Application de la technologie des vaccins à ARNm par BioNTech dans le contexte de la sclérose en plaques

L’entreprise allemande BioNTech, avec laquelle la compagnie pharmaceutique Pfizer a collaboré relativement à la mise au point d’un vaccin contre la COVID-19, a rapporté que certains de ses chercheurs travaillaient à l’élaboration d’une approche thérapeutique ciblant la sclérose en plaques (SP) et faisant appel, elle aussi, à la technologie d’immunisation par ARNm. Dans le cadre de travaux axés sur la mise au point d’un traitement permettant d’empêcher le système immunitaire de s’attaquer à la myéline, ces chercheurs ont traité des souris atteintes d’une maladie semblable à la SP – à savoir l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale (ou EAE) – au moyen d’un ARN messager (appelé ARNm m1Ψ) qui code des antigènes liés à la SP. Lors de ces travaux, les chercheurs ont constaté qu’ils étaient parvenus à bloquer ou, du moins, à réduire l’activité de l’EAE. En effet, les résultats qu’ils ont obtenus ont démontré que le traitement administré aux souris atteintes de cette maladie avait permis d’empêcher la progression de celle-ci et que les souris ainsi traitées présentaient une démyélinisation moindre dans la moelle épinière, de même qu’un rétablissement des fonctions motrices, et ce, sans dépression généralisée du système immunitaire. Les résultats de recherche dont il est ici question ont été publiés dans la revue Science en janvier 2021. Toutefois, malgré son caractère fort prometteur, cette toute nouvelle approche testée chez la souris devra être mise à l’épreuve dans le cadre d’importants travaux de recherche avant d’aboutir à l’élaboration d’un traitement pour les personnes atteintes de SP.

Références :