Étude du rôle que l’obésité peut jouer dans l’apparition d’une auto-immunité dans le contexte de la SP

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
299,568$
Établissement(s)
Hôpital St. Michael’s
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Ontario
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Objectif(s) d’impact
Compréhension et enrayement de la progression SP

Résumé :

  • L’excès de poids à l’adolescence est associé à un risque accru de sclérose en plaques (SP) chez les femmes. Les travaux antérieurs de l’équipe de recherche de Shannon Dunn, Ph. D., ont révélé que chez les souris femelles obèses atteintes d’une maladie semblable à la SP, non seulement cette maladie évolue vers une forme grave, mais en plus le taux de lymphocytes T pro-inflammatoires est élevé.
  • Dans le cadre de l’étude dont il est question ici, l’équipe de recherche s’emploiera à caractériser les mécanismes biologiques suivant lesquels l’obésité accroît l’activité auto-immune des lymphocytes T dans le système nerveux central et à cerner des facteurs particuliers qui pourraient intervenir dans le processus pathologique.
  • Cette étude pourrait aider les chercheurs à trouver de nouvelles stratégies pour prévenir la SP ou influer sur le processus pathologique sous-jacent à cette maladie grâce à des modifications du mode de vie ou à la mise au point de nouveaux traitements qui ciblent les voies liées à l’obésité.

Description de l’étude :

L’obésité à l’adolescence est associée à un risque accru de SP chez les femmes. En observant des souris atteintes d’une maladie semblable à la SP (encéphalomyélite auto-immune expérimentale ou EAE), Mme Dunn et son équipe de recherche ont découvert que les souris femelles obèses souffrent d’une forme de la maladie plus grave que celle observée chez les souris témoins non obèses et qu’elles ont un taux de lymphocytes T auxiliaires de type 1 (cellules immunitaires pro-inflammatoires qui jouent un rôle dans la physiopathologie de la SP) plus élevé que ces dernières. Dans le cadre de cette étude, l’équipe de recherche utilisera des souris atteintes d’EAE pour caractériser plus précisément les mécanismes biologiques suivant lesquels l’obésité accroît l’activité pro-inflammatoire des lymphocytes T et cerner des facteurs particuliers susceptibles de contribuer à l’activité auto-immune de ces cellules en cas de SP. Les études menées chez la souris seront reproduites chez des personnes qui n’ont pas la SP, l’objectif étant de confirmer si l’obésité est associée au même phénotype pro-inflammatoire.

Retombées potentielles :

Cette étude pourrait aider les scientifiques à découvrir de nouvelles voies de signalisation suivant lesquelles l’obésité accroît l’auto-immunité dans le système nerveux central en cas de SP et mettre au jour de nouvelles stratégies pour prévenir l’apparition de cette maladie ou influer sur le processus qui sous-tend celle-ci. Il se peut par exemple que les enfants d’une personne atteinte de SP soient exposés à un risque élevé de SP, s’ils ont hérité de certains facteurs génétiques qui accroissent ce risque. Les données générées par cette étude de recherche pourraient servir à informer les familles concernées de la nécessité de modifier certaines habitudes de vie durant l’enfance, de façon à réduire le risque de SP, et à favoriser la mise au point de nouveaux traitements qui ciblent les voies liées à l’obésité de sorte à inhiber la SP.

État d’avancement de l’étude : En cours.