Nouveaux modèles précliniques murins (souris) humanisés de la SP – à propos du rôle du virus d’Epstein-Barr (VEB) dans le déclenchement de la SP

Résumé :

• Le virus d’Epstein-Barr (VEB) est un facteur de risque de la SP.
• Les travaux dont il est ici question sont axés sur la création et l’utilisation d’une lignée de souris pouvant être infectées par le VEB en vue de l’étude de l’apparition et de l’évolution des différentes formes de SP que sont la SP cyclique et la SP progressive primaire.
• Ces travaux permettront de mieux comprendre la manière dont le VEB contribue à l’apparition de la SP et à l’auto-immunité ainsi que l’implication de ce virus dans le contexte de la SP cyclique et de la SP progressive primaire.

Description de l’étude :

Bien que la cause de la SP demeure inconnue, on croit que cette affection serait attribuable à l’interaction de facteurs génétiques et environnementaux. Parmi les facteurs de risque de la SP figure le virus d’Epstein-Barr (VEB), à savoir un herpèsvirus qui est responsable d’une infection à vie chez la plupart des gens qui le contractent, mais qui ne cause pas de problèmes de santé majeurs. Au cours des dernières décennies, des études cliniques ainsi que des travaux sur la population menés par divers groupes de recherche ont en effet permis d’établir que le VEB constitue un facteur déclencheur initial de la SP.

Marc Horwitz, Ph. D., et son équipe ont formulé l’hypothèse selon laquelle une infection par le VEB perturberait la réaction immunitaire lorsque surviennent ultérieurement (au cours de la vie des personnes infectées) des événements susceptibles de déclencher la SP et d’influer sur le cours de cette maladie – processus qui, au lieu de mener à une réaction immunitaire normale et équilibrée, se traduirait par un état pathogène.

Pour vérifier une telle hypothèse, l’équipe de recherche mettra au point une lignée de souris génétiquement modifiées de façon à ce que le système immunitaire de celles-ci ressemble à celui de l’être humain – soit des souris humanisées dont l’utilisation aidera les scientifiques à comprendre la façon dont une infection par le VEB peut causer l’apparition et la progression de la SP ou y contribuer. À ces souris seront ensuite inoculés des virus, soit le VEB ou un autre herpèsvirus humain appelé cytomégalovirus (CMV), qui n’a pas été associé à une hausse du risque de SP. Les souris seront soumises à différents protocoles conçus pour déclencher une maladie semblable à une forme cyclique ou progressive primaire de SP, selon le cas, de sorte que l’équipe de recherche puisse comprendre le rôle joué par le VEB dans l’apparition de ces deux types de SP.

Retombées : Une meilleure compréhension du rôle du VEB dans le déclenchement et l’évolution de la SP facilitera l’élaboration de stratégies et d’interventions préventives ciblées.

État d’avancement de l’étude : En cours.

Le financement de cette étude est le fruit d’un partenariat entre SP Canada et la National MS Society (organisme états-unien de la SP). Ensemble, les deux organismes financent l’étude à raison de 99 897 $ US. La contribution de SP Canada s’élève à 100 000 $ CAN.