubles de l’humeur, de l’anxiété et des migraines). Les chercheurs souhaitent en savoir plus sur la phase prodromique de la SP par la détermination des prédicteurs de cette maladie au sein de divers groupes dans les années qui précèdent l’établissement clinique du diagnostic de SP. Ils espèrent également comprendre quel impact ont ces facteurs sur la progression de cette maladie. Pour ce faire, ils étudieront une cohorte de plus de 250 000 personnes à partir de renseignements issus de bases de données administratives sur la santé, de registres de patients et d’autres bases de données provenant de trois régions (deux au Canada, soit l’Ontario et la Colombie-Britannique, et une en Suède). Ils examineront également des données sur la santé et sur le milieu de travail (p. ex. l’utilisation des soins de santé, les visites chez le médecin et à l’urgence, les prescriptions médicamenteuses, les absences du travail) en lien avec certains facteurs sociodémographiques clés (p. ex. le sexe biologique, le statut socioéconomique et le pays natal/statut d’immigrant). Les chercheurs auront recours à des techniques d’apprentissage automatique de pointe pour déceler des prédicteurs de la SP sur le plan individuel qui permettront de différencier les personnes atteintes de SP des gens exempts de cette maladie. Les profils ainsi établis seront évalués au fil du temps afin que soit définie la durée de la phase prodromique. Enfin, les chercheurs étudieront le schéma d’utilisation des soins de santé, des troubles particuliers (p. ex. les troubles psychiatriques), de même que le fardeau général associé à la SP et la façon dont tous ces facteurs sont liés à la progression des incapacités et la manière dont ils se distinguent selon la forme de SP (SP progressive primaire par rapport à SP cyclique).

Retombées potentielles : Une meilleure compréhension des prodromes de la SP et des prédicteurs de la progression de cette maladie permettront de déterminer de façon précoce qui sont les personnes « à risque » d’avoir la SP ou d’éprouver des effets graves de cette maladie. À long terme, les données issues de ces travaux de recherche pourraient accélérer le diagnostic de SP et l’instauration d’un traitement et permettre la prévention de la progression des incapacités.

État d’avancement de l’étude : En cours.

Partenaire de financement : National MS Society (organisme états-unien de la SP)

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