Efficacité du traitement de la SP par le Copaxone, administré seulement trois fois par semaine

À propos du Copaxone

L’acétate de glatiramère (GA), commercialisé sous le nom de Copaxone par les Industries pharmaceutiques Teva, est l’un des médicaments les plus couramment prescrits dans le traitement de la sclérose en plaques (SP) cyclique (poussées-rémissions) au Canada. Le Copaxone a des effets « immunomodulateurs », ce qui signifie qu’il a la capacité de freiner l’activité du système immunitaire, qu’on soupçonne de s’attaquer par erreur à la myéline, soit la couche protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central, dans le contexte de la SP.

L’acétate de glatiramère est indiqué pour réduire la fréquence des poussées. Il est également prescrit aux personnes qui ont présenté un épisode unique de symptômes neurologiques évocateurs de la sclérose en plaques et obtenu des résultats IRM compatibles avec un diagnostic de SP (il est possible d’obtenir de plus amples renseignements sur l’acétate de glatiramère à partir de notre site Web).

Les personnes traitées par l’acétate de glatiramère reçoivent habituellement une injection quotidienne de 20 mg de ce médicament, administrée par voie sous-cutanée. Or, au début du mois, les Industries pharmaceutiques Teva ont divulgué les résultats d’une étude qui démontrent que l’administration du double de la dose standard d’acétate de glatiramère à une fréquence hebdomadaire moindre était sans danger et pouvait s’avérer bénéfique pour les personnes ayant la SP.

À propos de l’étude GALA

L’étude GALA (Glatiramer Acetate Low-frequency Administration) consistait en un essai clinique de phase III dont l’objectif était d’évaluer l’efficacité (capacité de produire un effet bénéfique) et l’innocuité (absence d’effets nuisibles) de l’acétate de glatiramère, administré à raison de trois doses hebdomadaires de 40 mg sur une période de 12 mois. Ce schéma posologique a été établi, car il permettait l’administration d’une dose hebdomadaire totale équivalente à celle que reçoivent les personnes traitées à raison de 20 mg par jour (soit 120 mg par semaine).

L’étude GALA a été menée dans 142 centres de recherche répartis dans 17 pays et a réuni 1 404 participants. Les auteurs de cette étude se sont penchés sur le nombre de poussées et l’activité de la maladie, mesurée par l’IRM, chez des personnes atteintes d’une forme cyclique de SP dont certaines recevaient de l’acétate de glatiramère et d’autres, un placebo (simulation de traitement).

Résultats

Les résultats de l’étude ont démontré que le traitement par l’acétate de glatiramère, administré à une dose de 40 mg trois fois par semaine, a permis de réduite de 34 % le nombre de poussées sur une période de 12 mois, comparativement à ce qui a été observé chez les personnes ayant reçu le placebo. Les chercheurs ont également signalé une baisse de 44,8 % de l’activité de la maladie, mesurée par l’IRM, chez les patients traités. De plus, l’administration du double de la dose standard d’acétate de glatiramère trois fois par semaine s’est révélée aussi sûre que celle de la dose standard une fois par jour.

Pertinence

Les personnes atteintes de SP doivent faire face à de nombreux défis. Parmi ceux-ci figure l’observance d’un régime posologique rigoureux, laquelle s’avère généralement ardue. Or, l’étude GALA a démontré que l’administration de 40 mg d’acétate de glatiramère (Copaxone) trois fois par semaine permet de réduire l’activité pathologique de la SP et que ce schéma posologique est sans danger et bien toléré par l’organisme. Cette étude a fourni des données prometteuses quant à l’innocuité et à l’efficacité d’un schéma thérapeutique de substitution qui pourrait contribuer à alléger le fardeau que constituent les injections d’acétate de glatiramère pour les patients traités par ce médicament contre la SP cyclique.

Conclusion

Khan, O. et coll. « Three times weekly glatiramer acetate in relapsing-remitting multiple sclerosis ». Annals of Neurology, 28 juin 2013 [publié en ligne avant impression].