Les perturbations du rythme circadien comme facteur de risque de la SP
Établissement(s) : Université Queen’s à Kingston
Le rythme circadien constitue l’horloge naturelle de l’organisme – cycle d’environ 24 heures – qui contribue à la régulation de processus biologiques essentiels, comme le sommeil, le métabolisme, les processus qui déterminent les taux hormonaux ou la température du corps, et les mécanismes qui régissent le système immunitaire. Les perturbations du rythme circadien peuvent avoir des répercussions sur une variété de tissus et d’organes, et elles ont été reconnues comme facteur de risque potentiel de la SP.
Des données préliminaires issues du laboratoire de M. Nader Ghasemlou, Ph. D., ont démontré que, chez la souris, une maladie semblable à la SP, appelée encéphalomyélite auto-immune expérimentale (EAE), entraîne des perturbations du rythme circadien. Le chercheur et son équipe ont également découvert que cette maladie s’aggrave sous l’effet de perturbations artificielles du rythme circadien causées par des variations de l’exposition à la lumière. Dans le cadre d’une nouvelle étude, l’équipe de recherche s’intéressera aux effets de l’EAE sur les fonctions des cellules immunitaires et d’autres processus liés au rythme circadien chez un modèle murin de SP. Les scientifiques souhaitent également vérifier si les perturbations des rythmes liés à l’environnement et à la génétique peuvent avoir un impact sur les manifestations et la gravité de la SP.
Retombées potentielles : L’étude de M. Ghasemlou pourrait mener à la mise au point de nouvelles approches thérapeutiques pour la prise en charge de la SP. Le rétablissement du rythme circadien pourrait constituer une nouvelle stratégie facile à mettre en œuvre, destinée à réguler la réponse immunitaire et l’activité de la maladie simplement grâce à l’adoption de nouvelles habitudes de vie en lien notamment avec l’alimentation, l’activité physique et le sommeil.