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Résumé
La fatigue est très répandue chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SP), mais elle demeure toujours parmi les symptômes les plus mal compris de cette maladie. La présente étude avait un double but : 1) rechercher une association possible entre la fatigue et certaines variables démographiques, cliniques, physiques et de la qualité de vie liée à la santé (QDVLS) et 2) voir si la fatigue ressentie après le traitement était associée à des changements dans la QDVLS et la performance physique. Smedal T, Beiske AG, et al. Eur J Neurol. 2010 May 20. [Diffusé en ligne avant impression]
Détails
Soixante patients hospitalisés ont été soumis à des séances de physiothérapie, et 56 d’entre eux ont complété l’étude et ont participé à l’analyse subséquente. Des évaluations de la fatigue (mesurée au moyen de l’échelle « Fatigue Severity Scale »), de la qualité de vie liée à la santé (mesurée au moyen de l’échelle « Multiple Sclerosis Impact Scale »; MSIS-29) et de la performance physique (déambulation et équilibre) ont été réalisées au moment de la sélection, au début de l’étude, après le traitement et dans le cadre des suivis effectués trois mois et six mois plus tard. Nous avons recherché une association possible entre la fatigue et certaines autres variables, au début de l’étude, en recourant à des modèles de régression. Puis, après le traitement de physiothérapie, l’analyse des corrélations nous a permis de voir si les changements dans la fatigue étaient associés aux changements dans les variables de la QDVLS et la performance physique.
Au départ, la fatigue a été associée à la QDVLS (expliquant 21,9 % de la variance), et non à la performance physique. Les chercheurs ont établi des corrélations entre les changements dans la fatigue et les changements dans la QDVLS, mais n’ont pu lier les changements dans la fatigue aux changements dans la performance physique. Tous les résultats étaient améliorés après le traitement (p </= 0,001). Alors que l’atténuation de la fatigue et l’amélioration de la QDVLS n’ont pas été maintenues jusqu’à la période de suivi, l’amélioration de la performance physique l’a été durant au moins six mois (p </= 0,05).
La fatigue a été associée à la QDVLS au début de l’étude. L’atténuation de ce symptôme a semblé liée à d’autres facteurs que l’amélioration de la performance physique. Une stratégie élargie, tenant compte à la fois des dimensions physique et psychologique, semble nécessaire à la diminution de la fatigue à long terme.