Selon une étude réalisée par la Dre Ruth Ann Marrie (Université du Manitoba) et ses collaborateurs auprès de femmes ayant combattu un cancer du sein, la sclérose en plaques (SP) n’a pas d’incidence sur la survie après dix ans suivant le diagnostic de cancer. En revanche, les chercheurs ont constaté que la SP était associée à un risque accru (28 %) de décès lié à d’autres causes que le cancer.
Le cancer du sein figure parmi les types de cancer les plus fréquents chez les personnes atteintes de SP. Il importe donc de savoir s’il existe des différences quant aux taux de survie après un diagnostic de cancer entre les gens qui ont la SP et les personnes exemptes de cette maladie. Lorsqu’ils se sont penchés sur le nombre de décès associés au cancer, les chercheurs ont découvert que le taux de survie au cancer du sein ne différait pas entre la population atteinte de SP et celle qui était exempte de cette maladie. Or, le taux de mortalité lié à d’autres facteurs que le cancer était 28 % plus élevé chez les personnes qui avaient la SP que chez celles qui n’avaient pas cette maladie. Les chercheurs ont formulé l’hypothèse que cette différence pouvait être attribuable aux complications entraînées par la SP telles qu’une incapacité accrue au moment du diagnostic du cancer du sein, laquelle peut donner lieu à la sélection d’un traitement contre le cancer moins énergique, à un risque accru de souffrir des complications du traitement choisi ou à d’autres facteurs défavorables.
Pour mener leur étude, les chercheurs se sont appuyés sur des données administratives relatives à la santé des populations du Manitoba et de l’Ontario, au Canada, compilées à partir des dossiers de 779 personnes atteintes de SP et de 3 116 personnes n’ayant pas la SP (témoins appariés). Les personnes qui faisaient partie de chacune des cohortes avaient toutes reçu un diagnostic confirmé de cancer du sein. Les chercheurs ont tenu compte de divers facteurs tels que l’âge au moment du diagnostic de cancer, la période durant laquelle le diagnostic de cancer a été posé, et le statut socioéconomique. Ils n’ont toutefois pas pris en compte la race ou l’origine ethnique, les différences liées aux traitements et aux soins, ni les habitudes de vie liées à la santé qui pourraient influer sur la survie au cancer.
Ressources :
Article scientifique publié dans la revue Neurology – lien de l’article (en anglais).
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