Étude IRM aléatoire et à court terme ayant pour but de comparer les effets d’une forte dose orale de méthylprednisolone à ceux d’une dose intraveineuse du même médicament chez des personnes atteintes de SP

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Résumé

Des chercheurs présentent le compte rendu d’une étude aléatoire qui avait pour but de comparer l’efficacité, la tolérabilité et l’innocuité de doses équivalentes de méthylprednisolone administrée par voies intraveineuse et orale pour le traitement de poussées de SP. Les résultats portent à penser que la forme orale de ce stéroïde serait aussi efficace que la forme intraveineuse, sous l’angle des données cliniques ou de l’IRM. En outre, il semblerait que les deux types de traitement aient les mêmes profils d’innocuité et de tolérabilité.
Neurology. 1er décembre 2009;73(22):1842-8

Détails

Quarante personnes atteintes de SP qui avaient subi une poussée dans les deux semaines précédentes et dont les clichés d’IRM montraient des signes évidents d’inflammation ont participé à l’étude. Vingt d’entre elles, choisies au hasard, ont reçu une dose quotidienne orale de 1 g de méthylprednisolone, et les vingt autres ont reçu la même dose par voie intraveineuse. Tous les participants ont été soumis au traitement pendant cinq jours. Des évaluations neurologiques et en IRM ont été réalisées au début de l’étude, ainsi qu’aux semaines 1 et 4.

Le premier objectif de l’étude était de comparer l’efficacité des deux formes du médicament (voies orale et intraveineuse) pour réduire l’inflammation observée par IRM après une semaine de traitement. Les objectifs secondaires visaient l’évaluation de l’innocuité, de la tolérabilité et de l’efficacité des deux formes du médicament, d’un point de vue clinique.

Chez les deux groupes, l’IRM a mis en évidence une réduction équivalente de l’activité inflammatoire après la première semaine de traitement, ainsi qu’une amélioration semblable des fonctions neurologiques, mesurées à l’aide de l’EDSS, à la fin de la quatrième semaine. Les deux traitements ont été bien tolérés, et les effets indésirables, similaires dans les deux groupes, ont été minimaux.

Par suite de ces résultats, les chercheurs ont conclu 1) que la forme orale de la méthylprednisolone était tout aussi efficace que la forme intraveineuse pour réduire l’activité inflammatoire observée par IRM chez les personnes atteintes de SP ayant subi peu de temps auparavant une poussée aiguë et 2) que les données relevées quant à l’innocuité, à la tolérabilité et à l’évolution clinique étaient sensiblement les mêmes. Ainsi, cette étude démontre que l’administration quotidienne par voie orale ou intraveineuse de 1 g de méthylprednisolone pendant cinq jours consécutifs procure les mêmes bienfaits.

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