Recours à des modèles murins humanisés de la SP en vue du ciblage et de l’élimination du VEB
On soupçonne l’existence d’un lien étroit entre l’infection par le virus d’Epstein-Barr (VEB) et l’apparition de la SP. Cependant, les mécanismes précis suivant lesquels ce virus accroît la vulnérabilité à la SP demeurent inconnus. Le VEB peut survivre dans les lymphocytes B qu’il a infectés sans jamais causer de symptômes (on parle alors d’infection latente), raison pour laquelle il est difficile de dépister et de cibler ce virus.
M. Marc Horwitz, Ph. D., et son équipe ont émis l’hypothèse qu’une infection latente par le VEB pourrait perturber la réponse normale du système immunitaire, ce qui déclencherait ultérieurement des événements qui seraient à l’origine de maladies à médiation immunitaire, telle la SP. L’équipe de M. Horwitz a élaboré, par le passé, un modèle murin (souris) de SP qui comportait un système immunitaire semblable à celui d’un humain et pouvant être infecté par le VEB. Grâce à ce modèle humanisé, les scientifiques ont constaté qu’à la suite de l’inoculation de cellules immunitaires provenant de personnes ayant été infectées par le VEB, les souris génétiquement modifiées présentaient une réponse immunitaire inflammatoire qui aggravait la maladie semblable à la SP dont elles étaient atteintes.
Pour mener à bien leur nouvelle étude, l’équipe de recherche s’appuiera sur les résultats de leurs travaux précédents et s’emploiera à :
- élaborer de nouveaux modèles murins humanisés de la SP qui rendront mieux compte de la façon dont la SP fait son apparition – soit des modèles plus représentatifs de la SP cyclique et des formes progressives de la SP, ainsi que des processus inflammatoires en cause;
- infecter les nouvelles lignées de souris en leur inoculant le VEB en vue d’examiner la façon dont le virus influe sur les symptômes de la SP et les réponses immunitaires;
- tester diverses stratégies destinées à éliminer ou à réduire la quantité de VEB chez les souris infectées et déterminer si certains des traitements administrés contre le VEB permettent d’obtenir des résultats améliorés quant à l’issue de la maladie.
Retombées potentielles : L’étude en question pourrait aboutir à l’approfondissement des connaissances sur la façon dont le VEB contribue à l’apparition et à la progression de la SP, ainsi que sur la manière dont le fait de cibler ce virus pourrait permettre de prévenir la SP ou d’améliorer le cours de cette maladie.
État d’avancement de l’étude : En cours.