La fractalkine (FKN) en tant que nouvel agent remyélinisant : au cœur des interactions cellulaires

Date de début du financement
Date de fin du financement
Montant du financement
300,000$
Établissement(s)
Université de l’Alberta
Région(s) géographiques(s)/province(s)
Alberta
Chercheur(s)/chercheuse(s)
Priorités en matière de recherche
Réparation/remyélinisation
Objectif(s) d’impact
Compréhension et enrayement de la progression SP

Résumé: La myéline est une substance grasse qui protège les cellules nerveuses et qui améliore la transmission des influx (signaux) nerveux. La sclérose en plaques (SP) est une maladie caractérisée par une activité anormale des cellules du système immunitaire, qui prennent pour cible la myéline et les oligodendrocytes (cellules du système nerveux central productrices de myéline) et qui les endommagent. Ces lésions subies par la myéline peuvent entraîner des troubles neurologiques visuels, moteurs et/ou cognitifs. Les patients atteints de SP ont donc besoin de traitements efficaces qui favorisent la régénération des tissus du cerveau et de la moelle épinière et la remyélinisation (régénération de la myéline). Des données préliminaires indiquent qu’une molécule appelée fractalkine régule la formation de la myéline pendant la croissance des souris. La présente étude servira à déterminer si la fractalkine régule la remyélinisation et la régénération et s’il s’agit d’une cible potentielle pour de nouveaux traitements.

Description de l’étude: La physiopathologie de la SP est caractérisée par une détérioration de la myéline (démyélinisation) provoquée par des réactions auto-immunes. Certes, il existe des traitements modificateurs de l’évolution de la SP, mais ceux-ci ne sont efficaces que contre la forme cyclique de cette maladie. L’une des stratégies de traitement de la SP progressive consiste à utiliser des substances thérapeutiques capables de faciliter la remyélinisation en stimulant la différenciation des cellules souches neuronales en précurseurs d’oligodendrocytes, puis en oligodendrocytes, soit les cellules qui produisent la myéline dans le cerveau. Cette stratégie thérapeutique peut favoriser la production de myéline et, par voie de conséquence, la régénération de la gaine de myéline. Les données préliminaires obtenues par l’équipe de recherche démontrent que la fractalkine améliore la remyélinisation au sein du système nerveux central en accroissant la formation des oligodendrocytes. Les chercheurs ont donc émis l’hypothèse que la fractalkine pourrait être la cible de nouveaux traitements axés sur la remyélinisation dont les patients atteints de SP ont tant besoin. Ainsi, les chercheurs évalueront la fractalkine chez un modèle murin (souris) afin de déterminer : 1) si cette molécule régule la remyélinisation et la régénération; et 2) si elle accroît la formation des oligodendrocytes en agissant sur les précurseurs d’oligodendrocytes et les cellules immunitaires avoisinantes du cerveau, appelées cellules de la microglie.

Impact potentiel : Les résultats de ces travaux permettront de jeter un nouvel éclairage sur les mécanismes moléculaires sous-jacents à la réparation du cerveau. Les chercheurs pourront en outre mieux comprendre pourquoi la remyélinisation et la régénération ne sont pas efficaces chez les personnes atteintes de SP, et préciser le rôle de la fractalkine dans la remyélinisation et la régénération, de même que ses effets sur ces processus. Ces découvertes auront des retombées importantes relativement à la mise au point de futurs traitements contre la SP. 

État d’avancement de l’étude: Terminée.

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